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Des projets inachevés à cause de la mauvaise gestion

● Plusieurs millions de dirhams ont été investis dans ces projets, en vain.
● Les intérêts politico-électoralistes passent avant ceux des habitants.

Des projets inachevés à cause  de la mauvaise gestion
Le théâtre de Mohammedia est fermé depuis des années.

Que de projets non menés à terme ! Les habitants de Mohammedia s’y sont habitués par contre ceux qui visitent pour la 1re fois cette ville sont surpris par ce phénomène. Selon un responsable communal, l’absence d’une vision globale et futuriste des priorités de la ville, une mauvaise gestion de la chose publique, mais également l’absence d’une stratégie cohérente qui romprait avec les mauvaises habitudes du passé sont à l’origine du phénomène des chantiers inachevés. Parmi ces projets, on cite les fameux réaménagements extérieurs du complexe culturel d’El-Alia, initiés par l’ancien conseil de la ville. Ce projet n’a pas été mené à terme. Un vrai gâchis. Les travaux de la 1re tranche, estimés à 3,85 MDH, ont été interrompus fin 2007 sans aucune explication.

Les seuls travaux réalisés concernent des tours jumelles, six kiosques, un mur de clôture et des plateformes. Pour la réalisation de ce projet controversé, on a souvent évoqué le manque de financement, mais on n’a pas justifié la suppression d’une voie importante du boulevard Al-Mourabitine de 600 mètres. «Quelle que soit la couleur politique du conseil de la ville il faut songer à l’intérêt de la ville et de ses habitants», souligne un habitant de Mohammedia. La salle couverte située sur boulevard Zenata à l’extrémité du stade Bachir est également laissée à l’abandon. Un projet «mort-né» dont ne subsistent que des poutres qui résistent tant bien que mal aux aléas du temps. Le projet de la salle couverte a suscité de nombreux remous remettant en question l’épineux problème de la bonne gestion de la chose publique. Les travaux de ce projet avaient commencé en mars 2007 pour être interrompus fin de la même année à cause de moyens financiers selon un responsable communal, les travaux reprirent janvier 2009 pour s’arrêter fin mai 2009. Le budget de la première tranche de ce projet avoisine les 16 millions de DH.

Le centre des sports et des loisirs qui s’étend sur deux hectares et dont les travaux avaient commencé en 1995 a été achevé, mais demeure toujours fermé. Des promesses ont été faites pour son ouverture, mais rien de concret même si certains responsables avaient parlé de partenariat pour régler le problème. Une autre structure abandonnée : la piscine municipale. Un gâchis qui se répercute sur les jeunes, notamment les adeptes de la natation. Construit en 1983 à l’occasion des Jeux méditerranéens pour un coût de 818 000 DH, ce projet a été financé à l’époque par la communauté urbaine de Casablanca et le conseil municipal de Mohammedia. Cette structure est fermée depuis plus de 12 ans, tout s’est dégradé depuis le temps, elle est en ruine, sans réaction de la part des responsables. Une autre institution est depuis longtemps fermée et en continuelle dégradation.

Il s’agit des locaux de l’Association musulmane de bienfaisance la plus ancienne, mais également la plus importante institution sociale de Mohammedia. Elle abritait 500 jeunes pensionnaires démunis et avait joué un rôle substantiel dans la vie sociale de Mohammedia et sa région en aidant les jeunes et personnes démunies à s’insérer dans la vie active. Conséquence d’une mauvaise gestion et de multiples problèmes, dont un conflit juridique inhérent à la propriété foncière, les locaux de l’institution tombent en ruine. Il est à noter qu’une partie du foncier appartient à des héritiers qui ont saisi le tribunal pour occupation illégale de leur propriété par l’institution.

À ceci s’est ajouté le problème des pensionnaires adultes qui occupent les locaux. Le conseil préfectoral a dans ce contexte lors d’une session de juin 2009 décidé l’expropriation du terrain sur lequel est bâtie l’institution. Il a adopté une convention de partenariat avec cette dernière pour régulariser la situation juridique du complexe en suspens. Au lieu de surenchérir sur de nouveaux projets au cours des campagnes électorales, les acteurs politiques devraient reprendre en main ces projets afin d’installer une dynamique et un climat de confiance aux habitants.

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