Cette résolution est «une victoire relative», du fait que le Maroc mènera d’autres combats sur les plans politique et de droits de l’Homme dans le futur», a jouté M. Essabbar, qui était invité à l’émission «Soual Assa3a», diffusée par la radio Medi I.
M. Essabbar a souligné que le retrait du projet de résolution, prévu pour élargir le mandat de la Mission afin d’inclure la surveillance des droits de l’Homme, a été réalisé grâce à «l’intervention active de S.M. le Roi
Mohammed VI qui a fait revenir la situation à la normale, et aux démarches diplomatiques du Royaume, que ce soit au niveau de la diplomatie officielle ou parallèle, ainsi qu’à la faveur de l’unanimité de toutes les composantes du peuple marocain, notamment les forces vives et les organisations de la société civile, qui ont adressé des messages au secrétaire général des Nations unies faisant la lumière sur les efforts déployés dans le sens d’améliorer les conditions des droits de l’Homme au Sahara». «Il n’existe pas de situation exceptionnelle au niveau des droits de l’Homme au Sahara qui exige de l’ONU d’instituer un mécanisme supplémentaire à ceux existant au Maroc pour observer les droits de l’Homme», a relevé M. Essabbar, notant que les commissions régionales des droits de l’Homme dans les provinces du Sud avaient mis en œuvre toutes les capacités dont elles disposaient au service de la protection et la promotion de la culture des droits de l’Homme.
Concernant les derniers incidents survenus dans la ville de Laâyoune, le secrétaire général du CNDH a noté que ces actes étaient une réaction des sécessionnistes à la résolution onusienne qu’ils ont manifestée à travers les protestations et les provocations à l’égard de la force publique qui, a-t-il souligné, a agi «avec sagesse» et essayé de disperser les manifestants, qui «troublaient la sécurité publique», dans les formes légales, et sans usage de violence. M. Essabbar a insisté dans ce sens sur la nécessité d’engager un débat national public sur les manifestations en tant que droit «soumis à des restrictions».
Évoquant les volets économique et social dans les provinces du Sud, M. Essabbar a relevé que d’énormes efforts en faveur du développement avaient été déployés durant trois décennies dans la région, mettant l’accent sur la nécessité d’opter pour un nouveau modèle de développement, qui soit en harmonie avec les spécificités de la région et fondé sur la gestion de ses ressources naturelles de manière à assurer le bien-être social de la population locale.
En ce qui concerne le suivi de la mise en œuvre des recommandations de l’Instance équité et réconciliation et les décisions arbitrales rendues au profit des victimes, le secrétaire général du CNDH a rappelé que 5 617 personnes issues des provinces du Sud avaient bénéficié des dédommagements pécuniaires, soit plus d’un quart du nombre total des victimes bénéficiaires de la réparation du préjudice individuel, en plus de 564 de l’insertion sociale et 155 autres du règlement de situations administratives et financières.