Au vu de l'intégration stratégique de cette activité au sein du marché international, il va sans dire que les échappatoires n'ont plus droit de cité. Ce n'est toujours pas le désenchantement, mais toujours est-il que quelques effets pernicieux commencent par s'y exercer en contrariant certains projets d'investissements. Le manque de visibilité qui perdure ici et là n'aura, certainement, pas arrangé les choses. Il faut dire que, dans la mesure où une partie assez consistante de la production est destinée à l'export, la crise mondiale ne pouvait qu'affecter aussi bien l'assemblage que les équipementiers. Certes, au niveau local, les assembleurs ne sont que très peu groggy puisque les ventes maintiennent une certaine vitesse de croisière, tout en s'inscrivant dans un trend relativement ascendant. D'ailleurs, et pour raffermir cette propension, la Somaca a récemment confirmé la poursuite du projet d'extension de ses capacités de production en 2009. Mais dans cette configuration, il ne faut surtout pas perdre de vue la persistance d'un double bémol.
La situation actuelle, explique-t-on, et sa persistance pourraient fort bien retarder les échéances de certains poids lourds. Comme pour l'assemblage, les équipementiers orientés vers l'export sont, eux aussi, taraudés par les intenables fluctuations qui régissent le marché. Selon les déclarations des professionnels, rapportées par le CMC, les effets se sont fait ressentir dès le dernier trimestre de 2008 avec des annulations et une baisse de commandes de l'ordre de 20% à 40%. Guère mieux lotis, des opérateurs dont la production est peu diversifiée et ceux dont les coûts de production sont peu compétitifs ressentent, désormais, toutes les peines du monde, à se dépêtrer de l'ornière. Faute de visibilité à court et moyen termes, l'Amica prévoit une baisse de régime chez les équipementiers exportateurs qui atteindrait 30% à 40% au terme des six premiers mois de 2009. Les équipementiers et sous-traitants ont réagi surtout par la réduction du temps du travail et marginalement par la réduction des effectifs.
Mais, souligne-t-on, ces ajustements peuvent s'avérer «insuffisants si la crise perdure ou s'amplifie; auquel cas, il faudra s'attendre à des suppressions d'emplois, voire à des fermetures d'unités de production». Cependant, et sans pour autant verser dans un quelconque fatalisme, le tableau de bord n'est pas pour autant entaché d'opacité. Quelques clignotants restent, fort heureusement, au vert puisque des mastodontes continuent toujours de jeter leur dévolu sur le Maroc. Pour ne citer que Delphi, la filiale de PSA Faurecia et Marvest. Pour le Centre marocain de conjoncture, «tout ceci indique que le Maroc pourrait, sous certaines conditions, bénéficier de la crise actuelle en accueillant plus d'investissements et d'équipementiers, si les efforts sont poursuivis en matière de qualification des ressources humaines, de coûts et de qualité de production, de climat d'investissement et de logistique». Pour peu aussi que l'effet de la déprime ne soit pas systémique et que la nouvelle configuration mondiale du secteur automobile en gestation ne soit pas défavorable aux constructeurs européens qui constituent le premier marché du Royaume. Pour limiter la casse, il va sans dire que les aspects structurels du programme «Emergence» sont à renforcer.
D'emblée, les récentes mesures de soutien ne peuvent être que capitalisées. Surtout, si l'on sait que la seconde version de ce même programme qui donne la part belle aux synergies (public-privé), vise à conforter l'attraction de nouveaux équipementiers ainsi qu'un second constructeur (après Renault) et l'implantation de l'assemblage de spécialités. Une démarche appelée à être relayée par des programmes de formation et promotion et la mise en place de plates-formes industrielles intégrées.
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La situation actuelle, explique-t-on, et sa persistance pourraient fort bien retarder les échéances de certains poids lourds. Comme pour l'assemblage, les équipementiers orientés vers l'export sont, eux aussi, taraudés par les intenables fluctuations qui régissent le marché. Selon les déclarations des professionnels, rapportées par le CMC, les effets se sont fait ressentir dès le dernier trimestre de 2008 avec des annulations et une baisse de commandes de l'ordre de 20% à 40%. Guère mieux lotis, des opérateurs dont la production est peu diversifiée et ceux dont les coûts de production sont peu compétitifs ressentent, désormais, toutes les peines du monde, à se dépêtrer de l'ornière. Faute de visibilité à court et moyen termes, l'Amica prévoit une baisse de régime chez les équipementiers exportateurs qui atteindrait 30% à 40% au terme des six premiers mois de 2009. Les équipementiers et sous-traitants ont réagi surtout par la réduction du temps du travail et marginalement par la réduction des effectifs.
Mais, souligne-t-on, ces ajustements peuvent s'avérer «insuffisants si la crise perdure ou s'amplifie; auquel cas, il faudra s'attendre à des suppressions d'emplois, voire à des fermetures d'unités de production». Cependant, et sans pour autant verser dans un quelconque fatalisme, le tableau de bord n'est pas pour autant entaché d'opacité. Quelques clignotants restent, fort heureusement, au vert puisque des mastodontes continuent toujours de jeter leur dévolu sur le Maroc. Pour ne citer que Delphi, la filiale de PSA Faurecia et Marvest. Pour le Centre marocain de conjoncture, «tout ceci indique que le Maroc pourrait, sous certaines conditions, bénéficier de la crise actuelle en accueillant plus d'investissements et d'équipementiers, si les efforts sont poursuivis en matière de qualification des ressources humaines, de coûts et de qualité de production, de climat d'investissement et de logistique». Pour peu aussi que l'effet de la déprime ne soit pas systémique et que la nouvelle configuration mondiale du secteur automobile en gestation ne soit pas défavorable aux constructeurs européens qui constituent le premier marché du Royaume. Pour limiter la casse, il va sans dire que les aspects structurels du programme «Emergence» sont à renforcer.
D'emblée, les récentes mesures de soutien ne peuvent être que capitalisées. Surtout, si l'on sait que la seconde version de ce même programme qui donne la part belle aux synergies (public-privé), vise à conforter l'attraction de nouveaux équipementiers ainsi qu'un second constructeur (après Renault) et l'implantation de l'assemblage de spécialités. Une démarche appelée à être relayée par des programmes de formation et promotion et la mise en place de plates-formes industrielles intégrées.
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