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L'équipementier télécoms Alcatel-Lucent, qui envisage de se rapprocher du finlandais Nokia, a fait état d'une perte nette quasi stable au premier trimestre par rapport à la même période de 2014. L'amélioration du résultat d'exploitation et la baisse des charges financières ayant été contrebalancées par une hausse des impôts sur les bénéfices Au cours des trois premiers mois de l'année, la perte nette publiée d'Alcatel-Lucent s'est inscrite à 72 millions d'euros, contre un déficit de 73 millions pour la période correspondante de 2014.
En revanche, la marge brute a progressé de 230 points de base sur un an, pour s'établir à 34,6%, portée par l'amélioration de la rentabilité de plusieurs activités et des effets de change favorables. Le résultat d'exploitation a bondi de 148% à 82 millions d'euros. Le chiffre d'affaires a atteint à 3,24 milliards d'euros, en hausse de 9%, tiré notamment par les produits de nouvelle génération. À taux de change constants, la progression des ventes s'établit à 4%.
L'équipementier télécoms, qui tente de maîtriser sa consommation de trésorerie, a constaté un «free cash-flow» négatif de 332 millions d'euros, en amélioration par rapport au flux de trésorerie disponible négatif de 398 millions constaté au premier trimestre 2014. Alcatel-Lucent a indiqué que l'exécution de son plan de transformation «Shift» restait sa principale priorité et a réitéré son engagement à atteindre un free cash-flow positif cette année. «Le premier trimestre 2015 reflète non seulement une forte croissance de nos produits de nouvelle génération, mais également les efforts assidus mis en oeuvre pour permettre à Alcatel-Lucent de se redresser et bâtir une organisation plus résiliente. L'amélioration continue des marges et du “cash-flow” en est la preuve», a déclaré le directeur général Michel Combes, cité dans un communiqué. «Ces résultats ouvrent la voie d'une exécution réussie de nos objectifs alors que nous préparons le rapprochement avec Nokia.» En avril dernier, Nokia et Alcatel-Lucent ont annoncé un accord en vue de leur rapprochement, dans le cadre d'une opération qui valorise le groupe français à 15,6 milliards d'euros.
L'opération doit permettre aux deux plus petits acteurs européens des réseaux de rivaliser au niveau mondial avec le suédois Ericsson et le chinois Huawei Technologies. Aux termes de cet accord, Nokia prévoit de déposer une offre publique d'échange sur la base d'un ratio de 0,55 action Nokia pour une action Alcatel-Lucent. À l'issue de l'offre, les actionnaires d'Alcatel-Lucent détiendraient 33,5% du capital du nouveau groupe, contre 66,5% pour les actionnaires de Nokia. L'opération rapproche deux entreprises considérées comme des fleurons industriels dans leurs pays respectifs, mais qui ont fait face ces dernières années à d'importantes restructurations. En 2013, en grandes difficultés, Alcatel-Lucent a ainsi lancé un nouveau plan stratégique, baptisé «Shift», sous la houlette de son nouveau directeur général, Michel Combes. Le groupe a réduit ses coûts et ses effectifs et a procédé à plusieurs cessions d'actifs, dont la vente de sa division Entreprise.
