Parmi les instruments reflétant de manière palpable cet appui, figure l’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif, qui, selon son directeur des Affaires générales et de la communication, Mohamed Salem Echarkaoui, alloue chaque année plus de 2 millions de dollars américains à des projets destinés au soutien de la Ville sainte et de ses habitants. «Sous la sage conduite et la supervision directe de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, Président du Comité Al-Qods, l’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif continue son action au service d’Al-Qods et de ses habitants, via plusieurs projets réalisés à une cadence soutenue et bénéficiant d’une enveloppe budgétaire dépassant les 2 millions de dollars par an», a indiqué à la MAP, M. Echarkaoui.
Ces projets conduits au cours des dernières années portent sur le soutien à la scolarisation, l’allocation de bourses d’études aux étudiants, le financement de programmes d'aide sociale, la prise en charge d’orphelins, ainsi que l’organisation de colonies de vacances d'été chaque année au Maroc au profit des enfants maqdessis, dont ont bénéficié à ce jour plus de 450 personnes, a-t-il précisé. Étant l'instrument idéal pour la mise en œuvre des résolutions du Comité Al-Qods, émanant de l'Organisation de la coopération islamique, l'Agence œuvre à traduire les engagements arabes et islamiques visant à préserver cette ville, protéger ses lieux saints et soutenir la résistance de sa population, dans l’espoir de disposer des moyens financiers suffisants à cet effet en vertu des pouvoirs qui lui sont dévolus, a-t-il ajouté. Le Royaume du Maroc alloue également un budget annuel à la gestion de l'Agence à hauteur d’un million de dollars et assure la majeure partie du budget relatif aux projets (85%), laquelle partie est alimentée par des dons de particuliers et d'organisations, a-t-il indiqué. Le travail de l’Agence reflète, donc, la solidarité constante du Maroc avec le peuple palestinien et sa lutte juste et légitime pour la liberté, la justice et la dignité. Une lutte que célèbre l’ONU le 29 novembre de chaque année, en raison de la symbolique que revêt cette date pour le peuple palestinien.
En date du 29 novembre 1947, l’Assemblée générale de l’ONU avait adopté la résolution 181 (II), connue par la suite sous le nom de la résolution sur le plan de partage, qui prévoyait la création en Palestine d’un «État juif» et d’un «État arabe». La création, conséquente à cette décision, de l’État d'Israël, en 1948, s'est accompagnée d’un nettoyage ethnique planifié et impitoyable contre des centaines de milliers de Palestiniens. Cette logique de conquête, de destruction et d'expulsion continue jusqu'à nos jours, car Israël maintient sa politique coloniale consistant à annexer des terres palestiniennes, construire des colonies juives, expulser les Palestiniens et enfermer d'autres dans des ghettos entourés de murs, de tours de surveillance et de points de contrôle.
Aujourd'hui, environ le tiers du peuple palestinien vit sous une occupation militaire brutale en Cisjordanie, à Al-Qods et à Gaza. La moitié de la population continue de vivre à l’extérieur de la Palestine en tant que réfugiés. Le 29 novembre demeure un rappel amer de cette réalité dramatique et un énième appel à la communauté internationale et aux consciences vives pour œuvrer à mettre fin à une situation kafkaïenne qui n’a que trop duré.