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Le Matin : Quelles sont les chances de l’équipe nationale dans l’épreuve du 3.000 m steeple ?
Ali Ezzine : Nos chances sont grandes. Les chronos réalisés cette saison par les meilleurs mondiaux sont ordinaires en raison de la campagne antidopage engagée par le Comité international olympique. Je pense que si on ne gagne pas au minimum une médaille de bronze sur le 3.000 m steeple lors de ces jeux, on ne gagnera jamais rien sur cette discipline. On dispose sur cette distance de trois athlètes qui ont réalisé des chronos en dessous de 8 minutes 20. Ces chronos leur permettront normalement de prétendre à une place sur le podium. On essaye d’enlever la pression qui pèse sur nos athlètes afin de les libérer le jour des courses.
Comment voyez-vous les chances de l’équipe nationale d’athlétisme lors de ces jeux ?
Le Maroc a une grande histoire dans certaines épreuves comme le 1.500 m, le 3.000 m steeple et le 800 m, notamment chez les dames. Aujourd’hui, on essaye de mettre nos athlètes dans les meilleures conditions afin qu’ils puissent se mêler à la course aux médailles. Je dirais que nous avons de grandes chances sur le 1.500 m hommes, le 800 m dames et le 3.000 m steeple. Sur le 5.000 m, on n’a pas de chance de médaille, mais on souhaite qualifier nos athlètes en finale. Après, tout peut arriver.
L’édition 2012 a été la moins prolifique au niveau des médailles avec une seule médaille de bronze, est-ce que vous pensez que le cru 2016 sera meilleur ?
Effectivement, 2012 a été la pire édition pour l’athlétisme national avec une seule médaille de bronze et seulement trois athlètes qualifiés en finale. Cette année, on ambitionne de qualifier l’ensemble des athlètes en finale dans leurs catégories respectives et, pourquoi pas, gagner plus qu'une seule médaille.
Comment expliquez-vous l’absence du Maroc dans l’épreuve du 10.000 m qui était pourtant une spécialité de l’athlétisme marocain ?
L’absence des athlètes marocains dans cette distance s’explique par le recul des performances des Marocains dans les courses de fond. Quand il y avait un intérêt pour le cross, on avait de très grands coureurs dans les 5.000 m et 10.000 m. Aujourd’hui, on est en train de travailler là-dessus pour que le Maroc redevienne un grand pays des courses de fond, comme auparavant. Il faut être un grand cross man pour devenir un bon coureur de fond.
