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Un rendez-vous très attendu par les artistes, les galeristes et les passionnés

C’est dans une ambiance de convivialité que se déroule «La Nuit des Galeries». Ce rendez-vous revient chaque année avec beaucoup de nouveauté, aussi bien de la part des grands noms de la peinture que des jeunes talents, qui explorent de nouveaux univers plastiques.

Un rendez-vous très attendu par les artistes,  les galeristes et les passionnés
Les visiteurs ont pu admirer aussi des sculptures.

Cette année, ce sont 90 galeries et espaces d’exposition répartis sur 27 villes du Royaume qui ont pris part à cet événement très attendu par les artistes, les galeristes et les passionnés de cet art.
À Rabat, des petits groupes d’amateurs et de professionnels ont déambulé dans les quartiers de la capitale pour visiter les différents espaces ouverts pour la circonstance.

Ils prennent toute leur liberté pour faire le tour qu’ils souhaitent, selon leurs tendances plastiques ou leurs curiosités, et découvrir de nouveaux noms des arts plastiques. Et ce, après une forte présence à la galerie Mohamed El Fassi, lieu de lancement de cette manifestation inaugurée par le ministre de la Culture, Mohamed Amine Sbihi. De 19 h jusqu’à minuit, toutes les galeries de Rabat étaient à l’honneur lors de cet événement et ont reçu passionnés et professionnels avec la chaleur festive ancrée dans la tradition plastique du Maroc. Et c’est aussi le cas dans toutes les autres villes du Royaume qui célèbrent cette tournée nocturne, très louable et appréciée par nos artistes et galeristes.

«Cette Nuit des galeries prend une ampleur de plus en plus grande. Cela montre tout l’intérêt que portent les galeries de plusieurs villes du Maroc à cet événement. Mais aussi l’engouement de la population pour les arts plastiques. C’est une reconnaissance importante envers l’école plastique marocaine. Il faut dire aussi que cette Nuit a permis, depuis sa création, l’éclosion de plusieurs talents qui poursuivent maintenant brillamment leur carrière», souligne M. Amine Sbihi.
À cet égard, nous avons pu apprécier les créations du jeune Khalid Taoufik, à travers lesquelles il met en relief la relation entre calligraphie arabe et peinture abstraite. Une recherche très approfondie qui nous met devant une œuvre que nous pouvons découvrir après une longue méditation et où le choix des couleurs et des formes n’est pas le fait du hasard.
De cette ambiance plastique, nous sommes passés à un autre monde offert par Mohammed Mansouri Idrissi, dont la palette est riche en couleurs et en nuances qui peignent un monde de songes et de rêves que seule la magie d’un peintre talentueux peut dégager. Un voyage à l’intonation spirituelle que la galerie Benya Art a souhaité offrir au public de la Nuit des galeries.

Cette escapade nocturne a permis de subjuguer le public avec d’autres créations plastiques, comme celles présentées au Diwan M’gallery par l’artiste Mohamed Serhani qui possède des techniques très poussées, plaçant son œuvre entre figuration et abstraction, avec des touches de couleurs délicates qui laissent paraitre des scènes et des compositions très émouvantes.

À la galerie Marsam, c’est la grâce et l’élégance de la femme qui ont inspiré les œuvres de Abdelhalim Raji, tout comme les silhouettes de Rachid Sebti, dans son exposition à la Bibliothèque, où il dévoile la sensualité féminine avec beaucoup de finesse et de savoir-faire. Ce sont seulement quelques aspects des tendances présentées dans cette Nuit des galeries où nous avons, aussi, pu admirer d’autres disciplines plastiques comme la sculpture, à travers les œuvres que nous présente l’artiste Sahbi Chtioui à la galerie du Groupe Crédit Agricole, ou encore la photographie à l’Institut culturel italien, avec les images représentant les Bijoux à Pompéi. 

Questions à : Mohamed Amine Sbihi,ministre de la Culture

«Le soutien du ministère de la Culture permet l’éclosion de jeunes talents»

Peut-on parler d’un marché de l’art au Maroc ?
Oui, il existe un marché de l’art depuis longtemps. Il a même connu sa bulle financière il y a quelques années où les prix ont atteint des sommets assez importants. Aujourd’hui, les choses ont changé, car ce marché est plus organisé, plus encadré, particulièrement pour les ventes de seconde main… et aussi pour combattre la contrefaçon qui nuit beaucoup à ce marché de l’art.

Quel rôle peut jouer le soutien aux arts plastiques dans l'aide à l’épanouissement de ce domaine ?
Le soutien apporté en 2014, estimé à 10.000 DH, a permis de soutenir beaucoup de projets liés aux arts plastiques. Il sera, bien sûr, maintenu en 2015 où seront lancés, en début d’année, les cahiers de charges pour recevoir les candidatures.
C’est un engagement des deux côtés, du ministère de la Culture et des candidats porteurs de projets plastiques. C’est un soutien en contrepartie d’un travail, d’une création, de l’organisation d’une manifestation, de l’édition d’un catalogue ou autre. Beaucoup de jeunes talents qui n’ont pas les moyens de montrer leur créativité pourront en bénéficier.

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