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Zoom sur le cinéma polonais

Que sait-on du cinéma polonais? «Pas grand-chose», serait-on tenté de répondre d'emblée. Et pourtant, c'est un cinéma riche en réalisateurs de talents.

Zoom sur le cinéma polonais
Hautement politisé mais également très ambitieux d'un point de vue artistique et esthétique, cet art a traversé les régimes en essayant de survivre à un trop-plein de censure et de répression idéologique. Laborieux et décidés à ne pas taire leurs voix, les créateurs ne tarissaient pas de moyens pour communiquer avec le grand public et lui transmettre des messages.

Pour mieux faire connaissance avec ce cinéma, l'ambassade de la République de Pologne, en collaboration avec plusieurs partenaires marocains, organisera du 8 au 15 octobre, à Rabat, Fès, Tanger et Khouribga, des rencontres cinématographiques qui permettront aux cinéphiles marocains de découvrir un cinéma des plus communicatifs. Des thèmes variés mais à caractère très humain seront ainsi proposés par ces manifestations à travers 4 titres réalisés par des metteurs en scène de renom. Quoique les oeuvres des cinéastes de la plus jeune génération y soient moins présentes, ce panorama met en exergue une variété de genres et des styles propres aux différents auteurs. Le coup d'envoi de ce ''festin cinématographique'' sera donné avec la diffusion de deux films: «Le Banquet», un court-métrage, et «Le petit jardin de Dieu» de Jacek Bromski, réalisateur, scénariste, producteur et président de l'Association des cinéastes polonais. Ce dernier film est la deuxième partie d'une trilogie comique dont la première partie est intitulée «Sur la terre comme au ciel». Cette œuvre a reçu un accueil exceptionnel par le public et par les critiques et lui a valu 7 prix au Festival du film polonais de fiction de Gdynia. L'action du film se déroule dans une province polonaise, un microcosme représentatif du chaos mondial. «La Place du Saint Sauveur», de Joanna Kos-Krauze et de Krzysztof Krauze, raconte l'histoire de la solitude d'un homme parmi les autres et de son besoin de proximité. Il met en relief des désirs et des rêves humains.

La qualité impeccable de cet opus lui a permis de remporter 5 prix au Festival du film de Gdynia en 2009 ainsi que «Les Lions d'Or», sans oublier les quatre Aigles–Prix du cinéma polonais, les prix obtenus aux Festivals de Suzhou, Valladolid, Triest, Tarnów, Września ainsi que celui du Festival international de la prise de vues «Camerimage» à Lodz.

Autre thématique, autre film... «A l'aube de la nuit» parle d'amour et du temps qui court, de la vieillesse et de la beauté. Il aborde un sujet cher aux acteurs qui s'engagent dans une course, sans merci, contre la montre pour jouer encore et toujours à la recherche du «Rôle» de leur vie. Pour clôturer en beauté cette manifestation, le choix des organisateurs s'est porté sur «Katyń» d'Andrzej Wajda. Un film poignant qui brosse avec un réalisme touchant un tableau, sans fard, de la société de l'après-guerre. En souvenir du massacre de Katyn, ce film insiste sur la lutte incessante pour la mémoire et la vérité. C'est aussi un règlement de comptes sans compromis avec le mensonge qui a forcé la Pologne populaire à oublier ses héros. Tous ces films seront présentés à la Bibliothèque nationale de Rabat du 8 au 11 octobre et du 13 au 17 du même mois à Fès, Tanger, Khouribga. Les enfants ne seront pas des laissés-pour-compte dans cette fête. Des séances leur seront dédiées les 10 et 11 octobre au cinéma 7ème Art à Rabat. Alors bon spectacle à tous.
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Des courts et des films d'animation….aussi

Avant la projection de chaque film d'animation, les organisateurs ont programmé un court métrage très connu. Aussi, les spectateurs auront l'occasion de savourer des œuvres comme « Le Banquet », de Zofi a Oraczewska. Il raconte l'histoire de nombreux invités qui arrivent à un magnifique banquet et qui découvrent avec admiration les mets appétissants posés sur la table. Mais une mauvaise surprise les attend.
Au menu également «Le mariage du traiteur », de Elżbieta Wąsik. Il raconte l'histoire du voyage d'un tailleur et de sa fiancée à leur mariage.
Bien qu'ils soient assis l'un à côté de l'autre, chacun d'eux vit dans son propre monde. « La route », de Mirosław Kijowicz, reflète, lui, l'adage philosophique sur les choix humains et leurs conséquences. Pour sa part, «L'appel » de Ryszard Czekala met en scène le drame d'un individu, qui essaie de sauvegarder en lui ce qui lui reste d'humanité dans les conditions extrêmes d'un camp de concentration. Quant au film « La douce», de Piotr Dumała, il est basé sur l'histoire d'une femme dominée et terrorisée par son vieux mari.
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