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Le blé probablement plus cher les prochains mois

Selon la Banque mondiale, l’instabilité des devises et les aléas climatiques devraient peser sur les cours mondiaux. La facture céréalière du Maroc pourrait ainsi s’alourdir.
Une demande plus soutenue, en Chine notamment, l’affaiblissement du dollar américain et les inquiétudes grandissantes liées aux événements climatiques récents pèsent ainsi sur les cours.

Le blé probablement plus cher les prochains mois
Les prix du blé tendre américain ont rebondi de 11% en octobre dernier.

Le Maroc, grand importateur de blé, sera confronté à une éventuelle hausse des cours mondiaux les prochains mois. Selon la dernière édition du rapport trimestriel «Food Price Watch» du Groupe de la Banque mondiale, les prix alimentaires ont baissé de 6% au trimestre dernier, toutefois les cours du blé pourraient augmenter les prochains mois. «L’instabilité des devises et les aléas climatiques entretiennent des inquiétudes par rapport au cours des prix alimentaires. Nous devons rester attentifs», prévient Ana Revenga, vice-présidente par intérim du Groupe de la Banque mondiale. Pour l’institution, cette crainte est due principalement aux tensions au niveau des marchés du blé à cause des aléas climatiques. «Le mauvais temps en Argentine, au Brésil, en Russie, au Paraguay et en Ukraine pourrait encore tirer les prix vers le haut au cours des prochains mois», indique la Banque mondiale. De même, une demande plus soutenue de blé, en Chine notamment, l’affaiblissement du dollar américain et les inquiétudes grandissantes liées aux événements climatiques récents ont pesé sur les cours. «Alors que les augmentations des mois d’août et de septembre sont passées pratiquement inaperçues, la situation s’est brusquement durcie en octobre. Les stocks mondiaux de blé devraient en partie effacer le recul de l’an dernier, mais les stocks de clôture des grands pays exportateurs restent bas, ce qui explique les tensions sur les exportations», poursuit la Banque mondiale.

D’ailleurs, les prix du blé tendre américain ont rebondi de 11% en octobre dernier pour s’établir à 288 dollars la tonne. «Cette hausse est due à l’augmentation de la demande d’importation et à des inquiétudes temporaires sur les perspectives de production en Argentine et dans la région mer Noire», a expliqué la Direction marocaine des études et des prévisions financières (DEPF) dans sa note de conjoncture du mois de novembre. «Face à ces incertitudes et au retard des précipitations cette année, la facture alimentaire du Maroc pourrait augmenter considérablement à fin 2013», nous déclare un professionnel. À fin octobre, les importations de blé ont baissé de 19,7%, selon l’Office des changes.
Selon les derniers chiffres de l’Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONICL), relatifs aux premiers mois de l’année, les 6,7 millions de quintaux importés sont constitués à hauteur de 70% de maïs, provenant, essentiellement de l’Argentine. Par contre, les stocks des céréales, détenus par les opérateurs déclarés à l’ONICL et au niveau des silos portuaires, ont totalisé 23,5 millions de quintaux sur la même période, en baisse de 4% par rapport à fin juillet. Pour avoir une idée sur l’évolution des stocks et l’impact des éventuelles hausses des cours sur les importations marocaines de blé, «Le Matin» a tenté de joindre le président de l’ONICL, mais en vain. 

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