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«J’ai été fier de porter le projet “Isola” jusqu’à Agadir»

Le comédien, scénariste et réalisateur Yassine Fadel s’est démarqué durant le Festival international cinéma et migration d'Agadir, organisé du 15 au 19 novembre. L'acteur a joué dans plusieurs films internationaux, dont celui d'«Isola» qui a remporté le prix de la meilleure réalisation à Agadir.

«J’ai été fier de porter le projet “Isola” jusqu’à Agadir»
Le comédien, scénariste et réalisateur Yassine Fadel dans le film «Isola».

Le Matin : Comment avez-vous fait vos débuts dans le domaine du cinéma ?
Yassine Fadel : J’ai commencé ma carrière d’acteur sur le film américain «The Expatriate» en tant que second rôle. C’était une expérience enrichissante, car j’ai été projeté sur les devants de la scène d’emblée, sans avoir eu d’expériences conséquentes au préalable. C’était stressant, mais entrainant et la dose d’adrénaline était au maximum, j’ai pu gagner des années d’expériences en un laps de temps très court. Pouvoir jouer avec de grands noms du cinéma et dans un cadre professionnel, beaucoup de personnes en rêvent, mais peu y accèdent. Mon objectif était bien au-delà de cette expérience. En effet, je ne voulais pas être relégué aux oubliettes après une expérience pareille et ne garder qu’un vague souvenir d’un tournage dont je suis fière et qui m’a surtout permis de me trouver cette vocation. Les mois qui ont suivi ont été durs, le film n’était pas encore sorti et il fallait malgré tout continuer à bosser et à trouver du travail dans ce domaine. J’ai persévéré et j’ai obtenu un second rôle dans le film canadien «Diego Star». Depuis, les projets se sont enchainés, jusqu’à ma rencontre avec Fabianny Deschamps, et mon premier rôle dans un long métrage. J’ai été fier de porter ce projet jusqu’à Agadir, non seulement parce que j'y suis né et j’y ai vécu une partie de mon enfance, mais aussi parce que le sujet que porte ce film allait au-delà de mes espérances en tant que comédien. Pouvoir défendre ce genre de film était pour moi un honneur.

Pensez-vous à collaborer avec un réalisateur marocain ?
J’ai toujours été ouvert aux nouvelles propositions sérieuses de projets et un de mes rêves consiste également à tourner au Maroc. C’est pour cela que j’ai dans l’idée de tourner mon premier court métrage en tant que réalisateur à Agadir.

Racontez-nous votre expérience dans «Homeland» ?
L’expérience de «Homeland» a été pour moi quelque chose d’inattendu. Étant fan de la série, dès que j’ai été contacté par mon agent pour pouvoir faire le casting, j’ai sauté sur l’occasion. Il s’en est suivi alors un parcours du combattant, sachant que j’ai été prévenu deux jours avant le casting. J’ai dû trouver un moyen bon marché, à mes frais, pour pouvoir me rendre à Londres, lieu du casting. J’ai donc pris un bus qui m’a pris plus de 6 heures, pour arriver à 5 h du matin, attendre midi pour passer le casting et repartir seulement à 22 h. On parle toujours du bon côté des projets dans lequel nous nous retrouvons, mais rarement des sacrifices et des épreuves qu’on traverse pour y arriver. Quant au tournage en lui-même, il a duré toute une journée, et j’ai appris énormément des acteurs de cette série de renommée. C’était un moment particulier pour moi également, car c’était un tournage au Maroc, à Rabat plus exactement.

Le film «Isola» a remporté le prix de la meilleure réalisation récemment au Festival international cinéma et migration d'Agadir. Quel était votre sentiment en recevant ce prix à la place de Fabianny Deschamps dans votre ville Agadir ?
Avoir reçu ce prix à Agadir, c’était pour moi un moment inoubliable, d’autant plus que mes parents et mon petit frère étaient présents ce jour-là. Je ne m’y attendais vraiment pas, bien que le projet a, à mon sens, tout pour aller le plus loin possible. Je remercie Fabianny sans qui cette aventure n’aurait jamais vu le jour et je remercie aussi toute l’équipe du film qui fait partie intégrante
de ma famille désormais.

Quels sont vos projets ?
Dans le futur proche, j’ai pas mal de projets en cours : une série et un long métrage du côté néerlandophone, une série anglo-américaine qui sera tournée au pays de Galles mi-décembre, la sortie de plusieurs projets auxquels j’ai participé durant l’année écoulée et aussi, en 2017, je l’espère, le tournage de mon court métrage. 

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