L’entretien a porté sur le processus de réformes engagées par le Royaume, le rôle du CES dans l’accompagnement des stratégies nationales de développement, ainsi que sur le partenariat Maroc-Union européenne. Dans une déclaration à la presse à l’issue de cette rencontre, M. Benmoussa a affirmé que le commissaire européen a salué les reformes au Maroc, et a souligné que « la mise en place du Conseil économique et social constitue un pas en avant dans le renforcement du dialogue social, du dialogue civil, et dans la prise en compte de la participation de la société civile aux différentes reformes qui sont entreprises au Maroc ».
Appui européen
M. Fule a également fait part de son soutien au CES et de son appui pour accompagner cette institution dans les différentes actions qu’elle entreprendrait à l’avenir. Nous avons également invité le commissaire à tenir une séance de travail avec les membres du CES lors d’une prochaine visite au Maroc, a ajouté M. Benmoussa. Les deux parties ont abordé le partenariat Maroc-UE dans ses multiples aspects. M. Fule a mis l’accent sur l’importance du rôle du CES pour accompagner ce partenariat, que ce soit au niveau de l’accord agricole, des autres accords commerciaux ou encore des accords qui sont en cours de négociation, a déclaré M. Benmoussa. Pour le commissaire européen, le CES peut être un partenaire institutionnel dans ce processus de renforcement des relations Maroc-UE, a ajouté le responsable marocain. M. Benmoussa est accompagné d’une délégation du CES, composée de Mme Hajbouha Zoubir (sociéte civile), Ali Ghanam (organisations professionnelles), Mohamed Alaoui (syndicats), et de Farida Mouha (conseillère).
La délégation du CES avait rencontré lundi le Secrétaire général du service européen de l’action extérieure (SEAE), Pierre Vimont, qui a salué le processus de démocratisation dans lequel s’est engagé le Royaume, mettant l’accent sur la valeur ajoutée du CES dans le paysage institutionnel marocain et le rôle qu’il joue dans le cadre de la démocratie participative, en mettant en valeur le dialogue social et la recherche de consensus entre les différents acteurs de la société. Il a également fait savoir que le Maroc est un partenaire privilégié pour l’UE, rappelant les déclarations de la Haute représentante de l’Union pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton, qui a souvent exprimé la disposition de l’UE d’approfondir ses relations avec le Maroc et d’accompagner le Royaume dans son ambitieux programme de réformes.
Mme Ashton avait salué le vote positif lors du référendum sur la nouvelle Constitution et s’était également félicitée de la tenue des élections législatives du 25 novembre dernier, qu’elle avait qualifiée d’« étape importante » dans le processus de réformes démocratiques. Les entretiens de la délégation marocaine avec les responsables européens se sont déroulés en présence de l’ambassadeur du Maroc auprès de l’UE, Menouar Alem.
Le CES et le CESE en tandem
Le Conseil économique et social (CES) et le Comité économique et social européen (CESE) ont exprimé leur volonté et leur disposition à développer leur coopération et à consolider le partenariat entre le Maroc et l’Union européenne. Au cours d’une réunion de travail lundi à Bruxelles, en présence des présidents du CES, Chakib Benmoussa, et du CESE Staffan Nillson, les deux institutions ont examiné les perspectives des relations bilatérales et les moyens de renforcer les échanges entre les groupes et les membres des deux conseils. M. Benmoussa a affirmé, à cette occasion, que le CESE est un « partenaire stratégique », soulignant l’importance de pouvoir définir les mécanismes pour travailler et coopérer ensemble, et aussi de pouvoir bénéficier de l’expérience du CESE. « Le CES marocain est engagé dans ce processus de construction de ce partenariat, que nous souhaitons le plus dense et le plus intense possible et qui puisse nous permettre d’aller de l’avant », a-t-il dit. Il a accueilli favorablement la proposition du CESE d’établir un mémorandum d’entente entre les deux institutions, ajoutant que « ce mémorandum doit être suivi par un programme d’action plus opérationnel et plus concret autour de visites d’experts et d’échanges entre les membres des deux conseils ».
M. Benmoussa a également approuvé l’idée de l’organisation d’un séminaire ou d’un évènement conjoint, en proposant « la sécurité alimentaire » comme thème d’un séminaire entre les deux conseils.
