Le Matin Éco : Pouvez-vous nous présenter succinctement votre entreprise ?
Naila Abbassi : Nous sommes une PME spécialisée dans la fabrication de produits de boulangerie et pâtisserie, capable de produire et de distribuer de grandes quantités de produits, à destination de grands comptes et des distributeurs de détail.
Nous offrons une gamme complète de produits standardisés de boulangerie et de pâtisserie à faibles prix, à destination d’une clientèle collective - catering, hôtels, GMS… - et de particuliers à revenus moyens, distribués en direct et via des points de vente propres.
Quelles sont les principales prestations bancaires que vous utilisez au quotidien ?
Nous utilisons les produits bancaires classiques, à savoir des comptes à vue et des crédits de financement du cycle d’exploitation pour l’activité grands comptes où il y a un grand décalage entre les décaissements et les encaissements (qui peuvent aller jusqu’à 135 jours). Ayant financé le projet par les capitaux propres des fondateurs, nous n’avons pas eu recours à des crédits à long terme. Nous utilisons également les produits de cash management.
Au quotidien, nous avons pris la décision de travailler avec deux banques, compte tenu de notre volonté de développer un partenariat à long terme et, surtout, pour ne pas éparpiller nos flux entre plusieurs établissements, ce qui fragilise notre pouvoir de négociation.
Comment évaluez-vous le rapport qualité/prix de ces prestations ?
Les prestations dépendent de l’offre de chaque banque. Mais le facteur différenciateur est le professionnalisme et la compétence du personnel des agences et l’appui que celui-ci reçoit du siège pour les requêtes inhabituelles. C’est là où on voit la différence entre une banque et une autre. Les délais de traitement d’une même opération peuvent aller du simple au triple générant, au passage, des pertes considérables de temps et donc d’argent pour nous. Quant aux couts de ces prestations, nous arrivons à aligner les banques sur l’offre la plus compétitive. Mais les véritables économies sont dans les délais de réponse et de traitement des requêtes.
Y a-t-il une réelle différenciation entre les établissements bancaires à ce niveau ?
Comme je vous l’ai dit, la différence est manifeste d’un établissement à un autre. Certains ont investi dans la proximité, en multipliant les agences au détriment de la qualité des prestations, alors que d’autres ont préféré se focaliser sur l’aspect humain et la qualité de service, tout en restant à taille humaine. Il est à préciser toutefois que ces différences sont plus visibles dans les opérations spéciales. Pour ce qui est des opérations courantes, toutes les banques se valent pratiquement.
Quels sont les outils que vous utilisez pour gérer au quotidien le poste frais bancaires ?
La nature de notre activité - gros volumes, faiblesse des marges et importance du cycle de recouvrement - nous impose un suivi régulier et rapproché de notre trésorerie. Les principaux outils que nous utilisons sont :
• Les relevés bancaires automatiques quotidiens.
• L’établissement des soldes de trésorerie en date d’opération et en date de valeur.
• Le plan annuel prévisionnel glissant des mouvements de trésorerie (encaissements, décaissements et soldes), avec un découpage mensuel.
Nous contrôlons, par ailleurs, systématiquement les conditions de banques - taux, frais, commissions et dates de valeur - et faisons les réclamations nécessaires, en cas de constatation d’écarts.