Alors qu’il était son principal support durant toute la saison, le public tangérois devrait rater le grand retour de l’IRT en Élite 1. En effet, le grand stade de Tanger sera fermé au public pour quatre matchs. Les faits remontent à la dernière journée du championnat Élite 2, lorsque l’Ittihad recevait l’AS Salé. Un match sans enjeu, qui devait être une fête pour le public de la ville du Détroit, tout heureux de retrouver le championnat professionnel, après plusieurs années au purgatoire. On joue alors la deuxième mi-temps, lorsque quelques supporters slaouis, visiblement remontés, alors que leur club venait de marquer, décollent des sièges et quittent le virage qu’ils occupent pour envahir la pelouse.
S’en suit alors un bon quart d’heure de confusion. Des supporters tangérois décident d’en découdre et envahissent à leur tour la pelouse. Les joueurs, les staffs techniques et les arbitres regagnent les vestiaires pendant que les agents de l’ordre tentent de séparer les deux supporters rivaux et ramènent enfin l’accalmie dans le stade. Des scènes de violence qui contrastaient avec le tifo et les festivités annoncées avant la rencontre, suivie par un public record. Réunie, la commission de discipline a sévi en infligeant quatre matchs à huis clos pour les Tangérois, assortis d’une amende de 30.000 DH. L’IRT est engagé dans le 3e tour de la Coupe du Trône face au Club Municipal de Khémisset. Si les Tangérois accèdent aux 16es de finale, ils pourront purger un match à huis clos - voire plus -, compte tenu du fait que la compétition se joue en aller-retour.
Tanger fera appel, Khénifra sans public, lors du derby face à l'IZK
Contacté par le «Matin», le président de l'IRT, Abdelhamid Aberchane, nous a fait part de sa «profonde désolation. Nous comptions sur la présence de notre public, lors de notre retour chez l'élite, confie Aberchane.
Nous allons naturellement faire appel de cette décision, en espérant que la FRMF ramène la sentence à deux matchs, voire un sursis.»
Le Chabab Atlas Khénifra, qui lutte pour son maintien en Pro Élite 1, devra se passer de son public lors de la réception de l’Ittihad Khémisset, pour le compte de la 29e et avant-dernière journée de championnat.
Dimanche dernier, et alors que leur équipe était menée au score par la Renaissance Berkane, des supporters déversent leur colère sur le banc de touche des visiteurs, en le noyant sous les projectiles (bouteilles, pierres…).
Le match est suspendu quelques minutes, avant de se clore finalement par un résultat nul (1-1). La rencontre avait été reportée, au lendemain de l’accident de la route dont a été victime l’équipe et qui a causé la blessure de 29 joueurs, dont le keeper Houssine Zana, touché grièvement.
Les Zayanis, qui jouent leur première saison en première division, devront ainsi se passer de l’appui de leur public, lors de la 29e journée et la réception de l’IZK, dans un derby crucial pour le maintien de l’un des deux clubs. En outre, la commission de discipline a infligé au CAK une amende de 2.000 dirhams, comme elle l'avait fait pour le Chabab Rif Al Hoceima, il y a quelques semaines de cela.
C’est un début de semaine visiblement bien chargé pour la FRMF, dont la commission d’éthique a également sanctionné le président du Youssoufia Berrechid, Noureddine El Baidi. Ce dernier avait tiré à boulets rouges sur le MCO, se disant «scandalisé» que le représentant de l’Oriental s’impose à Tanger et à Salé. Convoqué, El Baidi «a décidé de collaborer, tout en présentant ses excuses pour les allégations proférées», précise le communiqué de la FRMF, prétextant des «conditions non adéquates» qui l’auraient poussé à crier sur tous les toits à l’injustice. Le président du CAYB a écopé de 3 mois de suspension avec sursis, en plus d’une lourde amende de 50.000 DH.
Coup dur pour El Baidi, qui encaisse un nouveau coup, après avoir perdu la bataille de l’accession en Pro Élite 1, dimanche dernier, au profit du… Mouloudia Oujda. El Baidi, ou tout autre acteur du football national, devra désormais réfléchir à deux fois avant de proférer des accusations, sans preuves à l’appui. Au début de la saison 2013-2014, l’ancien capitaine du Raja Casablanca, Amine Erbate, avait accusé son club d’acheter des matchs. S’ensuivit une plainte judiciaire du RCA à l’encontre du joueur, qui a débouché sur une condamnation par le tribunal de première instance de Casablanca pour diffamation.
