comme le souligne un docteur qui a préféré rester dans l'anonymat: « Il ne faut pas prendre à la légère les problèmes du dos de l'enfant, étant donné que ce dos est en pleine croissance et donc particulièrement vulnérable. Le poids d'un cartable ne devrait, en aucun cas, dépasser 10% du poids d'un enfant. Bien qu'il n'existe pas de réglementation en la matière, la limite conseillée pour le poids d'un cartable se situe entre 10 et 15% du poids de l'enfant (cette limite de 10% a été définie en 1977 en Allemagne). Ce qui veut dire que le cartable idéal pour un enfant d'environ 20 kilos ne doit pas dépasser les 2,5 kilos, pour un enfant de 30 kilos les 3,5 kilos et pour un enfant de 50 kilos les 6 kilos». Évidemment, nous avons remarqué que les enfants des cycles primaire et collégial, à la frêle corpulence, se plaignent principalement de fortes douleurs au dos et au cou.
Ceci pousse de nombreux parents à apporter assistance à leurs enfants en leur portant leurs cartables, et ce jusqu'à l'entrée de l'école... « Nous sommes obligés de nous faire aider par nos parents pour porter ce lourd fardeau», affirme Ziad, élève en 4e année primaire. Évidemment, plusieurs enseignants exigent de leurs élèves d'amener toutes leurs affaires chaque jour. Et au lieu de demander aux élèves de se contenter d'un seul cahier pour chaque matière, ils les contraignent à en acheter allant de 50 à 400 pages. Ainsi, le cartable des élèves du primaire continue d'être une charge difficile à porter. Son poids, entre 8 à 12 kilos, cause parfois de graves malformations à la colonne vertébrale, notamment pour les enfants fragiles ou présentant des prédispositions. Par conséquent, on peut recenser dans chaque école plusieurs cas de déformation de la colonne vertébrale (scoliose) qui seraient dus à la lourdeur du cartable.
«Je souffre quotidiennement du poids de mon cartable. J'habite dans un douar loin de mon école et je fais plusieurs kilomètres de marche en portant plus de huit kilogrammes, ce qui me fait perdre mon équilibre», témoigne un élève de 6e année primaire à une école de la commune rurale d'Arbâa Mogresse. C'est le même cas pour les collégiens qui subissent le même calvaire et qui pointent du doigt le programme scolaire et les exigences de leurs professeurs. «Nous avons chaque jour un programme et un emploi du temps précis et nous ramenons avec nous un fardeau de livres de différentes matières sans oublier, bien sûr, tous les cahiers afférents à ces matières», nous a dit Fatna, élève dans un collège de la commune de Moulay Abdellah Amghar. Quant à Hakim, élève de 8e année dans un collège d'El Jadida, il tient à préciser: «Il faut des muscles bien fournis pour porter quotidiennement tout ce poids».
Dans ce contexte, Hadj Ahmed, président d'une association de parents d'élèves dans la province de Sidi Bennour, nous a affirmé: « Le cartable, ce fardeau, qui fait mal au dos de nos enfants, est devenu un vrai problème qui n'a, toujours, pas trouvé de solution. Nos enfants écoliers du primaire et collégiens subissent des pressions non pas pédagogiques mais physiques. Par conséquent, ce phénomène est devenu un fléau. En effet, ce cartable si symbolique est devenu trop lourd à porter pour des enfants encore en phase de croissance».
Par conséquent, plusieurs élèves, qui habitent à plusieurs km du collège, sont obligés de se faire aider par leurs parents pour porter ce lourd fardeau», affirme Oumaïma, élève en 9e année. Aussi faut-il souligner que des enseignants exigent de leurs élèves d'amener toutes leurs affaires sans se soucier de ce qu'ils endurent. Dans ce contexte, une institutrice nous a déclaré: «Nous sommes des enseignants et cherchons à travailler tranquillement en classe. Cependant, il faut avouer que les cartables sont trop lourds pour nos élèves qui sont par ailleurs aussi nos enfants. Ne sommes nous pas aussi parents d'élèves ? Ma fille m'a affirmé que chaque enseignant "exige un livre par élève! Ne serait-ce pas plus compréhensif d'exiger un livre par table ? Ainsi, les enfants s'arrangeront entre eux pour se "relayer " avec ce fardeau... On aura peut-être du mal au début, mais après, cela deviendra plus facile. J'ai essayé d'aller parler aux professeurs de ma fille, ils ne veulent rien entendre "Chacun son livre, c'est ça la discipline !", me répondent certains.
La discipline ? Déformer les dos ? Être la cause d'un éventuel problème de santé en sachant que le poids excessif des cartables n'est pas sans incidence sur la santé de l'élève à un âge où son corps est en développement : fatigue, mal de dos, déformation de la colonne vertébrale comme la scoliose. Quant à un directeur d'une école primaire, il relie le poids conséquent du cartable aux réformes introduites depuis les années 80. L'idéal immédiat pour lui serait de«restreindre, voire limiter les cahiers et les demandes de fournitures scolaires aux strictes nécessités pédagogiques. Il affirme aussi: « Malgré les consignes de l'Académie et de la délégation de réduire au strict minimum les cahiers et les fournitures scolaires, les enseignants n'en font qu'à leur tête. C'est quand même incroyable! Je lance un SOS aux responsables de l'Académie!».
Mais les instituteurs et les professeurs se défendent en affirmant fermement qu'ils appliquent strictement les consignes du ministère, affirme un enseignant d'un collège à Azemmour. Pourtant, le problème de la lourdeur des cartables a été évoqué à maintes reprises par les associations des parents d'élèves lors des précédentes années scolaires. Certains parents d'élèves des écoles primaires proposent de consacrer un placard dans chaque classe afin que leurs petits puissent y laisser une partie de leurs affaires comme ce qui se faisait dans les années 50 et 60. D'autres proposent de «doter chaque école primaire, dans la mesure du possible, de casiers individuels où on peut ranger les manuels des élèves avant la sortie».
Par conséquent, plus de la moitié des adolescents souffrent de douleurs liées à la colonne vertébrale avec un pic à 16 ans, les filles étant plus concernées que les
garçons.
Cette lourdeur des cartables altère les capacités d'assimilation des élèves qui se fatiguent prématurément et n'arrivent pas à suivre leurs cours.
Ceci pousse de nombreux parents à apporter assistance à leurs enfants en leur portant leurs cartables, et ce jusqu'à l'entrée de l'école... « Nous sommes obligés de nous faire aider par nos parents pour porter ce lourd fardeau», affirme Ziad, élève en 4e année primaire. Évidemment, plusieurs enseignants exigent de leurs élèves d'amener toutes leurs affaires chaque jour. Et au lieu de demander aux élèves de se contenter d'un seul cahier pour chaque matière, ils les contraignent à en acheter allant de 50 à 400 pages. Ainsi, le cartable des élèves du primaire continue d'être une charge difficile à porter. Son poids, entre 8 à 12 kilos, cause parfois de graves malformations à la colonne vertébrale, notamment pour les enfants fragiles ou présentant des prédispositions. Par conséquent, on peut recenser dans chaque école plusieurs cas de déformation de la colonne vertébrale (scoliose) qui seraient dus à la lourdeur du cartable.
«Je souffre quotidiennement du poids de mon cartable. J'habite dans un douar loin de mon école et je fais plusieurs kilomètres de marche en portant plus de huit kilogrammes, ce qui me fait perdre mon équilibre», témoigne un élève de 6e année primaire à une école de la commune rurale d'Arbâa Mogresse. C'est le même cas pour les collégiens qui subissent le même calvaire et qui pointent du doigt le programme scolaire et les exigences de leurs professeurs. «Nous avons chaque jour un programme et un emploi du temps précis et nous ramenons avec nous un fardeau de livres de différentes matières sans oublier, bien sûr, tous les cahiers afférents à ces matières», nous a dit Fatna, élève dans un collège de la commune de Moulay Abdellah Amghar. Quant à Hakim, élève de 8e année dans un collège d'El Jadida, il tient à préciser: «Il faut des muscles bien fournis pour porter quotidiennement tout ce poids».
Dans ce contexte, Hadj Ahmed, président d'une association de parents d'élèves dans la province de Sidi Bennour, nous a affirmé: « Le cartable, ce fardeau, qui fait mal au dos de nos enfants, est devenu un vrai problème qui n'a, toujours, pas trouvé de solution. Nos enfants écoliers du primaire et collégiens subissent des pressions non pas pédagogiques mais physiques. Par conséquent, ce phénomène est devenu un fléau. En effet, ce cartable si symbolique est devenu trop lourd à porter pour des enfants encore en phase de croissance».
Par conséquent, plusieurs élèves, qui habitent à plusieurs km du collège, sont obligés de se faire aider par leurs parents pour porter ce lourd fardeau», affirme Oumaïma, élève en 9e année. Aussi faut-il souligner que des enseignants exigent de leurs élèves d'amener toutes leurs affaires sans se soucier de ce qu'ils endurent. Dans ce contexte, une institutrice nous a déclaré: «Nous sommes des enseignants et cherchons à travailler tranquillement en classe. Cependant, il faut avouer que les cartables sont trop lourds pour nos élèves qui sont par ailleurs aussi nos enfants. Ne sommes nous pas aussi parents d'élèves ? Ma fille m'a affirmé que chaque enseignant "exige un livre par élève! Ne serait-ce pas plus compréhensif d'exiger un livre par table ? Ainsi, les enfants s'arrangeront entre eux pour se "relayer " avec ce fardeau... On aura peut-être du mal au début, mais après, cela deviendra plus facile. J'ai essayé d'aller parler aux professeurs de ma fille, ils ne veulent rien entendre "Chacun son livre, c'est ça la discipline !", me répondent certains.
La discipline ? Déformer les dos ? Être la cause d'un éventuel problème de santé en sachant que le poids excessif des cartables n'est pas sans incidence sur la santé de l'élève à un âge où son corps est en développement : fatigue, mal de dos, déformation de la colonne vertébrale comme la scoliose. Quant à un directeur d'une école primaire, il relie le poids conséquent du cartable aux réformes introduites depuis les années 80. L'idéal immédiat pour lui serait de«restreindre, voire limiter les cahiers et les demandes de fournitures scolaires aux strictes nécessités pédagogiques. Il affirme aussi: « Malgré les consignes de l'Académie et de la délégation de réduire au strict minimum les cahiers et les fournitures scolaires, les enseignants n'en font qu'à leur tête. C'est quand même incroyable! Je lance un SOS aux responsables de l'Académie!».
Mais les instituteurs et les professeurs se défendent en affirmant fermement qu'ils appliquent strictement les consignes du ministère, affirme un enseignant d'un collège à Azemmour. Pourtant, le problème de la lourdeur des cartables a été évoqué à maintes reprises par les associations des parents d'élèves lors des précédentes années scolaires. Certains parents d'élèves des écoles primaires proposent de consacrer un placard dans chaque classe afin que leurs petits puissent y laisser une partie de leurs affaires comme ce qui se faisait dans les années 50 et 60. D'autres proposent de «doter chaque école primaire, dans la mesure du possible, de casiers individuels où on peut ranger les manuels des élèves avant la sortie».
Situation alarmante!
La scoliose dorsale peut affecter la qualité de vie des élèves atteints, causant, notamment pour eux des problèmes de retards scolaires ou de difficultés d'assimilation. La situation s'est aggravée au cours des dernières années scolaires avec ces cartables qui sont devenus de plus en plus pesants. En effet, les cartables sont chargés au maximum d'une dizaine de livres et cahiers. Aussi, un enfant de sixième année porte plus de 30 à 40 %, en moyenne, de son poids sur le dos alors qu'il est en pleine période de croissance. Idem pour le pauvre collégien pour lequel le cartable est ainsi synonyme de fardeau.Par conséquent, plus de la moitié des adolescents souffrent de douleurs liées à la colonne vertébrale avec un pic à 16 ans, les filles étant plus concernées que les
garçons.
Cette lourdeur des cartables altère les capacités d'assimilation des élèves qui se fatiguent prématurément et n'arrivent pas à suivre leurs cours.