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Samedi 18 Mai 2024
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Un bidonville totalement démoli

Un bidonville de moins à dar Bouazza. Après trois mois de travail, « Douar Slibat » a été entièrement rasé. Les engins de la wilaya ont détruit vendredi dernier la dernière baraque qui restait sur place. Au total, ce sont 14 hectares qui ont été libérés à Dar Bouazza dans le cadre de l'opération «Villes sans bidonville ».

Un bidonville totalement démoli
Pour bénéficier du logement, chaque famille doit fournir un dossier complet et raser sa baraque.
Plus de 1.466 taudis ont été ainsi démolis depuis le mois d'avril 2010. Les familles qui les occupaient seront transférées à Madinat Errahma dans des lots bi-familiaux. Tous les deux ménages partageront un terrain de 70 m² qui sera construit en R+3. En contrepartie, chaque bénéficiaire versera une somme de 15.000 DH et assure la construction de son nouveau logement selon la formule qui lui convient. Certaines familles contractent un crédit ou cassent leur tirelire alors que d'autres font appel à une tierce personne pour payer les frais de construction en échange d'un appartement ou un local de commerce. Pour leur faciliter la tâche, on a mis à leur service un guichet unique qui répond aux besoins de la population concernée en matière de construction, de montage des financements en micro-crédit, d'assistance dans l'auto-construction et de mise à disposition des plans.

Cette cellule comprend des représentants d'Idmaj Sakane, de l'Agence de développement social, des autorités locales ainsi que des architectes, des notaires, des bureaux d études techniques et des filiales bancaires. Ces personnes mettent à la disposition des bénéficiaires les plans architectes autorisés et les plans béton armé. Ils assurent aussi gratuitement le suivi technique de l'auto-construction. A chaque fois qu'une opération pareille est lancée, un comité de démolition est mis sur place.
Pour bénéficier du logement, chaque famille doit fournir un dossier complet et raser sa baraque. La formule de cette opération est la même au niveau de tout le Grand Casablanca. Pour l'instant, 4.000 familles sont déjà installées à Madinat Rahma.

Ce projet qui s'étale sur 130 hectares est destiné à abriter 8.500 ménages.
Cette nouvelle ville installée dans la périphérie de Casablanca est l'un des nombreux projets destinés au recasement des habitants de bidonvilles. Rappelons que le programme de lutte contre l'habitat insalubre à Casablanca est confié à la société d'économie mixte «Idmaje Sakane». Cette dernière opte pour trois méthodes pour mener à bien sa mission. Il s'agit de la restructuration, c'est-à-dire la mise en place du réseau d'assainissement, de l'eau potable et d'électricité sur le site, le recasement (octroi de lots de terrain) et le relogement. Les opérations prioritaires portent aussi bien sur le raccordement à l'eau, à l'électricité, ainsi que sur la voirie ou l'amélioration du bâti. D'ici à 2012, l'ensemble des baraques du Grand Casablanca devraient être éradiquées et les familles qui y habitent devraient avoir des logements décents. Il est à noter que le plan d'action 2010-2012 nécessite un investissement de 8 milliards de DH, dont 45% financés par le ministère de l'Habitat. Le reste est pris en charge par les collectivités et les bénéficiaires.

Et les "Carrières Centrales"?

En novembre 2007, on a annoncé le projet de relogement des habitants des Carrières centrales, sis à Hay Mohammadi dans une nouvelle «ville intégrée» à la commune de Lahraouiyine. Après des années d'attente, cette nouvelle a réjouit certains habitants du bidonville et a révolté d'autres qui refusent d'habiter dans la périphérie de Casablanca. Pour l'instant cette opération n'est pas encore achevée. Les baraques sont toujours sur place. Il est à noter que la zone, qui abrite actuellement le bidonville « Carrières centrales » et qui s'étale sur une superficie de 30 hectares, sera transformée en un espace vert dans le cadre du plan d'aménagement urbain de la ville de Casablanca. Rappelons que la région de Hay Mohammadi compte plusieurs bidonvilles. Ces derniers sont souvent ravagés par les flammes laissant ainsi des centaines de familles dans la rue.
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