Pousser à fond la diplomatie parallèle à travers des actions et initiatives d’acteurs associatifs est une idée qui gagne du terrain, ces derniers temps. En effet, les ONG sont de plus en plus conscientes du rôle à jouer, à ce niveau, dans la défense de la cause de l’intégrité territoriale. Tout récemment, la scène associative a connu la création de deux réseaux ayant pour objectif de jouer un rôle dynamique dans le dossier de l’affaire du Sahara. De la sorte, fin mai, la ville d’Essaouira a connu la convergence des positions de nombreux acteurs marocains basés au Maroc ou venus d’ailleurs. Ils se sont réunis dans le cadre de ce qu’ils ont baptisé la première rencontre nationale pour l’affaire nationale. Puis ils se sont mis d’accord pour la création du «Forum marocain international pour la défense de l’intégrité territoriale». Quelques jours après, c’était à Casablanca qu’une autre initiative similaire a eu lieu (le 8 juin). Les représentants de différentes ONG installées au Maroc et ailleurs ont donné naissance, à travers cette rencontre, à la «Coalition nationale pour la diplomatie parallèle».
Des mouvements très actifs
Le «Forum marocain international pour la défense de l’intégrité territoriale» est un rassemblement d’associations actives plus particulièrement dans les provinces du Sud, mais également dans le reste du Royaume et même à l’étranger. Les membres de ce nouveau cadre appellent à la consolidation des efforts des acteurs associatifs par la diplomatie parallèle pour défendre l’intégrité territoriale. Le Forum prend ainsi en charge la responsabilité de coordonner entre les différentes ONG dans le but de défendre la cause nationale. Dans cette perspective, le Forum prévoit l’organisation, dans les jours à venir, d’un deuxième rendez-vous programmé à Laâyoune. Rencontre dont le but est de sensibiliser la population des provinces du Sud quant à l’importance de l’intégrité territoriale.
Par ailleurs, la rencontre d’Essaouira a été également l’occasion de faire la promotion de la culture sahraouie et la présentation de livres écrits sur le dossier du Sahara. C’était une occasion pour faire la présentation de l’écrivaine Malika Oualiali qui a écrit le livre «Sahara : des cris ardents».
Livre qui raconte les souffrances des séquestrés qui sont passés par les geôles de Tindouf… Quant à la «Coalition nationale pour la diplomatie parallèle», elle focalise plus sur la promotion des sentiments de citoyenneté et de l’appartenance à la nation. Par ailleurs, les fondateurs de ce nouveau-né ont insisté sur l’importance de la diplomatie parallèle. Ils prévoient un plan d’action qui a pour priorité la défense du dossier du Sahara dans les meetings internationaux. Leurs actions visent aussi à renforcer l’implication des médias par rapport à cette question et à rendre leur travail plus professionnel et plus efficace à ce niveau. Ils prévoient également de soutenir les positions officielles dans le concert international et multiplier les efforts pour les appuyer en proposant des lectures et des analyses qui pourraient aller dans le sens de l’élaboration de décisions qui pourraient servir la cause nationale.
Dans le même sens, la Coalition entend encourager les étudiants chercheurs qui envisagent de mener des recherches portant sur le sujet de l’unité territoriale, le développement local des provinces du Sud, des études dans l’histoire et la géographie de cette région… Ainsi, les deux initiatives viennent en réponse aux détracteurs qui multiplient les actions pour porter préjudice à l’unité nationale.
L’objectif, en fin de compte, est de créer les conditions d’un profond débat national à même de produire de nouvelles propositions et conclusions de nature à servir la cause nationale.
