L’économie nationale devra renouer avec la croissance accélérée cette année. Presque toutes les prévisions abondent dans ce sens, dont celle du Haut-commissariat au Plan (HCP) qui vient de livrer sa vision des choses à ce sujet. En effet, cette institution table sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 4,8% en 2013 au lieu de 2,7% en 2012. Cette croissance pourrait même s’accélérer davantage pour culminer à 5,4% au cas où le pays connaitrait des pluies au printemps, puisque la valeur ajoutée du secteur primaire pourrait alors s’accroitre de 13,6%. C’est ce qu’a indiqué le Haut-commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi Alami, lors d’une conférence de presse avant-hier à Casablanca sur la situation de l’économie nationale en 2012 et les perspectives en 2013.
En restant dans le scénario d’une croissance de 4,8% en 2013, celle-ci sera due notamment, d’après M. Lahlimi, à la demande intérieure qui resterait le moteur de la croissance économique sous l’effet de la poursuite du dynamisme de la consommation finale nationale et de l’investissement brut. « Ce dynamisme continuerait à être nourri par la politique budgétaire expansive et une amélioration des revenus agricoles dans un contexte de maîtrise de l’inflation », a-t-il expliqué.
La variable agricole devra dans tous les cas jouer un rôle déterminant dans l’évolution de l’économie nationale cette année. En fait, d’après le HCP, la valeur ajoutée du secteur primaire devrait progresser, selon la donne que l’on a actuellement, de 6,1% après avoir connu un recul de 8,7% en 2012, alors que la croissance des activités non agricoles devrait subir un léger ralentissement, devant passer de 4,8% estimé pour 2012 à 4,6% cette année.
Ce scénario repose, précise M. Lahlimi, sur une prévision d’une production céréalière moyenne de 70 millions de quintaux et d’une consolidation des performances des autres cultures et de l’élevage.
L’évolution de l’économie mondiale devra également, bien évidemment, impacter celle de l’économie nationale. En fait, les prévisions du HCP prennent en considération les incertitudes qui pèsent sur la croissance de l’économie mondiale et des effets de son évolution prévisible en termes, notamment, de ces effets sur la demande extérieure adressée au Maroc, les prix des matières premières et la parité euro/dollar.
Ainsi, le HCP se montre plutôt optimiste pour la demande mondiale adressée au Maroc, qui se répercute directement sur l’évolution des exportations ; elle progresserait de 4% en 2013 au lieu de 2% en 2012.
Et là, ce ne seront pas les clients traditionnels du Royaume, les principaux d’ailleurs, en Europe qui doperont les ventes du Maroc à l’étranger, mais plutôt les pays émergents et en développement et les Etats–Unis d’Amérique. Leur demande adressé au Maroc augmenterait respectivement de 7,9% et de 4,5%, au moment la zone Euro afficherait un rythme d’environ à peine 2%.
S’agissant du prix du pétrole, le HCP table sur un cours moyen en baisse, passant de 105 dollars /baril en 2012 à 99,7 dollars en 2013. De même, le cours moyen des autres matières premières non énergétiques resterait sur sa tendance baissière à un rythme de 3%, après un recul de 9,8% en 2012.
Les envois des marocains résidant à l’étrangers, les recettes touristiques et les investissements directs étrangers (IDE) devraient également, ajoute le HCP, se redresser relativement cette année. En fait, les transferts des MRE devraient se stabiliser en 2013, après avoir baissé de 4% en 2012, les recettes touristiques évolueraient de 1%, contre une baisse de 1,6% en 2012 et les IDE consolideraient leur rythme d’accroissement à 3%.
L’économie nationale s’accroitrait de 4,8% à 5,4%
L’économie marocaine devrait enregistrer un taux de croissance de 4,8%, voire 5,4% au cas le pays connaitrait des pluies au printemps. Cette prévision du HCP repose sur une prévision d’une production céréalière moyenne de 70 millions de quintaux et sur la vigueur de la demande interne
LE MATIN
|
07 Février 2013
À 15:47