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L'épidémie menace de s'étendre en dehors de l'Afrique

L'épidémie d'Ebola a fait plus de 930 morts en Afrique de l'Ouest, poussant le Liberia à décréter l'état d'urgence et le Nigeria, qui déplore une deuxième victime, à convoiter un traitement expérimental américain. L’épidémie prend actuellement des ampleurs encore plus inquiétantes avec l’arrivée en Espagne, aux États-Unis et en Arabie saoudite de personnes infectées par le virus contre lequel il n’ya aucun traitement.

L'épidémie menace de s'étendre  en dehors de l'Afrique
Des scientifiques allemands se livrant à un exercice de simulation pour se préparer à une éventuelle épidémie d'Ebola, le 5 août 2014 à Francfort. Ph. AFP

La Présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, a décrété l'état d'urgence, estimant que l'épidémie de virus Ebola «exigeait des mesures extraordinaires pour la survie de l'État». Rappelant les mesures prises depuis deux semaines dans le pays pour enrayer la contagion, dont la mise en congé forcé pour 30 jours des fonctionnaires non essentiels, la fermeture des écoles et la désinfection des lieux publics, Mme Sirleaf a déploré que «la menace continue à grandir» rapporte l’AFP. «L'ignorance, la pauvreté, ainsi que des pratiques culturelles et religieuses bien ancrées continuent à exacerber la propagation de la maladie, en particulier en province», a-t-elle souligné, en référence notamment aux contacts avec les cadavres lors des rites funéraires, croit savoir l’Agence française de presse.

«C'est la première fois depuis 2009 que cette alerte maximum est déclenchée. Elle avait alors été mise en place pour la pandémie de grippe H1N1», a-t-il précisé. Le traitement, jamais testé auparavant sur des humains, a rapidement atténué les symptômes de deux patients américains, nourrissant l'espoir des pays confrontés à cette maladie à très fort taux de mortalité et contre laquelle n'existe aucun vaccin.
Interrogé sur l'opportunité d'envoyer ce traitement en Afrique, le Président américain Barack Obama est toutefois resté prudent : «Je pense que nous devons laisser la science nous guider. Et je ne pense pas que nous ayons toutes les informations pour déterminer si ce médicament est efficace.»
Le missionnaire espagnol infecté par Ebola est arrivé jeudi dernier du Liberia à Madrid pour y être soigné, devenant la première personne infectée par le virus à être rapatriée en Europe alors que l'épidémie gagne en vigueur.

Alerte maximum

Aux USA, un homme, potentiellement infecté par le virus Ebola en Afrique et rentré dans son pays, a été hospitalisé dans une unité spéciale depuis lundi dernier. Une missionnaire américaine, également infectée en Afrique par le virus, est arrivée mardi dernier à Atlanta pour être traitée dans un hôpital spécialement équipé. Au Moyen-Orient, un Saoudien de retour de Sierra Leone, présentant des symptômes semblables à ceux d'Ebola, est mort d'un arrêt cardiaque mercredi à Jeddah (Ouest), a annoncé le ministère saoudien de la Santé, sans révéler si le virus était en cause. Face à cette propagation, les autorités sanitaires américaines ont porté leur alerte sanitaire au niveau 1, le plus élevé, pour mieux répondre à l'épidémie d'Ebola, a déclaré un porte-parole à l'AFP.

«Cette activation nous permet de mobiliser les ressources dans toute l'agence pour répondre à cette crise», a expliqué Tom Skinner, porte-parole des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC). «C'est la première fois depuis 2009 que cette alerte maximum est déclenchée. Elle avait alors été mise en place pour la pandémie de grippe H1N1», a-t-il précisé. Cette décision répond à «la propagation d'Ebola au Nigeria et au risque potentiel qu'il affecte de nombreuses vies», a de son côté indiqué le directeur des CDC, le Dr Tom Frieden.

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