Estimé à quelque 10,4 millions d'individus, le volume de l'emploi a évolué, au cours de la période 2000-2010, au rythme de 1,6 % par an, correspondant à une création moyenne annuelle de 156 000 nouveaux postes d'emploi. Cette évolution semble avoir produit, au vu des statistiques de l'enquête emploi réalisée par le HCP, des effets nuancés sur le marché du travail, eu égard au comportement de l'évolution des indicateurs de l'activité économique. Aussi, le CMC relève-t-il la consécration de la fragilité et la précarité des catégories les plus vulnérables du marché travail, particulièrement en ce qui concerne le milieu rural, les femmes et les jeunes. Les axes stratégiques de développement durable, qui structurent les politiques économiques déployées au Maroc, ont toujours été fondés sur la réalisation d'une croissance économique forte et créatrice d'emplois. Pour ce faire, et au-delà des efforts entrepris pour une mise à niveau de l'économie nationale et de promotion de l'investissement productif, un intérêt particulier a régulièrement été porté sur la valorisation des ressources humaines et la réduction des disparités sociales. Cette croissance salvatrice est réputée contribuer à l'atténuation, à court, moyen et long termes, des déséquilibres du marché travail, par la promotion de l'investissement privé et l'incitation à la mise en place de mécanismes d'amélioration des compétences, d'intermédiation et de formation insertion.
Le Maroc a entrepris au cours des dix dernières années des réformes structurelles sur le plan législatif et organisationnel pour promouvoir l'emploi et améliorer le climat du travail. Au niveau législatif, il s'agit notamment de la réforme du code de travail, du code d'Assurance maladie obligatoire et de la Charte nationale de l'éducation et de la formation. Au niveau organisationnel, il y a eu la création de l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des Compétences (ANAPEC), de l'Agence du développement social, du Conseil économique et social et du Conseil supérieur pour la promotion de l'emploi (CSPE). Ces réformes, dans un contexte de mise en œuvre de stratégies sectorielles d'envergure, ont renforcé la capacité de création d'emploi du marché du travail. Par ailleurs, les pouvoirs publics ont adopté une politique volontariste de lutte contre le chômage basée sur des programmes d'insertion spécifiques aux différentes catégories de demandeurs d'emploi (Idmaj, Taehil, Moukawalati...) et d'autres visant l'amélioration de l'employabilité à travers la mise à niveau des ressources humaines.
La consolidation du rythme de croissance depuis le début de la décennie a eu des répercussions positives sur la dynamique de l'emploi.
Le gain de près de 2 points de croissance a permis de réduire sensiblement le taux de chômage qui fluctue actuellement autour de 9 %.
Mais en dépit de cette évolution positive, le contenu de la croissance en emplois demeure assez limité avec une élasticité de l'emploi par rapport à la valeur ajoutée ne dépassant pas globalement 0,3. Ce résultat dissimule cependant des situations différenciées selon les secteurs d'activité. Alors que les activités primaires enregistrent un recul de la population active occupée, les secteurs des services, de l'industrie et du bâtiment affichent d'importantes capacités de créations d'emplois. L'amélioration de l'emploi total reste toutefois l'apanage de la catégorie des indépendants et des employeurs. La stagnation de l'emploi salarié, qui a été enclenchée depuis le début de 2010, s'est quelque peu confirmée cette année. Dans le même sillage, le chômage a été plus marqué chez les actifs qui intègrent pour la première fois le marché du travail (fin d'études ou de formation). Le nombre y afférent a atteint 433.000 au quatrième trimestre 2010. Ils ont augmenté de 8,3% en glissement annuel, soit une contribution de 2,8 points à la hausse des chômeurs. L'arrêt de l'activité constitue le deuxième poste en terme de contribution à cette évolution.
Tandis que le secteur public continue de tirer l'emploi vers le bas, le privé, qui constitue de loin le principal pourvoyeur d'emplois, a largement contrebalancé cette contre-performance. Pour rappel, le premier trimestre de l'année 2011 a été caractérisé par la création nette de 103.000 postes par rapport au premier trimestre 2010 couvrant une création de 126.000 emplois dans les zones urbaines, conjuguée à une perte de 23.000 emplois dans les zones rurales. Par secteur, le BTP et les services ont été les seuls secteurs générateurs d'emploi lors de cette période avec 151.000 postes et 55.000 postes respectivement. Ces évolutions ont porté la population active à 10,3 millions de personnes au titre de la même période, ce qui a donné lieu à un taux de chômage national de 9,1%, soit 0,9 point de moins par rapport au premier trimestre 2010.
Le Maroc a entrepris au cours des dix dernières années des réformes structurelles sur le plan législatif et organisationnel pour promouvoir l'emploi et améliorer le climat du travail. Au niveau législatif, il s'agit notamment de la réforme du code de travail, du code d'Assurance maladie obligatoire et de la Charte nationale de l'éducation et de la formation. Au niveau organisationnel, il y a eu la création de l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des Compétences (ANAPEC), de l'Agence du développement social, du Conseil économique et social et du Conseil supérieur pour la promotion de l'emploi (CSPE). Ces réformes, dans un contexte de mise en œuvre de stratégies sectorielles d'envergure, ont renforcé la capacité de création d'emploi du marché du travail. Par ailleurs, les pouvoirs publics ont adopté une politique volontariste de lutte contre le chômage basée sur des programmes d'insertion spécifiques aux différentes catégories de demandeurs d'emploi (Idmaj, Taehil, Moukawalati...) et d'autres visant l'amélioration de l'employabilité à travers la mise à niveau des ressources humaines.
La consolidation du rythme de croissance depuis le début de la décennie a eu des répercussions positives sur la dynamique de l'emploi.
Le gain de près de 2 points de croissance a permis de réduire sensiblement le taux de chômage qui fluctue actuellement autour de 9 %.
Mais en dépit de cette évolution positive, le contenu de la croissance en emplois demeure assez limité avec une élasticité de l'emploi par rapport à la valeur ajoutée ne dépassant pas globalement 0,3. Ce résultat dissimule cependant des situations différenciées selon les secteurs d'activité. Alors que les activités primaires enregistrent un recul de la population active occupée, les secteurs des services, de l'industrie et du bâtiment affichent d'importantes capacités de créations d'emplois. L'amélioration de l'emploi total reste toutefois l'apanage de la catégorie des indépendants et des employeurs. La stagnation de l'emploi salarié, qui a été enclenchée depuis le début de 2010, s'est quelque peu confirmée cette année. Dans le même sillage, le chômage a été plus marqué chez les actifs qui intègrent pour la première fois le marché du travail (fin d'études ou de formation). Le nombre y afférent a atteint 433.000 au quatrième trimestre 2010. Ils ont augmenté de 8,3% en glissement annuel, soit une contribution de 2,8 points à la hausse des chômeurs. L'arrêt de l'activité constitue le deuxième poste en terme de contribution à cette évolution.
Tandis que le secteur public continue de tirer l'emploi vers le bas, le privé, qui constitue de loin le principal pourvoyeur d'emplois, a largement contrebalancé cette contre-performance. Pour rappel, le premier trimestre de l'année 2011 a été caractérisé par la création nette de 103.000 postes par rapport au premier trimestre 2010 couvrant une création de 126.000 emplois dans les zones urbaines, conjuguée à une perte de 23.000 emplois dans les zones rurales. Par secteur, le BTP et les services ont été les seuls secteurs générateurs d'emploi lors de cette période avec 151.000 postes et 55.000 postes respectivement. Ces évolutions ont porté la population active à 10,3 millions de personnes au titre de la même période, ce qui a donné lieu à un taux de chômage national de 9,1%, soit 0,9 point de moins par rapport au premier trimestre 2010.