Tempête sur Casablanca et cela n'a rien à voir avec la météo. Sans prévenir, les bus verts de la société M'Dina Bus ont décidé de se faire rares ce matin à la métropole pour cause de grève. Presque un an jour pour jour, l'annonce d'un vent de changement qui aurait soufflé sur la société se faisait entendre. Des promesses d'augmentation des salaires accordée par l'Etat en 2008, de remboursement de la mutuelle et des cotisations sociales ont été lancées par les concernés. Il n'en est rien aujourd'hui. Face à ce laxisme, les chauffeurs de bus ont cru bon de geler les transports laissant les Casablancais attendre le bus qui n'arrivera pas ce vendredi matin. «On nous a promis une augmentation de 600 DH que nous n'avons jamais reçu. De plus, la mutuelle n'est toujours pas remboursable » témoigne un membre du Syndicat de la société. «Les promesses sont là mais aucune action n'est faite. On a donc décidé de faire grève pendant 24 heures avec possibilité de reconduction». En 2010, l'entreprise s'était pourtant donnée un délai de deux semaines pour répondre favorablement aux demandes des salariés.
Des salariés qui se plaignaient de ne pas recevoir l'augmentation accordée par le gouvernement en 2008, une augmentation dont différents corps de fonctionnaires auraient déjà bénéficié. Réclamant le même traitement de faveur, les salariés souhaiteraient voir la situation de leur couverture sociale s'arranger.
En effet, les responsables de M'Dina bus prélèveraient les cotisations salariales sans les verser aux différentes caisses et oublieraient de verser les cotisations patronales. Une aide dans ce sens a été accordée à la société sous forme de subvention de 200 MDH par le ministère de l'Intérieur à condition que les arriérés soient payés.
Un effort, qui après plusieurs années, n'a toujours pas été récompensé et les problèmes persistent et ne sont pas résolus.
Pourtant les revendications des salariés sont claires et ont déjà été entendu par les responsables. Reste à savoir pourquoi il n'y a pas de passage à l'acte.Selon une source bien informée, l'augmentation de 600 DH aurait été accordée à 3500 salariés sur les 4500 de M'Dina Bus.
Ceci s'explique par le fait que le millier de salariés manquants seraient titulaires, anciens de la RATC qui auraient intégré la société suite à la fusion. Ces derniers seraient encore sous la responsabilité de l'Etat réduisant ainsi le champs d'action du management de M'Dina Bus. L'Etat qui aurait pris la décision d'augmenter les salaires sans concertation avec les sociétés privées.
Ces sociétés déjà en difficulté ont du mal à régulariser la situation du SMIG.
Pendant ce temps-là, les transports en commun sont totalement paralysés dans la ville où les problèmes de mobilité ne manquent pas. Au grand désarroi des citoyens qui ne trouvent plus de moyen pour se déplacer vers leur lieu de travail. Cependant, lorsque la situation est noire pour les uns, elle l'est beaucoup moins pour d'autres.
En effet, les chauffeurs de taxis vivent leur jour de chance : «C'est le jour où on travaille le plus et où tous les clients sont prêts à donner n'importe quoi pour rentrer chez eux ou être acheminés sur leur lieu de travail».
Des citoyens qui sont les premiers à trinquer : «J'ai attendu le bus 1h ce matin pour aller travailler» témoigne Ayoub qui se déplace de Ain Sebaa au centre ville tous les matins depuis 2 ans. «Si je dois prendre un taxi, cela me revient à 40 dhs, c'est impossible !». Une situation des plus délicates dans une ville où le problème numéro est le transport qui a tendance à empirer pendant le Ramadan.Résultat : une impasse puisque les salariés n'ayant pas reçu l'augmentation empêchent les autres de continuer leur service.
Un cul-de-sac pour les usagers qui sont plus de 900 000 personnes à utiliser le bus pour se déplacer, soit 14% des déplacements des Casablancais. La grève est déclarée et aucune trêve ne sera possible sous peine de reconduction. Si les salariés ne se voient pas augmentés, les citoyens se sentiront diminués.
Des salariés qui se plaignaient de ne pas recevoir l'augmentation accordée par le gouvernement en 2008, une augmentation dont différents corps de fonctionnaires auraient déjà bénéficié. Réclamant le même traitement de faveur, les salariés souhaiteraient voir la situation de leur couverture sociale s'arranger.
En effet, les responsables de M'Dina bus prélèveraient les cotisations salariales sans les verser aux différentes caisses et oublieraient de verser les cotisations patronales. Une aide dans ce sens a été accordée à la société sous forme de subvention de 200 MDH par le ministère de l'Intérieur à condition que les arriérés soient payés.
Un effort, qui après plusieurs années, n'a toujours pas été récompensé et les problèmes persistent et ne sont pas résolus.
Pourtant les revendications des salariés sont claires et ont déjà été entendu par les responsables. Reste à savoir pourquoi il n'y a pas de passage à l'acte.Selon une source bien informée, l'augmentation de 600 DH aurait été accordée à 3500 salariés sur les 4500 de M'Dina Bus.
Ceci s'explique par le fait que le millier de salariés manquants seraient titulaires, anciens de la RATC qui auraient intégré la société suite à la fusion. Ces derniers seraient encore sous la responsabilité de l'Etat réduisant ainsi le champs d'action du management de M'Dina Bus. L'Etat qui aurait pris la décision d'augmenter les salaires sans concertation avec les sociétés privées.
Ces sociétés déjà en difficulté ont du mal à régulariser la situation du SMIG.
Pendant ce temps-là, les transports en commun sont totalement paralysés dans la ville où les problèmes de mobilité ne manquent pas. Au grand désarroi des citoyens qui ne trouvent plus de moyen pour se déplacer vers leur lieu de travail. Cependant, lorsque la situation est noire pour les uns, elle l'est beaucoup moins pour d'autres.
En effet, les chauffeurs de taxis vivent leur jour de chance : «C'est le jour où on travaille le plus et où tous les clients sont prêts à donner n'importe quoi pour rentrer chez eux ou être acheminés sur leur lieu de travail».
Des citoyens qui sont les premiers à trinquer : «J'ai attendu le bus 1h ce matin pour aller travailler» témoigne Ayoub qui se déplace de Ain Sebaa au centre ville tous les matins depuis 2 ans. «Si je dois prendre un taxi, cela me revient à 40 dhs, c'est impossible !». Une situation des plus délicates dans une ville où le problème numéro est le transport qui a tendance à empirer pendant le Ramadan.Résultat : une impasse puisque les salariés n'ayant pas reçu l'augmentation empêchent les autres de continuer leur service.
Un cul-de-sac pour les usagers qui sont plus de 900 000 personnes à utiliser le bus pour se déplacer, soit 14% des déplacements des Casablancais. La grève est déclarée et aucune trêve ne sera possible sous peine de reconduction. Si les salariés ne se voient pas augmentés, les citoyens se sentiront diminués.