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Attijariwafa Bank compte s’implanter au Niger, au Bénin et en Afrique anglophone et lusophone

Après avoir acquis dix banques en Afrique de l’Ouest en six ans, Attijariwafa Bank va s’implanter au Niger et au Bénin et compte se développer dans l’Afrique anglophone et lusophone, a annoncé son PDG, Mohamed El Kettani.
«Nous avons acquis dix banques en six ans et allons nous implanter au Niger et au Bénin.

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Nous comptons aussi nous développer dans l’Afrique anglophone et lusophone», a affirmé M. Kattani dans un entretien au quotidien économique français Les Échos.
Le banquier marocain a expliqué cette démarche par la volonté de «rendre hommage aux collaborateurs des entités du groupe dans les pays d’accueil, lesquels, en partageant la conviction de l’enrichissement par l’intégration Sud-Sud, ont permis d’accélérer l’internationalisation d’Attijariwafa Bank à l’échelle continentale».
Il a ajouté que sa banque «mise sur le développement des TPE, trop souvent obligées de se financer à des taux prohibitifs dans le secteur informel alors qu’elles sont essentielles au décollage économique».
«Ce décollage est aussi nourri par une hausse du taux de bancarisation, qui oscille encore entre 5 et 8% au sud du Maghreb», a-t-il indiqué, notant, en revanche, que «les résultats sur la banque par téléphone portable laissent sceptiques», bien que la banque dispose d’un «projet pilote au Mali».

Le dirigeant de la première banque marocaine et la sixième d’Afrique par le total du bilan a souligné que le continent avait énormément changé depuis cinq ans et qu’il serait «l’une des poches de croissance forte des trente ans à venir, à l’issue desquels elle comptera environ 2,5 milliards d’habitants, un quart de l’humanité».
«Les effectifs de ses classes moyennes, près de 300 millions de personnes, vont vraisemblablement doubler d’ici à 2030, grâce à ses PME, cœur du développement des sociétés, exigeant un accompagnement stratégique à l’instar de celui des grands travaux d’infrastructure et du commerce international», a-t-il jugé.
De même, a-t-il poursuivi, les investissements dans les routes, les télécoms, les aéroports, l’électricité et l’irrigation dépasseront aisément les 100 milliards de dollars sur cinq ans.
Pourtant, «l’Europe semble en retrait en Afrique, du moins rapporté au rythme de progression asiatique, en particulier la Chine, mais aussi l’Inde, la Turquie, le Japon et la Corée.
La crise de 2008 a accéléré la tendance, le commerce de l’Afrique avec la Chine a été multiplié par quatorze en dix ans», a conclu le banquier marocain.

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