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Le Maroc négocie un prêt de 80 millions de dollars avec la BAD

Pour appuyer le Programme national d'économie d'eau d'irrigation, la Banque africaine de développement accorderait au Maroc près de 80 millions de dollars en 2015. Des fonds qui s’ajouteront aux 53,59 millions d’euros consentis par la BAD en 2010 pour soutenir le même programme.

Quelque 80 millions de dollars. C’est le montant du prêt en négociation entre la Banque africaine de développement (BAD) et le Maroc pour appuyer le Programme national d'économie d'eau d'irrigation. Selon nos informations, ce prêt devait être accordé en 2013. Il est maintenant programmé pour 2015. Le montant initial en négociation était aux alentours de 100 à 120 millions de dollars. Il est donc revu à la baisse, probablement en raison d’un autre prêt programmé par la BAD et destiné à financer un nouveau programme d’appui au Plan Maroc vert (PMV), incluant également ce volet d’économie d’eau d'irrigation. Le Programme national d’économie d’eau d’irrigation, ainsi que la Stratégie nationale de l’eau élaborée en 2009 par le département chargé de l’Eau et de l’environnement, viennent en effet en soutien au PMV et s’inscrivent dans le cadre des mesures transverses du Plan.

Le programme a pour objectif d’atténuer la contrainte hydrique, considérée comme le principal facteur limitant l’amélioration de la productivité agricole, tout en contribuant à l’amélioration des conditions de vie des populations rurales à travers une gestion plus durable des ressources en eau et l’amélioration de la productivité des périmètres irrigués. Il vise, entre autres, à reconvertir en irrigation localisée une superficie totale de 500.000 ha. Notons que l’eau d’irrigation absorbe plus de 80% des ressources en eau mobilisées. C’est ainsi que la BAD a initié en 2009 un projet d’appui au Programme national d’économie d’eau d’irrigation. À travers ce projet, l’institution financière africaine a programmé de financer la mise en place d’infrastructures d’irrigation localisée dans des zones déterminées sur environ 30.000 ha ainsi que des mesures de valorisation de l’eau d’irrigation et de renforcement des capacités des acteurs impliqués pour un coût global initial d'environ 130 millions d’euros majoritairement financé par la BAD par tranches. Le financement de cette banque cible trois objectifs principaux : la modernisation des infrastructures en eau d’irrigation, l’appui à la valorisation de l’eau d’irrigation et le renforcement des institutions et des capacités des acteurs. Ainsi, le Maroc a obtenu en 2010 un premier prêt de la Banque africaine de développement d'un montant de 53,59 millions d’euros pour financer ce projet d’appui au programme national d’économie d’eau d’irrigation. Selon la BAD, ce premier financement a permis une amélioration de l’efficience de l’utilisation de l’eau notamment à travers la conversion du mode d’irrigation sur environ 5.000 hectares en passant de l’aspersion à l'irrigation goutte-à-goutte. Deux appuis techniques ont, par ailleurs, porté sur un programme de protection, de sauvegarde et de développement des oasis du Sud ayant permis la réalisation de quatre plans de développement des communes rurales (projet clôturé). Et un appui au développement des infrastructures d'irrigation pour la mise en place d’outils stratégiques, opérationnels et innovants (en cours de réalisation).

Le second prêt prévu donc en 2015 permettra de compléter les projets lancés et d’en initier d’autres afin d’assurer une utilisation rationnelle et valorisante des ressources en eau d'irrigation dans un contexte de raréfaction croissante de ces ressources. Parmi les résultats ciblés, la conversion de l’irrigation des modes classiques (gravitaire et aspersion) à l’irrigation localisée sur 25.000 hectares dans trois bassins hydrauliques, portant la superficie en irrigation localisée de 192.000 ha en 2014 à 218.000 en 2020. De même, il est prévu la mise en place de systèmes d'avertissement à l'irrigation dont des systèmes de télégestion, d'alerte précoce à l'irrigation et d’information et de gestion des ressources en eau fonctionnels. Rappelons que le Maroc négocie aussi avec la BAD un prêt de 155 millions de dollars pour financer un nouveau programme d’appui au PMV. Ce prêt, devant également être accordé en 2015, financera la modernisation et l’amélioration de la compétitivité du secteur agricole à travers, entre autres, la modernisation des infrastructures, notamment hydro-agricoles pour préserver les ressources en eau. 

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