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Le Crédit Agricole du Maroc (CAM) va lever 900 millions de dirhams sur le marché obligataire. L’opération est structurée en huit tranches dont deux tranches (A et B) à taux révisable et cotées à la Bourse de Casablanca. Elles seront remboursables sur 7 ans et porteront sur un montant maximum de 900 millions de dirhams avec une valeur nominale de 100.000 dirhams par obligation subordonnée.
Les souscriptions démarreront le 16 novembre et seront clôturées le 19 du même mois. Elles sont réservées aux investisseurs qualifiés de droit marocain dont les Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM), les entreprises d’assurance et de réassurance agréées et la Caisse de dépôt et de gestion (CDG). Notons que Valoris Securities est l’organisme placeur, chef de file et centralisateur des ordres de souscription. Le groupe bancaire compte à travers cette opération couvrir des besoins de trésorerie de la banque en prévision des remboursements des emprunts financiers et dettes subordonnées (ex-Bons CNCA) qui arrivent à échéance et renforcer ses fonds propres réglementaires et, par conséquent, améliorer les ratios prudentiels (solvabilité et liquidité). Sans oublier l’amélioration de l’adossement de son bilan à travers l’augmentation de la duration de ses ressources.
Le nouveau plan stratégique de CAM à l’horizon 2016 est constitué de trois piliers essentiels. D’abord la gouvernance. Concrètement, il s’agit du renforcement de trois aspects cruciaux au sein de la banque à savoir la sécurité, la rentabilité et la productivité. En suite, l’élargissement de la base clientèle et la bancarisation du monde rural. Le groupe qui compte aujourd’hui près d’un million de clients entend, en effet, doubler ce chiffre sur les trois prochaines années avec un effort particulier sur la population rurale et les petits agriculteurs, et ce, en réponse à la mission d’intérêt publique de la banque. Enfin, le troisième pilier qui consiste en un appui à l’agriculture et à l’agro-industrie.
Selon le management du groupe, ce pilier s’articule autour de 7 axes d’intervention, dont l’accompagnement des principales filières agricoles dans le cadre du Plan Maroc Vert (PMV), l’appui aux politiques agricoles structurantes et le financement de l’agriculture solidaire. Et ce n’est pas tout. Le CAM projette de mener plusieurs autres opérations notamment l’amortissement du coût de la mission de service public en transformant la relation commerciale du financement de l’activité à une offre de services financiers adaptés et l’augmentation du produit net bancaire à travers l’élargissement de la part des commissions, le développement des activités de marché et l’optimisation des coûts des ressources. Sans oublier le développement de nouveaux relais de croissance à travers la création-acquisition des filiales dans le transfert d’argent, le leasing, la banque participative, l’intermédiation boursière, l’affacturage et la relance des activités existantes (crédit conso et la gestion d’actifs).
Notons que pour l’ensemble de l’exercice 2015, la banque prévoit d’atteindre un encours 66,8 milliards de dirhams et ce, «compte tenu de l’engagement du groupe et de sa politique de développement». Pour ce qui est de la collecte de dépôts, la banque table sur une progression annuelle de 3,7% cette année, pour atteindre 63,6 milliards de dirhams. Pour le management de CAM, ce niveau d’évolution est déterminé par la politique d’extension de réseau de CAM qui vise à atteindre 533 agences à fin 2015, accompagnée d’une stratégie commerciale agressive.
