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Muslim, le rap dans le sang

● Pour l’édition 2012 du festival Mawazine, rythmes du monde, le rappeur tangérois «Muslim» se produit sur scène pour le plus grand plaisir de ses fans. Un come-back fortement attendu par son public.
● C’est l’un des rappeurs marocains les plus connus sur la scène en ce moment. À travers sa voix rude et caverneuse, il chante les peurs, les joies et les déceptions de la vie. En pleine vogue, il fera naviguer le public de Mawazine à travers plusieurs de ses tempos.

Muslim, le rap dans le sang
Muslim a vraiment une façon originale de raconter son vécu.

Silhouette imposante, le flow affûté, l’écriture perçante sur de belles sonorités, en marge de la mode américaine, Muslim, originaire de la ville de Tanger, est l’un des jeunes rappeurs les plus productifs du moment. Son pseudonyme, il le doit au hasard «on me pose souvent la question sur l’origine de mon pseudonyme et je ne sais toujours pas comment l’expliquer», a-t-il déclaré. Toutefois, il indique avoir baigné dans la musique depuis son plus jeune âge et que ce pseudo a sans aucun doute un côté religieux «et c’est un bon signe pour moi», a-t-il affirmé.

Mohammed Mezouri, de son nom civil, a été influencé par beaucoup de musiques différentes que l’on peut retrouver sur ses morceaux, se mêlant au rap de rue grâce à ses lyrics vraiment poignants, comme si Muslim était un dégoûté de la vie et qu’il n’avait que la musique pour s’évader. La drogue, l’alcool, le chômage, les femmes et d’autres sujets sont souvent cités dans ses morceaux sans tabou, mais lorsqu’il interprète «Yemma», extrait de son premier album solo «Brhini wla Krahni», on se dit que Muslim a vraiment une façon de raconter son vécu comme personne. Et c’est justement la consécration avec cette chanson qui lui a permis de toucher un grand public. Énergique, le rappeur «Muslim» transmet sa philosophie de vie à travers chacun de ses titres. Cet amoureux de la musique dit : «le rap est une passion que j’ai découverte très jeune. C’est une passion, une oreille, un rythme qu’on suit et qui nous mène vers un tempo donné», a-t-il confié. Et d’ajouter que c’est à l’âge de 16-17 ans qu’il a commencé à chanter le rap dans son quartier de Tanger avec ses amis de quartier. Un jour, ils créent le groupe groupe Zanka Flow, dont il devient leader ainsi que le protagoniste du collectif Kashla. «Je me rappelle encore de ces débuts, car nous n’avions pas de moyens, nous faisions des enregistrements sur cassette puisqu’on n’avait pas d’autres supports», indique Muslim.

Malgré cela, le succès a été au rendez-vous pour ce rappeur qui puise le principal son inspiration du rap américain des années 90, avec en l’occurrence le grand Tupas Shakur.
Depuis, les albums Tanjawa Daba en 2001, Jebha sorti en 2003, et l’album «Dem w Dmou3» en 2006 ; ces derniers sont considérés comme une référence du rap underground marocain et arabe. En 2005, KacheLa Records fut instauré et Muslim commence à travailler sur ses albums solos, même s’il travaillait avec le groupe Zanka Flow et KacheLa Records, il faisait aussi en parallèle des albums en solo tel que «Strictly For MySouljaz» en 2005, «Katra» en 2006, «Bghini Awla Krahni» en 2006, «Mor Ssour» en 2008, «Attamarod» en 2010 pour révéler son propre style : «Je chante un rap émanant de la réalité en combinant des figures comportant la métaphore et l’éloquence. Au fil des jours, je pense que j’ai pu évoluer dans ces compétences pour devenir un rappeur 100% autoprod, de l’écriture à la composition, aux lyrics et à la production», conclut-il. Avec plusieurs collaborations marocaines et internationales, aujourd’hui, Muslim se penche sur son nouvel album «Tamarood», volume 2, qu’il espère sortir prochainement.

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