En comparant le climat des élections qui se tiennent ce lundi en Égypte ou celui de la République démocratique du Congo où tout risque de dégénérer d'une heure à l'autre, force est de constater que les élections au Maroc se sont globalement bien déroulées, selon les 4000 observateurs, dans la transparence et le calme. Ce qui du reste a été souligné par les représentants de l'Union européenne qui ont mis en avant le bon déroulement des élections. Jusque-là, un jeu politique intelligent a permis d'anticiper, de contrôler des dérives, en quelque sorte de garder la main. Avec les dernières élections, la légitimité de la démocratie représentative est assurée, même s'il faut garder en tête que le contrepouvoir, celui de la rue est devenu redoutable. Depuis l'indépendance où nombre d'élections ont été préparées et «concoctées» par le ministère de Intérieur, c'est donc ce huitième scrutin qui aura finalement permis une cartographie plus juste des forces politiques et une mise en parenthèse d'un système politique qui s'est « auto-reproduit » pendant des décennies, mis à part la parenthèse de l'USFP au temps de sa splendeur...
Avec le Parti des abstentionnistes qui ne, l'oublions pas, pèse lourd et qui est devenu le premier parti au Maroc, c'est le PJD, le plus en empathie avec le peuple, qui remporte «haut la main» de manière incontestée les élections :107 des 395 sièges de la Chambre des représentants. Question : l'émergence d'une légitimité électorale et la reconnaissance de cette force politique dans un parlement sera-t-elle suffisante pour mobiliser et redonner confiance dans la classe politique quelque peu déconnectée jusque-là des besoins et des préoccupations de la population ? Pour permettre au prochain gouvernement de maîtriser les enjeux d'ouverture de la zone de libre-échange avec l'Union européenne en pleine turbulence et de juguler la montée du chômage des jeunes et répondre ainsi à un large sentiment de défiance, les défis sociaux et économiques sont immenses et l'on comprend pourquoi le SG du PJD, Abdelilah Benkirane, dans sa première déclaration, a parlé de «responsabilité».
Plus que jamais, le pays a besoin d'hommes et de femmes politiques responsables, de tout bord pour aider à la construction d'un Maroc plus juste, où tous se sentiraient citoyens, liés par un vivre-ensemble qui nécessite des droits et des devoirs pour tous et un consensus sur l'établissement d'une hiérarchie de priorité : redistribution des richesses pour assurer à tous, dans les villes, dans le monde rural et dans les montagnes, une vie digne, qui passe par la lutte contre la faim et la malnutrition, l'école et la santé pour tous, lutte contre le chômage, ce cancer des temps modernes qui laminent les jeunes et les familles. Après 14 années dans l'opposition, le PJD au diapason de la population entend décliner son programme axé sur la lutte contre la corruption et la moralisation de la gestion des fonds publics. Le sérieux de ses députés, leur engagement et investissement dans la chose publique n'est plus à démontrer.
Il reste que cela ne suffira pas et que ce parti n'est pas un «deux ex machina » qui apportera une solution miraculeuse. Il aura besoin des compétences des autres partis, et de l'élite économique du pays pour construire ensemble une société où, tous, nous pouvons vivre ensemble. Pour, et en paraphrasant la très belle phrase de Karl Marx, que l'on oublie de citer dans son entièreté, «la religion, soupir de la créature opprimée, âme d'un monde sans cœur, esprit des conditions sociales d'où l'esprit est exclu, ne devienne pas… l'opium du peuple !»
Avec le Parti des abstentionnistes qui ne, l'oublions pas, pèse lourd et qui est devenu le premier parti au Maroc, c'est le PJD, le plus en empathie avec le peuple, qui remporte «haut la main» de manière incontestée les élections :107 des 395 sièges de la Chambre des représentants. Question : l'émergence d'une légitimité électorale et la reconnaissance de cette force politique dans un parlement sera-t-elle suffisante pour mobiliser et redonner confiance dans la classe politique quelque peu déconnectée jusque-là des besoins et des préoccupations de la population ? Pour permettre au prochain gouvernement de maîtriser les enjeux d'ouverture de la zone de libre-échange avec l'Union européenne en pleine turbulence et de juguler la montée du chômage des jeunes et répondre ainsi à un large sentiment de défiance, les défis sociaux et économiques sont immenses et l'on comprend pourquoi le SG du PJD, Abdelilah Benkirane, dans sa première déclaration, a parlé de «responsabilité».
Plus que jamais, le pays a besoin d'hommes et de femmes politiques responsables, de tout bord pour aider à la construction d'un Maroc plus juste, où tous se sentiraient citoyens, liés par un vivre-ensemble qui nécessite des droits et des devoirs pour tous et un consensus sur l'établissement d'une hiérarchie de priorité : redistribution des richesses pour assurer à tous, dans les villes, dans le monde rural et dans les montagnes, une vie digne, qui passe par la lutte contre la faim et la malnutrition, l'école et la santé pour tous, lutte contre le chômage, ce cancer des temps modernes qui laminent les jeunes et les familles. Après 14 années dans l'opposition, le PJD au diapason de la population entend décliner son programme axé sur la lutte contre la corruption et la moralisation de la gestion des fonds publics. Le sérieux de ses députés, leur engagement et investissement dans la chose publique n'est plus à démontrer.
Il reste que cela ne suffira pas et que ce parti n'est pas un «deux ex machina » qui apportera une solution miraculeuse. Il aura besoin des compétences des autres partis, et de l'élite économique du pays pour construire ensemble une société où, tous, nous pouvons vivre ensemble. Pour, et en paraphrasant la très belle phrase de Karl Marx, que l'on oublie de citer dans son entièreté, «la religion, soupir de la créature opprimée, âme d'un monde sans cœur, esprit des conditions sociales d'où l'esprit est exclu, ne devienne pas… l'opium du peuple !»