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Projet d'étude pour la conception du port de Dakhla Atlantique

Le ministère de l’Équipement, du transport et de la logistique s’apprête à lancer une étude pour la conception du port Dakhla Atlantique. Un projet qui s'inscrit dans la droite ligne de la stratégie portuaire à l’horizon 2030.

Projet d'étude pour la conception du port de Dakhla Atlantique
Dakhla Atlantique servira d’outil logistique et économique pour faciliter la structuration économique et sociale du sud du Royaume.

Le développement économique des provinces du Sud sera renforcé par la construction d’un nouveau port dans la région de Oued Eddahab Lagouira.
Le ministère de l’Équipement, du transport et de la logistique s’apprête à lancer une étude pour la construction du port de «Dakhla Atlantique» dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie portuaire nationale à l’horizon 2030. Un appel d’offres vient d’être lancé à cet effet. Dakhla Atlantique figure parmi les grands projets qui émergent de cette vision 2030, «pour consolider la mutation en cours du système portuaire du Maroc et consacrer l’ancrage du Royaume parmi les grandes nations portuaires». Selon la Direction des ports et du domaine public maritime, Dakhla Atlantique sera un port en eau profonde extérieur à la baie qui pourra satisfaire les trafics futurs liés aux produits de la pêche et à l’exploitation des petits pélagiques du stock C (Boujdour-Lagouira). Il servira d’outil logistique et économique pour faciliter la structuration économique et sociale du sud du Royaume. Il sera destiné, de ce fait, tant pour accueillir les trafics de la pêche associés à la nouvelle zone franche, que tous les trafics commerciaux liés à la pêche (exportations, intrants) et aussi à l’hinterland de Dakhla.

Ce port aura ainsi des dessertes par navires porte-conteneurs avec des relations «feederisées» sur les grands ports majeurs de la région, nationaux et étrangers, notamment Casablanca, Tanger-Med et Las Palmas.
«En effet, les volumes de production issus de la pêche - ou dans une moindre mesure de l’agriculture irriguée - destinés à l’exportation seront à un niveau suffisamment important pour déclencher le positionnement de lignes régulières comme on l’observe par exemple aujourd’hui sur le port d’Agadir, mais aussi depuis déjà plusieurs années sur le port de Nouadhibou avec un fort développement des conteneurs reefers», soulignent les responsables de la Direction des ports. Selon eux, ces relations commerciales permettront également d’approvisionner l’économie régionale en intrants industriels, énergétiques et en biens de consommation.
À noter que le site Ntirift est défini comme étant le site potentiel pour abriter ce nouveau port. Il se situe à quelque 60-70 kilomètres de Dakhla. L'étude en projet prévoit également une étude foncière du terrain aux alentours du site du port d’une superficie d’environ 2.000 hectares afin de préciser l’emplacement des différentes activités portuaires prévues dans le futur port.

Rappelons que l'actuel port de Dakhla est situé dans une baie quasi fermée dont le milieu naturel est jugé très fragile et subit les pressions anthropiques du port. Des travaux d’extension ont été menés en 2011 pour construire une nouvelle infrastructure, essentiellement destinée à la pêche, qui permettra à l’horizon 2015 de traiter un trafic de plus d’un million de tonnes par an dont 670.000 tonnes de pélagiques frais, en plus du trafic des hydrocarbures et du poisson congelé.

Ce projet s’inscrit dans le cadre du Programme de développement portuaire des provinces du sud du Royaume, portant notamment sur la construction de nouveaux ports et l’extension de ceux existants. Malgré cette extension, les responsables du ministère estiment que le port subira toujours des contraintes d’accès nautiques limitatives, coûteux à entretenir, nécessitant des dragages pour faciliter l’accès dans le cadre de la valorisation des richesses naturelles régionales (pêche, mines, agriculture...).
Il sera également confronté aux contraintes du développement des liens maritimes avec le reste du pays et de la région, en alternative au mode routier dominant aujourd’hui (Analyse donnée dans le rapport de la nouvelle stratégie portuaire). De plus, le fort développement envisagé d’une activité portuaire de pêche et de commerce contribuera à accentuer toujours plus la pression anthropique sur la baie. D’où la nécessité de construire le port Dakhla Atlantique.

À souligner que dans la Vision 2030, le port actuel de Dakhla pourra évoluer vers un port de plaisance, à passagers (relations avec les Iles Canaries) et éventuellement de croisières. 

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