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«Ça va mieux» en France sur le front de l'emploi privé

«Ça va mieux» en France sur le front  de l'emploi privé

L’Insee conforte le «ça va mieux» de François Hollande : l'économie française a créé plus d'emplois que prévu au cours des deux derniers trimestres, le secteur privé retrouvant des effectifs comparables à ceux de 2013. L'Institut national de la statistique a revu à la hausse les créations nettes d'emploi des deux derniers trimestres, qui se sont établies à 46.500 nouveaux postes (0,3%) fin 2015 et à 40.400 (0,3%) début 2016, selon des données définitives publiées jeudi. Cet indicateur concerne principalement les postes salariés du secteur privé non agricole.

Sur un an, l'emploi marchand est en très nette hausse, avec 159.600 postes créés (1,0%), soit la plus forte augmentation depuis la crise de 2008. Grâce à cette évolution, le secteur atteint de nouveau la barre des 16 millions d'emplois, pour la première fois depuis le troisième trimestre 2013. La ministre du Travail, Myriam El Khomri, a salué dans un communiqué de «bons résultats», qui sont «un encouragement fort à poursuivre notre action en faveur de la lutte contre le chômage qui demeure une priorité». «Les mesures prises par le gouvernement (pacte de responsabilité, CICE, aide embauche PME, notamment) pour dynamiser la reprise de l'activité économique et en accélérer les effets se traduisent désormais très concrètement sur l'emploi», ajoute la ministre, rappelant que «la baisse du nombre de demandeurs d'emploi sans activité» a «atteint près de 70.000 depuis le début de l'année». «L'emploi reprend, ce n'est pas le moment de le stopper», a mis en garde, de son côté, le ministre des Finances, Michel Sapin, dans un contexte de tensions sociales liées à la contestation anti-loi Travail et à des revendications sectorielles. Il a toutefois admis que, «globalement (la grève) n'a pas d'impact» sur la reprise.

La construction stoppe l'hémorragie

Dans son estimation provisoire publiée mi-mai, l'Institut de la statistique effectuait des évaluations moins élevées : 31.800 créations au quatrième trimestre 2015, 24.400 au premier trimestre 2016 et 106.700 sur l'année. L'Institut national de la statistique prévient toutefois que l'indicateur pourrait subir des «révisions accrues» dues à l'introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN).
Au premier trimestre, selon les chiffres définitifs, l'emploi augmente dans tous les secteurs, sauf l'industrie : «45.900 postes dans le tertiaire hors intérim» (0,4%), «2.000 dans l'intérim» (0,3%) et «800 dans la construction» (0,1%).
Dans la construction, il s'agit du premier trimestre positif depuis début 2012. Les chantiers ont détruit près de 200.000 emplois depuis 2008.
En revanche, l'emploi continue de reculer dans l'industrie, avec 8.400 postes supprimés (-0,3%). Les usines ont perdu un quart de leurs effectifs depuis début 2001. Sur un an, les tendances de fond sont les mêmes, avec de fortes créations dans le tertiaire (152.700 postes, +1,4%) et dans l'intérim (58.400, +11%) et des destructions dans la construction (-19.000, -1,4%) et dans l'industrie (-32.500, -1%).

Baisse du chômage

Les bons chiffres de l'emploi au premier trimestre coïncident avec une accélération de la croissance (0,6%), un chiffre aussi récemment revu à la hausse. Ils sont, en outre, à l'origine de la baisse du chômage avec 69.400 personnes qui ont quitté les listes de Pôle emploi en métropole sur les quatre premiers mois de l'année. Fin avril, l'indicateur était aussi en baisse sur un an (-22.500) pour la première fois depuis la crise. Quant au taux de chômage de l'Insee, s'il s'est stabilisé à 9,9% au premier trimestre, il est en baisse de 0,1 point sur un an. Chaque année, entre 100.000 et 200.000 actifs supplémentaires arrivent sur le marché du travail. Il faut donc au moins autant de créations d'emplois pour faire baisser le chômage.
Les récentes publications confortent l'exécutif de François Hollande, qui martèle que la France «va mieux». Le président mise sur la reprise économique pour lui donner la légitimité de briguer un second mandat en 2017. Il l'a promis : sans baisse «crédible» du chômage en 2016, il ne se représentera pas.

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