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Aujourd’hui, nul ne peut contester le rôle majeur joué par le Maroc en Afrique. Certes, depuis toujours, le Royaume n’a eu de cesse d’œuvrer pour le développement du continent, mais ses efforts se sont renforcés ces années au point d’offrir un bel exemple de coopération Sud-Sud. En effet, «le Roi Mohammed VI a fait de l’Afrique une priorité de la diplomatie du Royaume. Celle-ci se caractérise par un caractère global tout à la fois économique, social, stratégique, culturel et religieux», a souligné Charles Saint Prot, directeur général de l’Observatoire d’études géopolitiques de Paris, lors d’un colloque international organisé, jeudi, par l’Institut des études africaines relevant de l’Université Mohammed V de Rabat.
La vision du Maroc consiste à promouvoir une coopération solidaire, permettant aux pays africains de prendre leur avenir en main. Étant convaincu de l’importance ce type de coopération, le Royaume ne cesse de renforcer sa présence économique dans toute la région subsaharienne, à travers des investissements basés sur un partenariat gagnant-gagnant dans tous les domaines. De l’avis du président de l’Université Mohammed V, Saïd Amzazi, cette dynamique dans les relations économiques maroco-africaines a été rendue possible grâce à l’impulsion royale. Les nombreuses tournées royales en Afrique ont permis de signer quelque 480 accords, conventions et protocoles avec plusieurs pays. Il faut dire que sur le plan stratégique, le rôle joué par le Maroc comme facteur de stabilité de la région sahélo-saharienne plaide en sa faveur. «Les événements qu’a connus la région ont démontré que la stabilité dans toute cette partie de l’Afrique ne peut être garantie sans l’implication du Maroc dans les processus de sécurité et de stabilisation dont certains voulaient l’exclure», pour reprendre l’idée de Charles Saint Prot.
Ce dernier a mis en lumière le capital confiance dont jouit le Maroc auprès de la communauté internationale. Car «le Royaume est un pays très impliqué dans la lutte antiterroriste et a une vision claire et sans équivoque, ce qui n’est pas le cas de beaucoup de pays». Et d’ajouter que «l’approche globale du Maroc dans la lutte contre l’extrémisme violent et le radicalisme est un modèle pour la région». Le Maroc, porte d’entrée vers l’Afrique, est aujourd’hui considéré comme un État pivot, à la jonction de deux continents, à savoir l’Europe et l’Afrique. Grâce à son emplacement géostratégique, le Royaume «constitue un levier pour un partenariat euro-africain rénové», souligne Charles Saint Prot. Pour cet universitaire, le Maroc est une puissance d’équilibre qui se trouve au centre d’un dispositif de coopération bénéfique à tous les pays du vaste ensemble afro-méditerranéo-européen.
