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Chabat déterminé à décrocher le poste de secrétaire général

Hamid Chabat a décidé de se porter officiellement candidat au poste de secrétaire général, mettant ainsi fin à la culture du consensus.

Chabat déterminé à décrocher le poste  de secrétaire général
Hamid Chabat.

Fini le consensus historique au sein du parti de la balance ! Hamid Chabat vient d’annoncer officiellement sa candidature au poste de secrétaire général du Parti de l’Istiqlal devant les médias, pour mettre fin aux rumeurs et aux différentes spéculations. Une surprise pour bon nombre de ténors de cette formation qui s’attendaient à ce que le maire de Fès renonce à sa décision, qui circulait depuis des semaines en coulisse. La réunion du comité exécutif, lundi, a été houleuse.

Détermination

Les dirigeants actuels du parti auraient souhaité mener leur messe, sans heurt, comme à l’accoutumée. Mais, ils doivent, actuellement, réviser leurs prévisions. Certains d’entre eux tiennent à tempérer la situation.
Lors d’un point de presse, tenu hier à Rabat, Chabat semblait être déterminé à aller jusqu’au bout pour décrocher le poste convoité.

Confiant, il a même tracé son propre programme pour inciter les militants à voter pour lui ce week-end. Selon ses proches, dont quelques-uns ont tenu à être présents lors de sa rencontre avec la presse pour le soutenir, ce membre du comité exécutif compte plusieurs sympathisants parmi les membres du Conseil national qui aura la mission d’élire le chef de file. Il a, ainsi, toutes les chances de gagner face à Abdelouahed El Fassi, d’autant plus que son travail de proximité sur le plan régional renforce sa position, contrairement à son concurrent.

Chabat affiche la mine des grands jours. L’heure, pour lui, est à l’action pour servir les intérêts du parti.
L’ère «des familles» est révolue. Pour le patron de l’UGTM, il faut désormais passer du parti des personnes à celui de l’institution : «Les personnes peuvent changer, tandis que le parti doit rester, grâce à la force de ses instances. Le consensus ne servira pas notre parti à l’heure actuelle. Il est de mon devoir d’agir.»
Il estime que la multiplicité des candidatures ne doit pas être considérée comme un facteur de scission. «Tous les Istiqlaliens veillent à la préservation de l’unité de leur parti», dit-il, rappelant qu’il a déjà présenté sa candidature au poste de secrétaire général en 1989, alors qu’il était un jeune militant.
Désormais, il compte resserrer les rangs de ses sympathisants pour pouvoir atteindre les objectifs escomptés.

Nombreux sont ceux qui espèrent un changement au niveau de la gestion interne et une démocratisation des conditions d’accès aux instances décisionnelles du parti.
Du côté des proches de Abdelouahed El Fassi, on signale que celui-ci demeure confiant et est favorable à la concurrence pour l’accès au poste du chef de file de la formation de la balance. «L’essentiel pour nous est de pouvoir sauvegarder, après la tenue du congrès, l’unité du parti», signale un Istiqlalien. On craint, en effet, l’émergence d’un courant réformiste, après l’annonce du nom du gagnant.
Le souhait est de pouvoir préserver la culture de discipline qui a toujours prévalu sur le plan interne. 

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