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Une exposition singulière qui a subjugué plus d’un. Et pour cause, l’apport artistique qu’elle draine avec elle, en choisissant le cuir comme support de créativité.
D’autant plus que l’artiste elle-même est un personnage exceptionnel, puisqu’elle est issue du milieu médical, étant donné que Meriem est rhumatologue-podologue de formation, ayant atterri dans l’univers des arts plastiques par passion. «J’exerce la peinture depuis 2008. L’exercice de cet art me procure beaucoup de plaisir et de sérénité. La peinture représente pour moi une thérapie avec laquelle je fais le vide total après une journée de travail. C’est une sorte de Yoga pour moi», souligne Meriem Kettani, dont les travaux figuratifs ont, depuis le début, attiré son entourage qui l’a encouragée à les exposer en public. «J’ai été autodidacte. Mais, des amis à moi, dont des artistes de renom, m’ont motivée à suivre des cours pour avoir les bases élémentaires de la peinture.
Après quatre ans de formation académique dans l’atelier de l’artiste-peintre Mostapha Nafi, j’ai commencé à participer à des expositions collectives, puis individuelles», souligne Meriem Kettani. Mine de rien, ce médecin spécialiste en rhumatologie et podologie a pu réaliser plus d’une dizaine d’expositions avec son premier style figuratif avant de se lancer dans l’abstrait et l’exploration du cuir. «J’ai trouvé dans le cuir une matière noble, esthétique, difficile à dompter. C’est elle qui m’oriente vers ce que je veux faire. Car, quand on a une plaque de cuir, on est contraint de respecter sa forme. Puis, il ne faut pas oublier que le Maroc est très connu par sa maroquinerie à travers le monde. C’est une manière de lui redonner plus d’intérêt».
Avec des couleurs à tendance contemporaine, les travaux de Meriem, environ une quarantaine, procurent de véritables sensations. On y trouve de la vie et des sentiments que l’artiste désire nous transmettre. «Quand j’ai décidé d'utiliser le cuir comme support, je me suis dit qu’il fallait trouver une thématique originale. En 2013, j’ai eu tout le temps de chercher un sujet en relation avec le cuir. J’ai été, en quelque sorte, inspirée par mon travail de podologue qui me permet d’être en relation permanente avec le cuir.
C’est de là que m'est venue l’idée d’utiliser cette matière. En plus, c’est un très beau support qui donne lui-même des formes. Il n’a pas besoin d’être travaillé. J’y ajoute seulement des inscriptions et des décorations, puis des couleurs de mon choix».
Du rouge brique, du blanc, du noir et du beige, avec des accessoires de pièces métalliques comme décorations, avec une touche de l’artiste pour donner à l’œuvre une spécificité artistique rentrant dans le cadre de la thématique récapitulant l’exposition sous l’intitulé de «Ressources naturelles». Telles sont les créativités de la nouvelle collection de Meriem Kettani qui ont, en premier lieu, séduit le président de la Fondation Sidi Mchich El Alami, le docteur Mustapha M’chich Alami. «C’est un travail très original, fait avec professionnalisme et beaucoup de maîtrise. Ce sont des œuvres où chacun des visiteurs, qu’il soit professionnel ou amateur, peut trouver ses propres sensations. Avec ses couleurs chaudes, on y décèle un foisonnement de signes et de symboles qui sont, d’ailleurs, beaux à contempler». Une prestation à ne pas rater pour tous ceux qui veulent découvrir les nouveautés dans les arts plastiques.
