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Banque Chaabi du Maroc deviendra Chaabi bank

La semaine dernière était bien chargée pour la filiale européenne du Groupe Banques Populaires. Le top management s'est déplacé en France et en Allemagne pour mettre les jalons d'un déploiement à l'international plus accéléré. A Paris, ont été signés les documents nécessaires pour l'adoption d'une nouvelle dénomination.

Banque Chaabi du Maroc deviendra Chaabi bank
A partir du 12 juin prochain, après la tenue de l'Assemblée générale extraordinaire, Banque Chaabi du Maroc deviendra Chaabi bank dont le siège, à Paris, abritant quelque 250 collaborateurs, restera, cependant, le même. L'implantation du groupe dans des pays européens non francophones oblige. En outre, cette initiative rime avec la nouvelle politique de communication adoptée par le groupe au niveau européen pour capter une clientèle toujours en quête de traitement personnalisé. «On vient d'examiner des programmes de communication qui vont évidemment accompagner tous les efforts que nous faisons, nous pensons que l'action sur le terrain de la part des équipes qui connaissent cette clientèle est vraiment le meilleur message que nous pouvons véhiculer. Nous sommes en train d'organiser progressivement des espace d'accueil qui sont vraiment au niveau de ce qu'il trouvent ailleurs en Europe», a souligné Mohamed Benchaaboun, président du Groupe Banques Populaires (GBP). Ainsi, le groupe s'inscrit dans une réelle dynamique d'extension en Europe.

En témoigne, d'ailleurs, l'ouverture, en grande pompe, les 3 et 4 juin derniers de deux agences bancaires estampillées Banque Chaabi du Maroc, en Allemagne, l'une à Frankfurt et l'autre à Cologne. La finalité est d'atteindre quatre agences ouvertes avec la succursale d'ici la fin de l'année en cours. Deux autres villes, Dortumund (opérationnel) et Dusseldorf (en cours) étant concernées. «Pour quelques temps, on va rester à ce niveau là, on va essayer d'augmenter notre présence en Allemagne. On sait qu'il y a un potentiel important qui passe par d'autres canaux et que nous allons pouvoir canaliser parce que cette population nous la maitrisons, et dans deux ans, nous allons passer à une autre étape», avance le président en toute assurance.

D'ailleurs, dans le cadre de leur relation avec la clientèle, ces agences ne vont pas se limiter aux seules opérations de transferts d'argent effectuées par les Marocains résidents en Allemagne dont une part importante est constituée par des étudiants. Elles devront développer progressivement un service bancaire en bonne et due forme. Le financement et l'accompagnement des investisseurs marocains et allemands ne sont pas en reste. Il semblerait que la stratégie de développement à l'international du GBP se veut efficace et ciblée. Concurrence oblige.
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Questions àMohamed Benchaaboun • Président du Groupe Banques Populaires .

«Pour l'instant, Chaabi Bank doit pouvoir équilibrer ses comptes»

• Dans quelques jours Banque Chaabi du Maroc deviendra Chaabi Bank, pourquoi avez-vous décidé aujourd'hui de changer la dénomination sociale de la filiale européenne ?

Mohamed Benchaaboun :
On a signé le 2 juin dernier les documents nécessaires pour que notre filiale européenne porte le nom de Chaabi bank. Je tiens à préciser que Banque Chaabi du Maroc est la filiale de la banque populaire qui a été lancée en 1973, elle était la première banque de droit français à l'époque. Elle a créé une première succursale en Belgique (Bruxelles) pour continuer à travailler dans cette configuration depuis très longtemps. Seulement quand on a décidé de ce plan de redéploiement dans le cadre du passeport européen, un nouveau programme a été mis en place et de nouvelles agences ont été ouvertes. Nous avons déroulé toute cela sur deux ans, c'est un programme assez serré.
A partir du moment où on a décidé d'étre présent dans quatre ou cinq autres pays qui ne sont pas francophones, il fallait changer de dénomination. Chaabi bank, sonne mieux et çà fait plus moderne, et j'espère qu'avec le temps çà va s'installer.

• Vous vous en êtes où par rapport à votre stratégie de développement en Europe ?

Dans le cadre de la stratégie en cours, nous allons cadrer tout le territoire français. Sur la Hollande, nous avons pratiquement terminé toute notre implantation, il nous reste une seule agence à ouvrir à Den Bosch. Sur l'Espagne, nous avons procédé à deux ouvertures cette année, en l'occurrence Valence et Bilbao. Quant à l'Italie, d'ici la fin de l'année en cours, elle devra compter quatre agences bancaires.
On ne compte pas s'arrêter là, le déploiement du passeport européen se poursuivra. Au fur et à mesure, nous allons penser à d'autres projets d'implantation surtout sur les marchés que nous appelons « émergents » comme l'Espagne et l'Italie. L'Espagne, par exemple, compte plus d'un million de Marocains, il est donc important de déployer tous les moyens nécessaires pour pouvoir capter cette population qui en quelque sorte est éparpillée dans le sud, le nord, et l'ouest.

• Le groupe compte actuellement une quarantaine d'agences. Quelle serait la contribution de la filiale européenne aux performances du groupe Banques Populaires ?

Pour l'instant, on considère que cette banque doit pouvoir équilibrer ses comptes.
Certes, actuellement, elle gagne de l'argent, mais ce n'est pas notre premier objectif. Le plus important c'est qu'elle puisse stabiliser ses processus et ses méthodes de travail tout en recrutant des compétences locales. Si auparavant, nous avions une équipe qui était directement payée par la Banque centrale populaire alourdissant ainsi les dépenses du groupe, actuellement, cette situation est dépassée. Nous avons décidé de travailler autrement car il a fallu changer de mode opératoire, et ce à travers un nouveau mécanisme, celui d'une banque de droit européen.
Tout cela pour dire que la finalité première n'est pas qu'elle contribue considérablement au PNB. Je reste ceci dit convaincu que d'ici peu, dans trois, quatre ou cinq ans, on aura une contribution importante de cette banque aux performances du groupe. Mais encore une fois, ce n'est pas mon objectif à très court terme.
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