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Le ministère de la Santé s’apprête, à partir du mois de février, à baisser le prix de près de 1.000 dispositifs médicaux. L’annonce de cette baisse a été faite récemment par le ministre de la Santé, El Hossein El Ouardi, au Parlement. Il sera surtout question de baisser les prix de certains dispositifs médicaux de troisième génération, notamment «les stents cardiaques», dont le prix varie pour certains entre 28.000 et 32.000 dirhams. Ces derniers seront disponibles à 10.700 DH. Cette mesure qui intervient trois mois après la mise à la disposition des citoyens atteints de la maladie de l’hépatite C d’un nouveau médicament d’une efficacité très élevée à un prix accessible : 3.000 DH par boite, sachant qu’auparavant le traitement de cette affection coutait 800.000 dirhams (80 millions de centimes).
Selon le ministre de la Santé, El Hossein El Ouardi, ces deux mesures s’inscrivent dans la droite ligne de la stratégie du ministère et la nouvelle politique médicale prônée et qui vise à rendre le prix du médicament accessible à toutes les franges de la population, particulièrement la population démunie et précaire. «Les prix de certains médicaments dépassent actuellement le pouvoir d’achat de beaucoup de citoyens. Cette situation a poussé le ministère de la Santé à réfléchir à une stratégie visant à rendre les prix plus abordables», indique M. El Ouardi qui a annoncé la baisse prochaine d’autres médicaments destinés à traiter les maladies chroniques et graves, notamment le cancer.
Il s’agit également de promouvoir la production pharmaceutique locale. En effet, les dispositifs médicaux dont les prix seront révisés seront fabriqués au Maroc après l’obtention d’une licence, c’est déjà le cas du médicament contre l’hépatite C. Une démarche de nature à dynamiser cette industrie. Selon les dernières statistiques fournies par le département de la santé, l’industrie pharmaceutique au Maroc a réalisé un chiffre d’affaires estimé à 12 milliards de dirhams en 2011 et a produit 65% des médicaments consommés localement. Par ailleurs, 8% de cette production ont été destinés à l’export vers des pays européens, africains, asiatiques et arabes. Par ailleurs, cette industrie est à l’origine de 40.000 emplois directs et indirects.
