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Un Marocain reçoit le bronze au New York Festivals

Le producteur marocain Driss Sekkat se voit décerner la médaille de bronze au New York Festivals pour son documentaire sur «Les cimetières du Caire».

Un Marocain reçoit le bronze au New York Festivals
Cette reconnaissance internationale vient récompenser le travail courageux de Driss Sekkat.

«Je suis émerveillé et honoré d'être reconnu par le jury du “New York Festivals”. Bien sûr, je suis fier à titre personnel, et surtout pour mon équipe égyptienne, d'être venus à bout d'une telle réalisation originale, d'être entrés en compétition avec des centaines d'autres documentaires réalisés par de grands noms de la télévision mondiale et, finalement, de repartir avec la médaille de bronze dans les bras», souligne l’heureux gagnant qui a travaillé, en tant que producteur, pour le compte de plusieurs chaines américaines. Dans ce film, il raconte le vécu, combien surprenant, de plus de deux millions d’Égyptiens qui habitent dans les cimetières du Caire. «J'ai toujours été intrigué et attiré par un sujet sur les cimetières en général. Je voulais explorer ce monde mystérieux.

Le thème principal de ce documentaire pose, en fait, la question : la vie commence-t-elle après la mort ? Au Caire, la problématique autour des cimetières est beaucoup plus profonde que l'on pouvait l'imaginer. Raconter et montrer la vie de ces milliers de personnes, qui cohabitent avec les morts au milieu des tombeaux, tout en continuant à mener une vie normale et sans tabous, était un vrai dilemme», témoigne Driss Sekkat qui a réussi à relever le défi en sondant la misère de citoyens égyptiens ayant échoué dans les cimetières, faute de logement. Concernant le Maroc, Driss Sekkat n'occulte pas l'idée de produire des documentaires sur le royaume. «Naturellement, cela ne quitte jamais mon esprit, mais en ce moment je suis engagé aux États-Unis dans de nombreux projets et de nouveaux concepts, qui me clouent sur-place. Je suis conscient que dans mon pays, il y a tellement de sujets aussi passionnants et attractifs. Le destin et la carrière professionnelle m'ont mené via les USA, à travailler depuis plusieurs années au Moyen-Orient. Mais mon pays, c'est pour très bientôt», conclut-il. 


Questions à Driss Sekkat, producteur 

«Mon objectif est de mettre en lumière les valeurs humaines, en dehors de tout calcul»

Pourquoi cet intérêt porté à des problématiques vécues en Égypte ? Désiriez-vous faire passer un quelconque message ?
L’Égypte est un grand pays, où l'audience télévisuelle est énorme, et un marché essentiel dans notre activité. Lorsqu'il me fut demandé d'y concevoir et d'y produire des documentaires, il a fallu explorer et trouver des thèmes porteurs d'intérêts. Mon seul bénéfice étant de mettre en lumière les valeurs humaines, en dehors de tout calcul. La clé de la réussite était aussi de penser à des sujets innovants et vierges, qui n'avaient pas déjà été portés à l'écran par les médias traditionnels. À condition de bien faire le travail et de conserver une approche équilibrée, respectueuse, et non agressive dans cet univers si sensible.

Avez-vous eu des problèmes pendant le tournage ?
Ce fut difficile, car nous étions les «premières caméras» à pénétrer en exclusivité, jour et nuit, ce monde de cimetières. Notre expérience en tant qu'équipe «reconnue», pour avoir travaillé depuis plusieurs années sur place... a fait la différence. Notre réputation est bâtie sur des limites et des garde-fous à ne pas franchir. Nous savons ce que nous devons faire, et ce que nous devons éviter de faire. Comme vous pouvez le voir dans le documentaire, il y a souvent des scènes choquantes, surtout si vous fourrez le nez dans certaines zones «sombres» de ce monde cru (violence, drogue, prostitution, etc.). Heureusement, aussi, qu'il y a des aspects plus positifs : côtoyer des centaines de familles qui y vivent selon un mode d'existence qui interpelle respect, dignité et considération, et ce malgré la misère et la promiscuité.

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