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«Cela fait une semaine que je suis constipé. C'est très embarrassant. J'ai mal à chaque fois que j'essaye de faire mes selles. Je reste trop longtemps dans les toilettes et lorsque je sors, je me retrouve essoufflé et transpirant», confie Kamal tristement. En effet, tout comme Kamal, nombreux sont ceux, à qui leurs transits, ont joué des tours et eu des constipations. Ce trouble digestif qui consiste en un retard ou une difficulté à évacuer les selles en particulier aux niveaux du côlon et du rectum. Au fait, la fréquence d'évacuation des selles varie d'une personne à l'autre, allant de 3 fois par jour à 3 fois par semaine. On peut parler de constipation lorsque les selles sont dures, sèches et difficiles à évacuer. En général, cela survient s'il y a moins de 3 selles par semaine. La constipation s'accompagne souvent de ballonnements, de douleurs abdominales et même de diarrhées, ou plus exactement de "fausses diarrhées". «J'ignore quelles sont les causes de cette maladie... Pourquoi il faut que ça tombe sur moi ? Je crois que c'est une malédiction», lâche Fadwa. Loin d'être une malédiction, la constipation a de nombreuses causes. Lors de la digestion, les intestins se contractent pour faire avancer les aliments dans le tube digestif. Ce phénomène de contractions est appelé ''péristaltisme''. En cas de constipation, le péristaltisme est ralenti et les selles restent trop longtemps dans le côlon. Dans la grande majorité des cas, aucune cause organique n'est retrouvée et la constipation est dite «fonctionnelle».
La plupart du temps, la constipation fonctionnelle est causée par de mauvaises habitudes alimentaires, l'inactivité physique, le stress, l'anxiété ou la présence de fissures anales qui font que la personne se retient d'aller à la selle.
En effet, le fait de retarder l'évacuation des selles lorsque l'envie se fait sentir est une autre cause fréquente de constipation. Plus elles séjournent longtemps dans le côlon, plus elles deviennent dures comme des cailloux et difficiles à évacuer. Ceci est attribuable au fait que le corps, par le côlon, réabsorbe beaucoup d'eau présente dans les selles. Retenir leur évacuation peut aussi provoquer des douleurs et des fissures anales.Aussi, la constipation peut résulter d'allergies d'un médicament ou d'intolérances alimentaires, notamment au lactose du lait de vache, situation qui est moins rare qu'on ne le croit chez les jeunes enfants constipés de façon chronique. Enfin, toujours chez les enfants, parfois la constipation peut être le signe de la maladie ''Hirschsprung'', une maladie qui peut se présenter dès la naissance et qui est liée à l'absence de certaines cellules nerveuses dans l'intestin. Bien qu'elle soit une maladie plutôt gênante, la constipation doit être prise au sérieux. On risque de souffrir d'hémorroïdes, c'est-à-dire l'augmentation de volume et l'inflammation de vaisseaux entourant le sphincter de l'anus. Elles peuvent contribuer à l'aggravation de la constipation en créant par leur volume un obstacle mécanique à la défécation. La constipation peut également être le signe d'une maladie grave comme le cancer du côlon.
C'est pourquoi il est conseillé de se rendre chez un médecin surtout lorsqu'elle survient brutalement ou accompagnée de sang dans les selles. Afin de prévenir la constipation, il est recommandé d'éviter les médicaments qui ont des effets constipants, de faire des exercices physiques pour stimuler le passage des déchets le long des intestins, de boire au moins 8 verres de produits liquides tous les jours (de préférence de l'eau) et d'adopter un régime alimentaire à forte teneur en fibres et à faible teneur en aliments traités. Enfin, il est préférable d'aller à la selle à la même heure (après le petit-déjeuner par exemple) tous les jours afin de conditionner son organisme.
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EXPLICATION : Dr Rafik Ismail
• Gastro-entérologue
«On ne peut parler de constipation qu'après 72 heures»
Qu'est-ce que la constipation ?
La constipation est un symptôme clinique d'une maladie digestive ou non. Ce n'est pas une maladie. En effet, il s'agit d'un ralentissement du transit digestif (supérieur à 72 heures), associé à une déshydratation excessive des selles. Le nombre des selles est inférieur à 3 par semaine en cas de constipation. Les enquêtes épidémiologiques permettent d'estimer la prévalence de la constipation entre 15 et 20 %.
Quels sont les types
de constipation ?
Il existe 2 types essentiels de constipation : la constipation par troubles de la progression des selles au niveau du colon (ces troubles peuvent être paradoxalement reliés à une hyperactivité ou une hypoactivité motrice), la constipation distale par troubles de l'évacuation au niveau du sigmoïde et du rectum (appelée aussi dyschésie). Il existe aussi des constipations secondaires : occasionnelles (voyage, grossesse...), hygiéno-diététiques (déficit en fibres alimentaires, sédentarité...), digestives (cancers coliques, sténoses digestives, mégacolon...), endocrines (hypothyroïdie, diabète...), neurologiques (sclérose en plaques, maladie de Parkinson, paraplégie...), psychogène, etc.
Comment peut-on traiter la
constipation ?
Tout d'abord, il faut toujours consulter le médecin et éviter l'automédication. Il faut également éviter les laxatifs irritants car ils exposent à la maladie des laxatifs (mélanose colique, hypokaliémie). Concernant le traitement, il est toujours étiologique.
En cas de constipation apparemment primitive, il faut privilégier les mesures hygiéno-diététiques (fibres alimentaires, eau) et l'activité physique régulière.
La plupart du temps, la constipation fonctionnelle est causée par de mauvaises habitudes alimentaires, l'inactivité physique, le stress, l'anxiété ou la présence de fissures anales qui font que la personne se retient d'aller à la selle.
En effet, le fait de retarder l'évacuation des selles lorsque l'envie se fait sentir est une autre cause fréquente de constipation. Plus elles séjournent longtemps dans le côlon, plus elles deviennent dures comme des cailloux et difficiles à évacuer. Ceci est attribuable au fait que le corps, par le côlon, réabsorbe beaucoup d'eau présente dans les selles. Retenir leur évacuation peut aussi provoquer des douleurs et des fissures anales.Aussi, la constipation peut résulter d'allergies d'un médicament ou d'intolérances alimentaires, notamment au lactose du lait de vache, situation qui est moins rare qu'on ne le croit chez les jeunes enfants constipés de façon chronique. Enfin, toujours chez les enfants, parfois la constipation peut être le signe de la maladie ''Hirschsprung'', une maladie qui peut se présenter dès la naissance et qui est liée à l'absence de certaines cellules nerveuses dans l'intestin. Bien qu'elle soit une maladie plutôt gênante, la constipation doit être prise au sérieux. On risque de souffrir d'hémorroïdes, c'est-à-dire l'augmentation de volume et l'inflammation de vaisseaux entourant le sphincter de l'anus. Elles peuvent contribuer à l'aggravation de la constipation en créant par leur volume un obstacle mécanique à la défécation. La constipation peut également être le signe d'une maladie grave comme le cancer du côlon.
C'est pourquoi il est conseillé de se rendre chez un médecin surtout lorsqu'elle survient brutalement ou accompagnée de sang dans les selles. Afin de prévenir la constipation, il est recommandé d'éviter les médicaments qui ont des effets constipants, de faire des exercices physiques pour stimuler le passage des déchets le long des intestins, de boire au moins 8 verres de produits liquides tous les jours (de préférence de l'eau) et d'adopter un régime alimentaire à forte teneur en fibres et à faible teneur en aliments traités. Enfin, il est préférable d'aller à la selle à la même heure (après le petit-déjeuner par exemple) tous les jours afin de conditionner son organisme.
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EXPLICATION : Dr Rafik Ismail
• Gastro-entérologue
«On ne peut parler de constipation qu'après 72 heures»
Qu'est-ce que la constipation ?
La constipation est un symptôme clinique d'une maladie digestive ou non. Ce n'est pas une maladie. En effet, il s'agit d'un ralentissement du transit digestif (supérieur à 72 heures), associé à une déshydratation excessive des selles. Le nombre des selles est inférieur à 3 par semaine en cas de constipation. Les enquêtes épidémiologiques permettent d'estimer la prévalence de la constipation entre 15 et 20 %.
Quels sont les types
de constipation ?
Il existe 2 types essentiels de constipation : la constipation par troubles de la progression des selles au niveau du colon (ces troubles peuvent être paradoxalement reliés à une hyperactivité ou une hypoactivité motrice), la constipation distale par troubles de l'évacuation au niveau du sigmoïde et du rectum (appelée aussi dyschésie). Il existe aussi des constipations secondaires : occasionnelles (voyage, grossesse...), hygiéno-diététiques (déficit en fibres alimentaires, sédentarité...), digestives (cancers coliques, sténoses digestives, mégacolon...), endocrines (hypothyroïdie, diabète...), neurologiques (sclérose en plaques, maladie de Parkinson, paraplégie...), psychogène, etc.
Comment peut-on traiter la
constipation ?
Tout d'abord, il faut toujours consulter le médecin et éviter l'automédication. Il faut également éviter les laxatifs irritants car ils exposent à la maladie des laxatifs (mélanose colique, hypokaliémie). Concernant le traitement, il est toujours étiologique.
En cas de constipation apparemment primitive, il faut privilégier les mesures hygiéno-diététiques (fibres alimentaires, eau) et l'activité physique régulière.
