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Le dépôt renvoie aussi à une grande responsabilité comme il ressort du verset coranique : «En vérité, Nous avons proposé le dépôt de la foi aux Cieux, à la Terre et aux montagnes, mais tous refusèrent d’en assumer la responsabilité et en furent effrayés, alors que l’homme, par comble d’ignorance et d’iniquité, s’en est chargé» (Al Ahzab), a souligné l’Imam, ajoutant qu’il a été recommandé à l’Homme de préserver le dépôt, nonobstant ses faiblesses et son sens de l’inné qui le prédispose à céder aux tentations de l’âme.
L’importance capitale que l’Islam accorde à la question des dépôts se matérialise aussi à travers plusieurs Hadiths du Prophète qui recommandent aux croyants de rendre les dépôts et leur déconseille de s’emparer d’un bien qui leur aurait été confié.
Quiconque renierait le dépôt serait un hypocrite comme indiqué dans un Hadith du Prophète qui définit l’hypocrite comme celui qui ment quand il tient un propos, qui ne tient pas ses promesses et qui faillit quand un bien lui est confié. «Il existe trois signes distinctifs de l’hypocrite : lorsqu’il parle, il ment, lorsqu’il promet, il ne tient pas sa promesse, et lorsqu’on s’en remet à sa loyauté, il trahit» (Hadith rapporté par Al Bukhariyy et Muslim).
Ainsi définie, la notion de dépôt revêt plusieurs significations en Islam, a dit l’Imam : elle renvoie, en premier lieu, à la responsabilité dont doit s’acquitter le musulman tant vis-à-vis de son créateur en prévision de l’au-delà qu’à l’égard de ses semblables dans le monde d’ici-bas, a indiqué l’Imam.
L’orateur a ensuite précisé que les oulémas parmi les prédécesseurs vertueux et ceux qui leur ont succédé ont clairement interprété la notion du dépôt telle que rapportée dans la sourate d’Al Ahzab comme englobant tous les devoirs religieux qui incombent au croyant comme dévotion sincère, mais aussi les autres devoirs comme les transactions qui ne doivent en aucun cas souffrir de fraude ou de faux, les fonctions dévolues aux fonctionnaires qui doivent s’en acquitter au mieux, en faisant montre de compétence et de probité.
Il y va aussi des contrats, adjudications et projets des établissements et des sociétés, a indiqué l’Imam, pour qui la préservation des relations matrimoniales, l’éducation des enfants, la bonne parole, la sauvegarde des deniers publics sont aussi autant de devoirs qui sous-tendent une sorte de dépôt qui, en cas de manquement, entrainerait la faillite de la société.
L’Imam a souligné que les musulmans doivent s’inspirer de l’exemple des prédécesseurs vertueux qui ont été très soucieux de préserver le dépôt, ajoutant que le Prophète Sidna Mohammed était aussi connu chez sa communauté comme étant «Assadiq Al Amine» (Le sincère) comme l’étaient avant lui d’autres prophètes comme Moise et Youssef.
À la fin de son prêche, l’imam a élevé les prières au Tout-Puissant d’accorder succès et soutien à S.M.. le Roi, Amir Al Mouminine, protecteur du culte et de la religion, et de le combler en les personnes de S.A.R. le Prince Héritier Moulay El Hassan, de S.A.R.. le Prince Moulay Rachid et de l’ensemble des membres de l’illustre Famille royale.
Il a également prié Dieu d’avoir en sa Sainte Miséricorde feu S.M. Mohammed V et feu S.M. Hassan II, et les admettre dans Son vaste Paradis parmi les Prophètes, les saints, les martyrs et les vertueux.
