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Lundi 06 Mai 2024
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Abdelkrim Derkaoui dévoile «Les griffes du passé»

Le film sorti en salles le 2 avril s’inspire de faits réels et met en lumière des sujets tabous comme le viol des mineurs.

Abdelkrim Derkaoui dévoile «Les griffes du passé»
Dans cette histoire de vendetta, l'héroine apporte le salut aux Marocaines enterrées sous le silence.

C’est dans une salle archicomble qu’a été dévoilé le 2 avril le film marocain du réalisateur Abdelkrim Derkaoui, «Les griffes du Passé» au Mégar ama à Casablanca. Durant près de deux heures, des centaines de spectateurs ont été transportés dans la vie de Bouchra, une infirmière très dévouée à sa profession. La jeune femme fait la connaissance d’un patient, l’officier Karim, qui s’évertue avec sa brigade au démantèlement d’une cellule terroriste. Et là, c’est le début d’une histoire d’amour, puis d’un mariage où se mêlent passion, doute et angoisse. Brisée par un passé mystérieux, l’héroïne devient vulnérable et a de plus en plus du mal à mener une vie normale. Dans ce mélodrame, la jeune actrice Narjiss El Hallak ose un rôle complexe et audacieux. Elle a ainsi essayé tant bien que mal d’incarner la lourde réalité et les souffrances des femmes violées. «C’était très difficile d’entrer dans le rôle de Bouchra et surtout d’en sortir. La réalité des filles violées et mariées à leurs violeurs est pesante. Il faut dire que “Les griffes du passé” traite un sujet osé et tabou dans la société marocaine», explique Narjiss El Hallak. Ce film s’inspire de faits réels et met en lumière des cas de filles comme Amina El Filali qui s’est donnée la mort après avoir été obligée de se marier avec son violeur. Mais pour l’héroïne de Derkaoui, la vengeance est la solution qui apaisera le sentiment de chagrin, de solitude, de haine, de souffrance et tous les tourments qui la rongent de l'intérieur.

Dans cette histoire de vendetta, Bouchra, la femme qui apporte le salut aux Marocaines enterrées sous le silence, nous présente de nouveaux personnages : trois amis obsédés par l’alcool et les femmes, une chanteuse dans un cabaret… Chacun d’eux apporte une nouvelle pièce à son puzzle. Abdelkrim Derkaoui profite du scénario de Taoufik Benjelloun pour traiter d’autres sujets comme le terrorisme. Le réalisateur présente un thriller qui réunit action, suspens, enquête… et amour. Le spectateur suit l’histoire du film en essayant de ne pas se perdre entre la multitude des sujets traités et les scènes qui laissent passer quelques moments d’ennui.

Le suspense programmé dans quelques séquences colore l’histoire. Abdelkrim Derkaoui a voulu offrir en alternance des scènes d'intimité aux spectateurs. Pour l’actrice Narjiss El Hallak, ces scènes sont parfaitement justifiées et ne sont en aucun cas choquantes pour le public marocain. Sur le plateau, le réalisateur a dirigé un casting qui réunit de nouveaux visages comme Narjiss El Hallak et le talentueux Ayoub Layoussifi dans le rôle de l’officier Karim avec des noms connus sur la scène culturelle marocaine comme Aicha Mahmah, Abdelhak Zerouali, Noureddine Bikr et Tarik Bakhari. Malgré son petit rôle, ce dernier a ajouté sa touche personnelle au film pour le grand plaisir des
spectateurs.

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