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Samedi 11 Mai 2024
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Aïd Al Adha entre joie, sacrifices et tracas

Quelques jours avant la fête de Aïd Al Adha, l'effervescence a repris de plus belle aussi bien dans la ville d’El Jadida que dans les communes et les villages de la province.

Aïd Al Adha entre joie, sacrifices et tracas
Plusieurs jours avant l'Aïd, un nombre indéterminé de marchés s’ouvre au gré des disponibilités de terrains.

À la veille de Aïd Al Adha, El Jadida est en ébullition. Partout, on voit des moutons transportés sur les épaules, sur les mobylettes, dans des carrioles, à vélopousses… La plupart des bêtes proviennent de «Errahba», située au sud-ouest de la ville. C’est un véritable labyrinthe. Pour circuler, il faut se faufiler et surtout faire attention à ne pas recevoir une patte ou une corne dans l’œil. Le choix du mouton se fera selon des techniques propres : on tâte les cuisses pour voir si la chaire est bonne, on regarde et on marchande.

Des garages et même des impasses servent, ces jours-ci, de «parcs» à moutons. Les transactions s’effectuent généralement de manière anarchique, sans aucune précaution contre les risques que peuvent engendrer ces activités. En effet, un nombre indéterminé de marchés s’ouvre au gré des disponibilités du terrain et des conjonctures. À cela s’ajoute le laisser-faire des autorités locales qui, dans certains quartiers, ferment les yeux et tolèrent cette situation pour des périodes déterminées.
Aïd El Kébir n’est pas seulement une affaire d’éleveurs et de consommateurs. Les intermédiaires (chennaqa) sont légion dans les souks. Il leur arrive de réaliser des gains considérables. Le plus souvent, ils suscitent la flambée des prix en manipulant les opérations de vente.

Dupe est celui qui achète son mouton sans savoir s’il a affaire à un éleveur vendeur ou à un intermédiaire. La différence peut atteindre 500 DH lors d’une transaction de cinq minutes.
Ces «chennaqa» sont des maquignons improvisés qui imposent leur diktat. Ils sont issus de toutes les catégories sociales et professionnelles. Ils sont épiciers, vendeurs de légumes, enseignants, fonctionnaires, voire cadres.

Sur le volet des achats, nombreux sont les acquéreurs qui ont déjà fait leur choix de la bête à immoler. C’est souvent le choix des enfants qui prime. Les parents ayant des petites bourses recourent à des avances, à des prêts ou à des crédits bancaires pour ne pas priver leurs enfants de cette joie collective. «La joie de mes enfants est au-dessus de toutes les dépenses», déclare Ahmed, dont le fils a choisi un mouton qui a coûté 3.700 DH.
L’Aïd, c’est aussi l’occasion où se multiplient certains métiers saisonniers. Vendeurs de charbon, commerçants d’aliments de bétail, rémouleurs, sans oublier les «hammala» ou transporteurs avec charrette, véhicule ou triporteur. 

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