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Fantômas reprend vie au Maroc

Les faits : Dans le cadre de «La Nuit du cinéma», programme phare de la saison culturelle France-Maroc 2013, l’Institut français du Maroc a choisi de rendre hommage à Fantômas à travers une soirée exceptionnelle intitulée «Fantômas au Maroc».

Fantômas reprend vie au Maroc
Le programme sera présenté dans 11 villes marocaines de Casablanca à Tétouan en passant par Tanger, El-Jadida, Rabat, Kénitra, Meknès, Fès, Marrakech, Oujda et Agadir.

La saison culturelle France-Maroc 2013 démarre sur les chapeaux de roue. Le 4 octobre, dans le cadre de ce programme, les cinéphiles marocains auront droit à «La nuit du cinéma», le temps d’une soirée autour du thème «Fantômas au Maroc». Il s’agit d’un programme résolument dédié à un personnage phare du 7e art : Fantômas, héros centenaire de la littérature populaire. Initié par l’Institut français du Maroc, ce programme donne à voir et à apprécier des pièces cinématographiques originales, inédites, rares pour égayer cette soirée placée dans l’ombre du «Génie du mal». Il sera présenté dans 11 villes marocaines de Casablanca à Tétouan en passant par Tanger, El-Jadida, Rabat, Kénitra, Meknès, Fès, Marrakech, Oujda et Agadir. Et ce, à l’occasion de la publication de l’intégrale des aventures de Fantômas chez Bouquins. «Fantômas au Maroc» propose alors un zoom sur ce grand succès populaire du début du XXe siècle.

Un succès sans appel qui appartient à ne pas en douter à la genèse de l’imagination des deux écrivains, Pierre Souvestre et Marcel Alain, qui ont inventé ce premier personnage récurrent en France. «L’imagination débridée des deux auteurs provoquera l’admiration des surréalistes, d’Apollinaire à René Magritte, louant les qualités de leur texte, proches de l’écriture automatique», argumente l’Institut français du Maroc. Et à partir de 1913, Fantômas devient la source d’inspiration de bon nombre d’artistes dans les quatre coins du monde, dont Louis Feuillade. Ce dernier mettra en scène les premières aventures cinématographiques de ce personnage, ce héros hors-norme. C’est ainsi qu’il contribue très vite à sa postérité. Si ces films ne sont pas présentés dans la programmation, c’est qu’ils font l’objet d’une autre actualité, à savoir l’anniversaire de leur centenaire et ils seront présentés fin octobre courant à Paris, dans leur version restaurée. Pour l’instant, et dans le cadre de cette «Nuit de cinéma» réservée à Fantômas, le film «Monsieur Fantômas, 280 000e chapitre», réalisé en 1937 par l’artiste belge Ernst Moerman, sera projeté. Ce brûlot surréaliste, rare au demeurant, met en scène dans le rôle de Fantômas, Jean-Michel surnommé Léon Smet, qui n’est autre que le père du célèbre chanteur Johnny Halliday. Mieux encore, les cinéphiles marocains auront l’occasion de découvrir aussi «Fantômas», un film du grand Jean Sacha réalisé en 1946, avec à l’affiche Marcel Herrand et la très tonique Simone Signoret. Il y aura aussi le troisième volet de la trilogie classique à succès parodique «Je t’aurais, Fantômas, je t’aurais !» d'André Hunnebelle. Il s’agit de «Fantômas contre Scotland-Yard» où le bandit masqué décide d’imposer les riches d’un «impôt sur le droit de vivre» attirant Juve et Fandor jusque dans le château hanté écossais.

Et enfin, le public marocain sera cordialement convié à la projection de «Rencontre avec Fantômas», un documentaire où il s’agit d’un entretien exceptionnel mené par Georges Franju, cocréateur de la Cinémathèque française à côté de Henri Langlois et Marcel Allain. Ce dernier y raconte sa vie avec Fantômas, remplie de moments forts, certains plus vifs que d’autres, mais toujours avec le plaisir tranquille. Et pour clore la soirée en beauté, un autre documentaire poignant intitulé «Fantômas mène le bal» sera également projeté. Cet opus montre comment ce héros a su traverser toutes les époques jusqu’à aujourd’hui sans jamais prendre de rides. Signalons que dans le cadre de cette nuit «Fantômas au Maroc», l’Institut français du Maroc a choisi de programmer également des expositions et entractes gourmands, entre autres activités, pour «agrémenter cette veillée cinématographique organisée à la discrétion de chacun des instituts français», explique-t-on du côté de l’Institut français du Maroc. Soyez au rendez-vous le 4 octobre, le temps d’une soirée inédite faite de rêve et de fantaisie ! 

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