Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Fête du Trône 2006

Fortes pressions algériennes sur le polisario pour torpiller le processus de négociations

La décision du polisario de ne pas prendre part aux négociations menées sous l’égide de l’ONU traduit son manque de volonté de s’engager sérieusement et de bonne foi dans le processus de règlement pacifique du conflit du Sahara. Aux antipodes de cette démarche belliciste et irresponsable, le Maroc a présenté en 2007 un plan de règlement basé sur l’octroi d’une autonomie élargie aux provinces du Sud, sous souveraineté marocaine, un plan qui a remporté le soutien des principales capitales occidentales.

No Image

Selon notre confrère arabophone «Al Maghribia», qui évoque une source bien informée dans les camps de Tindouf, un grave différend divise les responsables du polisario au sujet de la reprise des négociations menées sous l’égide de l’ONU en vue de parvenir à une solution politique et mutuellement acceptable sur le conflit du Sahara.

La même source affirme que ce différend a éclaté lorsque le chef du front polisario, Mohammed Abdelaziz, a orchestré la fuite d’une information évoquant «l’arrêt des négociations et la relance des confrontations politiques tous azimuts avec le Maroc», chose à laquelle plusieurs membres influents du front s’opposent farouchement, accusant M. Abdelaziz «d’avoir aliéné depuis longtemps sa volonté aux autorités algériennes», qui lui dictent la conduite à adopter, notamment en matière de négociations avec le Maroc. Selon notre confrère «Al Maghribia», les membres du polisario qui s’opposent à la décision du boycottage du prochain round de négociation que supervise l’ONU sont des personnes proches de Habib Allah Mohammed El Kouri, qui représenterait le Front dans plusieurs pays européens et africains. Les détracteurs de Mohamed Abdelaziz estiment que «les pourparlers avec le Maroc représentent un acquis de taille et que le fait de s’en retirer est un suicide».

Pour rappel, Mohammed Abdelaziz avait brandi il y a quelques jours la menace de ne pas répondre favorablement à l’appel lancé par Christopher Ross, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour la reprise des négociations informelles avec le Maroc. Selon des Saharaoui du camp de Tindouf, ce sont les autorités algériennes qui ont «soufflé» à Mohammed Abdelaziz de ne pas prendre part au prochain round de négociation, car elles auraient pressenti la décision des Nations unies qui auraient désormais l’intention d’écarter des négociations les parties indirectement impliquées dans le conflit du Sahara (à savoir l’Algérie et la Mauritanie).

Pour beaucoup d’observateurs, la décision du polisario de boycotter le nouveau round de négociations traduit son manque de volonté de s’engager sérieusement et de bonne foi dans le processus de règlement pacifique du conflit du Sahara.

Il s’agit d’une démarche qui s’inscrit dans le cadre des manœuvres dilatoires dont il use et abuse pour torpiller les efforts menés par la communauté internationale afin de mettre fin à un conflit artificiel qui dure depuis 38 ans et, avec lui, le calvaire de milliers de Sahraouis qui vivent séquestrés dans les camps de Tindouf sur le territoire algérien. À vrai dire, les manœuvres du polisario et de sa tutrice l’Algérie ne trompent plus personne.

La communauté internationale a fini par comprendre que le prolongement de ce conflit profitait aux apparatchiks du polisario qui, en agissant de la sorte, mettent en danger la stabilité et la paix dans toute la région, devenue au fil des années le repaire des combattants d’Al Qaïda.

Aux antipodes de cette démarche belliciste et irresponsable, le Maroc a présenté en 2007 un plan de règlement basé sur l’octroi d’une autonomie élargie aux provinces du Sud, sous souveraineté marocaine, un plan qui a remporté le soutien de la communauté internationale et des principales capitales occidentales, et à leur tête Washington qui le juge sérieux et crédible.

Lisez nos e-Papers