Menu
Search
Samedi 23 Novembre 2024
S'abonner
close
Samedi 23 Novembre 2024
Menu
Search

Des maladies handicapantes et au coût social important

L’association marocaine de lutte contre la polyarthrite rhumatoïde élargit cette année son champ d'action en incluant un autre type de rhumatisme chronique, la spondylarthropathie. Dans ce sens, l’association organise, ce vendredi à Casablanca, une journée scientifique et de sensibilisation pour présenter ces maladies qui peuvent avoir de lourdes conséquences sur le quotidien des malades.

Des maladies handicapantes et au coût social important
La polyarthrite toucherait entre 0,5 et 1% de la population, soit 150.000 à 350.000 personnes au Maroc.

Les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde ou de spondylarthrites sont chaque jour en guerre perpétuelle avec leurs corps. Ceci est dû à leur incapacité à faire face à leurs souffrances journalières à cause du manque d’information et de sensibilisation. De plus, certains malades confondent l’arthrite, l’arthrose et la polyarthrite rhumatoïde en raison de symptômes sensiblement similaires. Pourtant, ces maladies ne sont pas à traiter de la même façon. «Ces maladies suscitent arrêt de travail, dépression et déperdition scolaire. Dans certains cas, elle suscite même l’invalidité. Malheureusement, ces maladies chroniques restent encore mal identifiées», indique Mme Laïla Najdi, présidente de l’Association marocaine de lutte contre la polyarthrite rhumatoïde (AMP). Dans ce sens, l’association organise, ce vendredi à Casablanca, une journée scientifique et de sensibilisation à ces rhumatismes chroniques. «Cette rencontre réunira plusieurs acteurs de la société civile dans le secteur de la santé et dans d’autres domaines.

Les malades sont aussi invités avec leurs familles respectives afin de les sensibiliser et les conscientiser», indique la présidente. Pour rappel, la polyarthrite rhumatoïde (PR) est un véritable problème de santé publique au Maroc. Selon les estimations actuelles et les travaux publiés, elle toucherait entre 0,5 et 1% de la population, soit 150.000 à 350.000 personnes au Maroc. Cette maladie auto-immune se caractérise par des douleurs qui s’accompagnent d’un gonflement des articulations, d’une gêne dans les mouvements, puis d’une déformation et parfois même d’un blocage complet de l’articulation. Elle engendre une détérioration considérable de la qualité de la vie des patients et diminue l’espérance de vie de 5 à 10 ans. Constituant un énorme handicap, la polyarthrite rhumatoïde représente un énorme poids social.

La maladie est en effet responsable de l'arrêt de l’activité professionnelle dès les trois premières années de la maladie. Elle peut être responsable d’une augmentation du taux de divorces ainsi que du taux d’abandon scolaire, notamment chez les petites filles, déscolarisées pour s’occuper de leur mère malade. Quant à la spondylarthropathie, il s’agit d’une affection inflammatoire chronique caractérisée par une atteinte articulaire vertébrale, parfois par des atteintes périphériques. Cette pathologie est aussi fréquente que la PR. Les spondylarthrites représentent la moitié des cas de spondylarthropathies. Le danger principal qu’elles représentent sur le plan articulaire est l’évolution vers l’ankylose (fixation et immobilité d’une articulation). Cette pathologie, encore très peu connue du grand public et insuffisamment prise en considération, touche la population jeune, l’homme ou la femme avant 50 ans et parfois les enfants. Comme pour la PR, la spondylarthrite nécessite des traitements symptomatiques et des traitements de fond qui incluent aussi des biothérapies.

Pour autant, ces maladies ne sont pas une fatalité. Il existe des traitements de fond capables d’enrayer l’évolution de la maladie. De plus, grâce aux efforts soutenus de l’association, le taux de remboursement de la CNSS est aujourd’hui de 93% pour la polyarthrite rhumatoïde et de 70% pour la spondylarthropathie. «Cette hausse du taux de remboursement, importante et très significative, a suscité beaucoup de satisfaction non seulement auprès des malades et leurs familles, mais aussi de tout le corps médical et associatif», conclut l’AMP. 

Lisez nos e-Papers
Nous utilisons des cookies pour nous assurer que vous bénéficiez de la meilleure expérience sur notre site. En continuant, vous acceptez notre utilisation des cookies.