Dans les zones rurales, l'agriculture seule ne peut garantir le bien-être aux populations locales. Pour remédier à cette situation, les Systèmes ingénieux du patrimoine mondial (SIPAM), initiés par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et qui intègrent toutes les actions (agricole, artisanale, culturelle et touristique) sont devenus un moteur de développement local. Ainsi au Maroc, la troisième tentative d'introduction du SIPAM par la FAO a abouti au classement du site pilote d'Imilchil-Amellagou comme patrimoine agricole mondial. Pour concrétiser cette initiative, un plan d'action a été réalisé par l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) et la FAO en collaboration avec l'ONG Oxfam, l'Office régional de la mise en valeur agricole (ORMVA) de Tafilalet et l'Association Adrar.
Ce plan présenté, lors d'un séminaire national, organisé dernièrement à Rabat, a proposé plusieurs actions : création d'un musée des arts et cultures à Imilchil, mise en place de trois unités de tissage pour promouvoir l'activité féminine, préservation de l'abeille jaune saharienne, valorisation du blé dur Abarioune, gestion améliorée des systèmes sylvo-pastoraux et création de micro-entreprises d'élevage. «Toujours dans le cadre de ce plan d'action, nous suggérons «également la réhabilitation de Khettara, le traitement de ravins et la promotion de l'éco-tourisme via l'aménagement de l'espace écologique et touristique du lac Tislit», a indiqué Daoud Fanissi, de l'ORMVA de Tafilalet.
Si les initiateurs du SIPAM au Maroc pensent que ces propositions ouvrent la voie à la réalisation d'autres sites SIPAM potentiels (Chefchaouen au Nord, M'goun au Nord Est d'Ouarzazate, Taghjijt au Nord-Ouest de la province de Guelmim et Tata au Sud-Est de L'Anti-Atlas), les participants à cet atelier sont restés sceptiques sur les chances de concrétisation de ce plan d'action. Ils se sont quittés sans avoir une réponse de la part du ministère de l'Agriculture et de la pêche maritime, s'il compte présenter ce plan d'action pour financement au Fonds pour l'environnement mondial (FEM) comme cela est prévu. « Nous avons travaillé avec tous les partenaires locaux et internationaux y compris la FAO sur ce projet et avons par la suite déposé le dossier au ministère de l'Agriculture pour le soumettre au financement du FEM. Mais nous n'avons pas encore eu de réponse. Ce projet qui s'inscrit dans le cadre du Pilier II de Maroc Vert vise à encourager l'agriculture solidaire à travers l'accompagnement des petits paysans. Si le ministère de tutelle juge que la sauvegarde des pratiques ancestrales agricoles ne l'intéresse pas, il faut qu'il nous le dise», a souligné Omar Chiban, président de l'association Adrar. Et ce dernier d'ajouter : «Les SIPAM sont au centre des discussions des grands sommets consacrés à l'environnement.» En matière de sauvegarde du patrimoine, le Maroc a pris du retard par rapport à ses voisins. L'Algérie et la Tunisie ont déjà créé leur SIPAM.
Aujourd'hui, la sauvegarde des patrimoines agricoles locaux est considérée comme un rempart contre la mondialisation, qui cherche à uniformiser les modes de vie.
Dans le bassin méditerranéen, le Maroc occupe la 2e place pour sa richesse naturelle. Le pays abrite quelque 7000 espèces végétales dont plus de 20% endémiques et plus de 24 000 espèces animales dont 11% endémiques. Toutefois, ce patrimoine naturel national est menacé. « La déforestation touche près de 31000 ha par an et, par conséquent, la dégradation des écosystèmes forestiers et péri forestiers. Du point de vue faunistique, la situation n'est guère plus brillante. Beaucoup d'animaux ont également disparu ou sont devenus rares et plus de 600 espèces sont actuellement considérées comme menacées», indique le Rapport national sur la biodiversité publié en 2009.
Ce plan présenté, lors d'un séminaire national, organisé dernièrement à Rabat, a proposé plusieurs actions : création d'un musée des arts et cultures à Imilchil, mise en place de trois unités de tissage pour promouvoir l'activité féminine, préservation de l'abeille jaune saharienne, valorisation du blé dur Abarioune, gestion améliorée des systèmes sylvo-pastoraux et création de micro-entreprises d'élevage. «Toujours dans le cadre de ce plan d'action, nous suggérons «également la réhabilitation de Khettara, le traitement de ravins et la promotion de l'éco-tourisme via l'aménagement de l'espace écologique et touristique du lac Tislit», a indiqué Daoud Fanissi, de l'ORMVA de Tafilalet.
Si les initiateurs du SIPAM au Maroc pensent que ces propositions ouvrent la voie à la réalisation d'autres sites SIPAM potentiels (Chefchaouen au Nord, M'goun au Nord Est d'Ouarzazate, Taghjijt au Nord-Ouest de la province de Guelmim et Tata au Sud-Est de L'Anti-Atlas), les participants à cet atelier sont restés sceptiques sur les chances de concrétisation de ce plan d'action. Ils se sont quittés sans avoir une réponse de la part du ministère de l'Agriculture et de la pêche maritime, s'il compte présenter ce plan d'action pour financement au Fonds pour l'environnement mondial (FEM) comme cela est prévu. « Nous avons travaillé avec tous les partenaires locaux et internationaux y compris la FAO sur ce projet et avons par la suite déposé le dossier au ministère de l'Agriculture pour le soumettre au financement du FEM. Mais nous n'avons pas encore eu de réponse. Ce projet qui s'inscrit dans le cadre du Pilier II de Maroc Vert vise à encourager l'agriculture solidaire à travers l'accompagnement des petits paysans. Si le ministère de tutelle juge que la sauvegarde des pratiques ancestrales agricoles ne l'intéresse pas, il faut qu'il nous le dise», a souligné Omar Chiban, président de l'association Adrar. Et ce dernier d'ajouter : «Les SIPAM sont au centre des discussions des grands sommets consacrés à l'environnement.» En matière de sauvegarde du patrimoine, le Maroc a pris du retard par rapport à ses voisins. L'Algérie et la Tunisie ont déjà créé leur SIPAM.
Aujourd'hui, la sauvegarde des patrimoines agricoles locaux est considérée comme un rempart contre la mondialisation, qui cherche à uniformiser les modes de vie.
Dans le bassin méditerranéen, le Maroc occupe la 2e place pour sa richesse naturelle. Le pays abrite quelque 7000 espèces végétales dont plus de 20% endémiques et plus de 24 000 espèces animales dont 11% endémiques. Toutefois, ce patrimoine naturel national est menacé. « La déforestation touche près de 31000 ha par an et, par conséquent, la dégradation des écosystèmes forestiers et péri forestiers. Du point de vue faunistique, la situation n'est guère plus brillante. Beaucoup d'animaux ont également disparu ou sont devenus rares et plus de 600 espèces sont actuellement considérées comme menacées», indique le Rapport national sur la biodiversité publié en 2009.