Les récentes pluies n'ont pas fait que des heureux. Du moins dans la région du Gharb. Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur cette région dans la nuit du lundi à mardi ont causé d'énormes pertes aux habitants du quartier Souk Lakdim et d'autres villages de la province de Sidi Slimane.
Ce quartier est composé de maisons de fortune. Ces constructions précaires se trouvent à proximité d'Oued Beht. Une zone déclarée à haut risque par les autorités locales. Et pourtant, les habitants continuent à mener leur train de vie normal.
Mais les fortes précipitations du lundi dernier ont montré les dangers que courent les habitants. Certains toits de maisons se sont effondrés suite aux précipitations torrentielles. Les demeures ont été submergées par l'eau et la boue. Les dernières pluies qui se sont abattues sur la région ces deux derniers jours n'ont fait qu'accroître la peur et les risques. Les eaux se sont infiltrées par les plafonds et les murs dans ces vieilles bâtisses.
«C'est la même situation chaque année et nous y sommes habitués. Nous savons que nos maisons peuvent s'effondre à n'importe quel moment. S'il y a de fortes pluies, nous risquons nos vies et celles des nôtres. Mais nous n'avons pas le choix», souligne Fatna, une veille dame qui habite le quartier depuis plus de vingt ans. Et d'ajouter : «Les autorités locales nous ont promis des lots de terrain et une somme d'argent pour construire. Mais jusqu'à maintenant, nous n'avons rien vu». Même topo chez Khadija. «Que des promesses. Mais il n'y a rien de concret. Une commission a recensé les habitants du quartier et numéroté leurs maisons. Ils ont dit qu'ils allaient prendre les choses en main. Des mots, que des mots, c'est tout!», fustige-t-elle. Les images des toits effondrés et les murs éventrés en disent long sur le danger qui guette les habitants de ce quartier.
Les riverains sont régulièrement confrontés à des menaces d'effondrement des murs de leurs bâtisses gagnées par l'insalubrité et souffrant d'insécurité. Un état qui risque de s'aggraver davantage si les fortes précipitations perdurent. La boue est partout. Les allées du quartier sont devenues un terrain glissant. Certaines maisons de ce quartier ont été édifiées à quelques mètres d'oued Beht. Et cela représente une menace quotidienne. Sachant qu'une rivière trouve toujours son lit. Ainsi, si le niveau de l'eau monte ces maisons seront en danger.
De même l'ensemble des habitants de ce quartier déplore cette situation, crie sadétresse encore une fois et interpelle les autorités pour améliorer leur condition de vie. Un agent d'autorité rencontré dans la ville de Sidi Slimane donne plutôt un autre son de cloche. Ce dernier qui a préféré garder l'anonymat a expliqué ce que les habitants de Souk Lakdim ne savent pas, ou ne veulent pas dire. « Nous avons dépêché une commission spéciale à Souk Lakdim. Nous avons effectué un recensement des habitants et numéroté leurs maisons», explique –t-il.
Et de préciser: «Nous avons recensé 500 familles qui ont été victimes des inondations du mois de décembre 2009 et de février et mars 2010. Les travaux de construction et d'aménagement du lotissement sont en cours. Dans les quelques semaines qui suivent, nous allons les reloger dans un lotissement et démolir tout le quartier».
Il a rappelé, par ailleurs, que les 204 familles victimes des inondations de 2009 ont été toutes relogées. Et cette opération de relogement n'a rien voir, ni de près, ni de loin, avec les inondations. «Cela rentre dans le cadre du projet d'éradication définitive des logements précaires du programme ‘villes sans bidonvilles'», précise-t-il.
Ainsi, les habitants de Souk Lakdim ont de quoi se réjouir. Mais cela n'est guère le cas de certains habitants de douar Abdessadegue à Dar El Amri qui n'avaient reçu que des paroles de la part des responsables locaux. Dans ce village, situé à dix kilomètre de Sidi Slimane, des maisons construites en pisé et menaçant ruine n'ont pas pu résister à la force des vents et des pluies du lundi noir. Heureusement, il n'y avait pas de pertes humaines. Des dégâts matériels ont été enregistrés sur les équipements domestiques et ménagèrs. Six maisons se sont effondrées mardi dernier vers 15H. Fort heureusement, les locataires ont eu le temps d'évacuer les lieux in extremis. «Si l'écroulement avait eu lieu durant la nuit nous aurions été enterrés sous les ruines», crie Souad.
Cette mère de six enfants n'était pas chez elle à l'heure du drame. « Ma maison a été complètement démolie. Mon armoire, mon tapis, mon réfrigérateur et mes vêtements ont été détériorés. Je n'ai plus rien», se lamente-t-elle. Même regret chez Tamou. Elle vient de tout perdre. «En quelques secondes, ma maison et mes équipements sont partis sous l'eau. Mes enfants n'ont rien à manger», dit-elle en sanglotant. Malika, sa voisine, essaye de la calmer. Elle aussi a vu sa maison chuter devant ses yeux. Elle ne pouvait rien faire. Malika vient de perdre sa demeure, ses ustensiles et ses armoires…. Elle ne sait plus à quel saint se vouer.
Ces familles, qui ont construit des maisons de fortune constituant des bidonvilles au niveau des zones à risque, c'est-à-dire, inondables, ont sollicité les services concernés afin de les reloger. Le gouverneur qui a fait son passage jeudi dernier a rassuré ces familles.
Il a promis de dépêcher une commission d'urgence pour trouver une solution dans l'immédiat. Selon des témoignages concordants, certains habitants de ce douar sont montés au créneau. Ils ont invité les responsables à prendre des décisions immédiates. En attendant, les autorités locales vont distribuer des tentes pour reloger les habitants sinistrés. L'on est en droit de se poser les questions suivantes: Que faut-il de plus pour que les responsables prennent les décisions adéquates? Faut-t-il attendre qu'il ait y plus de dégâts et des pertes en vies humaines pour réagir ?
Ce quartier est composé de maisons de fortune. Ces constructions précaires se trouvent à proximité d'Oued Beht. Une zone déclarée à haut risque par les autorités locales. Et pourtant, les habitants continuent à mener leur train de vie normal.
Mais les fortes précipitations du lundi dernier ont montré les dangers que courent les habitants. Certains toits de maisons se sont effondrés suite aux précipitations torrentielles. Les demeures ont été submergées par l'eau et la boue. Les dernières pluies qui se sont abattues sur la région ces deux derniers jours n'ont fait qu'accroître la peur et les risques. Les eaux se sont infiltrées par les plafonds et les murs dans ces vieilles bâtisses.
«C'est la même situation chaque année et nous y sommes habitués. Nous savons que nos maisons peuvent s'effondre à n'importe quel moment. S'il y a de fortes pluies, nous risquons nos vies et celles des nôtres. Mais nous n'avons pas le choix», souligne Fatna, une veille dame qui habite le quartier depuis plus de vingt ans. Et d'ajouter : «Les autorités locales nous ont promis des lots de terrain et une somme d'argent pour construire. Mais jusqu'à maintenant, nous n'avons rien vu». Même topo chez Khadija. «Que des promesses. Mais il n'y a rien de concret. Une commission a recensé les habitants du quartier et numéroté leurs maisons. Ils ont dit qu'ils allaient prendre les choses en main. Des mots, que des mots, c'est tout!», fustige-t-elle. Les images des toits effondrés et les murs éventrés en disent long sur le danger qui guette les habitants de ce quartier.
Les riverains sont régulièrement confrontés à des menaces d'effondrement des murs de leurs bâtisses gagnées par l'insalubrité et souffrant d'insécurité. Un état qui risque de s'aggraver davantage si les fortes précipitations perdurent. La boue est partout. Les allées du quartier sont devenues un terrain glissant. Certaines maisons de ce quartier ont été édifiées à quelques mètres d'oued Beht. Et cela représente une menace quotidienne. Sachant qu'une rivière trouve toujours son lit. Ainsi, si le niveau de l'eau monte ces maisons seront en danger.
De même l'ensemble des habitants de ce quartier déplore cette situation, crie sadétresse encore une fois et interpelle les autorités pour améliorer leur condition de vie. Un agent d'autorité rencontré dans la ville de Sidi Slimane donne plutôt un autre son de cloche. Ce dernier qui a préféré garder l'anonymat a expliqué ce que les habitants de Souk Lakdim ne savent pas, ou ne veulent pas dire. « Nous avons dépêché une commission spéciale à Souk Lakdim. Nous avons effectué un recensement des habitants et numéroté leurs maisons», explique –t-il.
Et de préciser: «Nous avons recensé 500 familles qui ont été victimes des inondations du mois de décembre 2009 et de février et mars 2010. Les travaux de construction et d'aménagement du lotissement sont en cours. Dans les quelques semaines qui suivent, nous allons les reloger dans un lotissement et démolir tout le quartier».
Il a rappelé, par ailleurs, que les 204 familles victimes des inondations de 2009 ont été toutes relogées. Et cette opération de relogement n'a rien voir, ni de près, ni de loin, avec les inondations. «Cela rentre dans le cadre du projet d'éradication définitive des logements précaires du programme ‘villes sans bidonvilles'», précise-t-il.
Ainsi, les habitants de Souk Lakdim ont de quoi se réjouir. Mais cela n'est guère le cas de certains habitants de douar Abdessadegue à Dar El Amri qui n'avaient reçu que des paroles de la part des responsables locaux. Dans ce village, situé à dix kilomètre de Sidi Slimane, des maisons construites en pisé et menaçant ruine n'ont pas pu résister à la force des vents et des pluies du lundi noir. Heureusement, il n'y avait pas de pertes humaines. Des dégâts matériels ont été enregistrés sur les équipements domestiques et ménagèrs. Six maisons se sont effondrées mardi dernier vers 15H. Fort heureusement, les locataires ont eu le temps d'évacuer les lieux in extremis. «Si l'écroulement avait eu lieu durant la nuit nous aurions été enterrés sous les ruines», crie Souad.
Cette mère de six enfants n'était pas chez elle à l'heure du drame. « Ma maison a été complètement démolie. Mon armoire, mon tapis, mon réfrigérateur et mes vêtements ont été détériorés. Je n'ai plus rien», se lamente-t-elle. Même regret chez Tamou. Elle vient de tout perdre. «En quelques secondes, ma maison et mes équipements sont partis sous l'eau. Mes enfants n'ont rien à manger», dit-elle en sanglotant. Malika, sa voisine, essaye de la calmer. Elle aussi a vu sa maison chuter devant ses yeux. Elle ne pouvait rien faire. Malika vient de perdre sa demeure, ses ustensiles et ses armoires…. Elle ne sait plus à quel saint se vouer.
Ces familles, qui ont construit des maisons de fortune constituant des bidonvilles au niveau des zones à risque, c'est-à-dire, inondables, ont sollicité les services concernés afin de les reloger. Le gouverneur qui a fait son passage jeudi dernier a rassuré ces familles.
Il a promis de dépêcher une commission d'urgence pour trouver une solution dans l'immédiat. Selon des témoignages concordants, certains habitants de ce douar sont montés au créneau. Ils ont invité les responsables à prendre des décisions immédiates. En attendant, les autorités locales vont distribuer des tentes pour reloger les habitants sinistrés. L'on est en droit de se poser les questions suivantes: Que faut-il de plus pour que les responsables prennent les décisions adéquates? Faut-t-il attendre qu'il ait y plus de dégâts et des pertes en vies humaines pour réagir ?