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Des maux de tête, des frissons, des douleurs, de la fièvre…, la saison de la grippe est officiellement ouverte. Selon le ministère de la Santé, la campagne de vaccination 2010-2011 a officiellement débuté il y a quelques jours. De ce fait, ceux qui souhaitent se faire vacciner pourront obtenir le vaccin dans toutes les pharmacies et ce sur ordonnance. Comme tous les ans, la vaccination est recommandée pour les personnes âgées de plus de 65 ans, les personnes fragilisées par des infections de longue durée, les diabétiques, les asthmatiques ainsi que les professionnels de la santé.
Rappelons qu'il est utile de renouveler la vaccination tous les ans, car la composition des vaccins s'adapte à la mutation des virus grippaux. Pour cette année, le vaccin offre une protection contre le virus A (H1N1) pandémique et contre les virus grippaux A(H3N2) et B. A ce propos, l'OMS nous informe que les épidémies annuelles de la grippe causent de 250 000 à 500 000 de décès par an dans le monde et entraînent entre 3 et 5 millions de cas graves.
La grippe annuelle peut donc être une menace sous-estimée au Maroc en l'absence de chiffres nationaux à propos de la mortalité et de la perception de la grippe saisonnière par les professionnels de la santé et du grand public. 93% des médecins semblent être confrontés à des cas de grippe, principalement en hiver (66%), puis en automne (23%) et enfin toute l'année pour 11%. La grippe est donc pour eux un phénomène essentiellement hivernal et automnal. 38% voient moins de 50 patients par an, 27%, entre 50 et 100, 11%, entre 101 et 200 et 3% plus de 200. En moyenne, un médecin voit 55 patients atteints de grippe par an. La grippe saisonnière constitue un problème grave : elle représente un véritable risque pour les populations fragilisées (35%) ; de plus, elle présente des risques de complications (25%) et elle génère de l'absentéisme (21%). 14% des médecins marocains ne considèrent pas la grippe comme un problème de santé publique.
Contrairement au rhume, la grippe est beaucoup plus virulente et plus souvent mortelle quand il s'agit de personnes fragilisées. 98% des médecins déclarent recevoir des patients fragilisés dans leur cabinet. Pour l'essentiel, ce sont des personnes âgées (83%), des diabétiques (71%) et des cardiaques 51%.
Toutefois, certains médecins pensent que le vaccin a une faible efficacité contre la grippe saisonnière, l'attitude de ces médecins pour protéger les personnes fragilisées est avant tout de faire de la prévention dans 68% des cas (par une vaccination pour 98% de ces médecins), des traitements curatifs pour 5% (par des traitements symptomatiques, 76%, et des antibiotiques pour 41%). Au total, 93% des médecins font de la prévention associée ou non au traitement et 30% des traitements curatifs associés ou non à la prévention. Il semblerait donc nécessaire aujourd'hui de mener une véritable campagne de communication et de sensibilisation des professionnels de la santé sur la grippe saisonnière afin de mieux adapter la prévention et le traitement de celle-ci.
Il serait également intéressant de mener une enquête similaire auprès du grand public pour mieux comprendre les comportements et attitudes face à la grippe saisonnière.
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Explication: Saïd Kabbaj • Pneumologue à Casablanca.
Avec ce vaccin, les personnes sont protégées contre le virus de la grippe. Il est indiqué principalement pour les personnes à risque telles que les personnes âgées, les jeunes enfants, les personnes atteintes de diabètes, d'asthme, de maladies cardiaques, pulmonaires ou rénales chroniques. Le vaxigrip se présente comme une injection qui se fait en général début octobre et qui permet de réduire les risques de mortalité pour les populations les plus sensibles.
Quels en sont les effets secondaires possibles ?
Les effets secondaires sont rares, voire minimes. Jusque-là, la réaction indésirable la plus fréquente est une légère douleur au site d'injection qui s'estompe rapidement. Il y a également des cas d'allergies qui peuvent subvenir, dans ce cas on administre un traitement curatif. Ce qu'il faut savoir, c'est que le vaccin contre la grippe saisonnière est une obligation pour les personnes à risque et que ses effets bénéfiques sont supérieurs à tout effet secondaire probable.
Personnellement, irez-vous vous faire vacciner cette année ?
En principe, je le fais tous les ans, mais comme je ne suis pas atteint de maladies à risque, je ne pense pas que cela soit une obligation pour mon cas.
Rappelons qu'il est utile de renouveler la vaccination tous les ans, car la composition des vaccins s'adapte à la mutation des virus grippaux. Pour cette année, le vaccin offre une protection contre le virus A (H1N1) pandémique et contre les virus grippaux A(H3N2) et B. A ce propos, l'OMS nous informe que les épidémies annuelles de la grippe causent de 250 000 à 500 000 de décès par an dans le monde et entraînent entre 3 et 5 millions de cas graves.
La grippe annuelle peut donc être une menace sous-estimée au Maroc en l'absence de chiffres nationaux à propos de la mortalité et de la perception de la grippe saisonnière par les professionnels de la santé et du grand public. 93% des médecins semblent être confrontés à des cas de grippe, principalement en hiver (66%), puis en automne (23%) et enfin toute l'année pour 11%. La grippe est donc pour eux un phénomène essentiellement hivernal et automnal. 38% voient moins de 50 patients par an, 27%, entre 50 et 100, 11%, entre 101 et 200 et 3% plus de 200. En moyenne, un médecin voit 55 patients atteints de grippe par an. La grippe saisonnière constitue un problème grave : elle représente un véritable risque pour les populations fragilisées (35%) ; de plus, elle présente des risques de complications (25%) et elle génère de l'absentéisme (21%). 14% des médecins marocains ne considèrent pas la grippe comme un problème de santé publique.
Contrairement au rhume, la grippe est beaucoup plus virulente et plus souvent mortelle quand il s'agit de personnes fragilisées. 98% des médecins déclarent recevoir des patients fragilisés dans leur cabinet. Pour l'essentiel, ce sont des personnes âgées (83%), des diabétiques (71%) et des cardiaques 51%.
Toutefois, certains médecins pensent que le vaccin a une faible efficacité contre la grippe saisonnière, l'attitude de ces médecins pour protéger les personnes fragilisées est avant tout de faire de la prévention dans 68% des cas (par une vaccination pour 98% de ces médecins), des traitements curatifs pour 5% (par des traitements symptomatiques, 76%, et des antibiotiques pour 41%). Au total, 93% des médecins font de la prévention associée ou non au traitement et 30% des traitements curatifs associés ou non à la prévention. Il semblerait donc nécessaire aujourd'hui de mener une véritable campagne de communication et de sensibilisation des professionnels de la santé sur la grippe saisonnière afin de mieux adapter la prévention et le traitement de celle-ci.
Il serait également intéressant de mener une enquête similaire auprès du grand public pour mieux comprendre les comportements et attitudes face à la grippe saisonnière.
Explication: Saïd Kabbaj • Pneumologue à Casablanca.
«Le vaccin est indiqué principalement pour les personnes à risque»
Avec le vaccin de la grippe saisonnière, contre quoi sommes-nous protégés ?Avec ce vaccin, les personnes sont protégées contre le virus de la grippe. Il est indiqué principalement pour les personnes à risque telles que les personnes âgées, les jeunes enfants, les personnes atteintes de diabètes, d'asthme, de maladies cardiaques, pulmonaires ou rénales chroniques. Le vaxigrip se présente comme une injection qui se fait en général début octobre et qui permet de réduire les risques de mortalité pour les populations les plus sensibles.
Quels en sont les effets secondaires possibles ?
Les effets secondaires sont rares, voire minimes. Jusque-là, la réaction indésirable la plus fréquente est une légère douleur au site d'injection qui s'estompe rapidement. Il y a également des cas d'allergies qui peuvent subvenir, dans ce cas on administre un traitement curatif. Ce qu'il faut savoir, c'est que le vaccin contre la grippe saisonnière est une obligation pour les personnes à risque et que ses effets bénéfiques sont supérieurs à tout effet secondaire probable.
Personnellement, irez-vous vous faire vacciner cette année ?
En principe, je le fais tous les ans, mais comme je ne suis pas atteint de maladies à risque, je ne pense pas que cela soit une obligation pour mon cas.
