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L’enseignement à distance, une nécessité impérieuse

La cité ocre a abrité, du 6 au 7 décembre, la première édition des Journées de l’enseignement à distance dans les pays du sud de la Méditerranée.

L’enseignement à distance, une nécessité impérieuse
Les participants ont été unanimes à souligner que l'enseignement ouvert est devenu aujourd’hui un moteur de développement socioéconomique.

Les premières Journées de l’enseignement ouvert dans les pays du sud de la Méditerranée se sont déroulées, les 6 et 7 décembre à Marrakech, à l’initiative de l’Université Cadi Ayyad (UCAM). Ces Journées s’intègrent dans le cadre du Projet de coopération internationale «OpenMed» (Éducation ouverte dans les pays méditerranéens du Sud) cofinancé par le Programme de l’Union européenne de renforcement des capacités «Erasmus». Ledit projet se propose de sensibiliser et de faciliter l’adoption des ressources et des pratiques éducatives libres dans la région méditerranéenne, avec un regard particulier sur le Maroc, la Palestine, la Jordanie et l’Égypte.

L’enseignement ouvert et à distance est devenu aujourd’hui un moteur de développement socioéconomique et une nécessité impérieuse, notamment pour les pays en développement, pour accompagner l’essor des nouvelles technologiques multimédias ou basées sur l’Internet. L’intérêt particulier pour ce genre d’enseignement est dicté aussi bien par le besoin croissant d’une remise à niveau et d’un perfectionnement constant des compétences que par les progrès technologiques qui ont permis d’enseigner de plus en plus de modules à distance.
C’est ainsi que nous assistons, aujourd’hui, à une nouvelle génération de contenus éducatifs au format MOOC (Massive open online course) ou de leurs formes dérivées. Dans ce contexte, plusieurs projets structurants ont vu le jour à l’UCAM en tant qu’établissement leader et innovateur dans ce nouveau mode d’apprentissage et de formation. À ce titre, son président, Abdellatif Miraoui, a souligné que le numérique est un creuset d’innovation et un nouveau vecteur de production et de transmission des connaissances, dont les outils ont été intégrés en 2012 dans le système éducatif à l’Université Cadi Ayyad, qui accueille aujourd’hui quelque 85.000 étudiants et compte 1.500 enseignants uniquement.

Après avoir relevé que le sureffectif estudiantin et le faible taux d’encadrement constituent aujourd’hui un frein au développement pédagogique pour l’enseignement universitaire, il a estimé que le numérique a permis de nouvelles dimensions dans le rapport au savoir. Et d’ajouter que le taux d’échec à l’UCAM a largement diminué grâce au MOOC et que près de 100 modules de cours vidéo en ligne seront disponibles à la fin de l’année en cours. Pour sa part, le président de l’Union des universités de la Méditerranée, Wail Benjelloun, a fait observer que les Ressources éducatives libres (REL) représentent l’enseignement supérieur de demain, dans la mesure où leur disponibilité sur le Web permet non seulement aux étudiants, mais aussi à toute personne en quête d’apprentissage et du savoir, d’accéder au cours sans se déplacer. Les REL garantissent l’accès libre à l’éducation qui fait partie des droits de l’Homme, a-t-il dit, mettant l’accent sur la nécessité pour les universités marocaines d’adopter une stratégie qui repose sur l’implication de leur personnel administratif et sur des incitations pour les enseignants. Il a également appelé à mettre en place un cadre juridique en vue de permettre aux étudiants de bénéficier de ces cours en ligne et à ce que cette forme d’apprentissage soit reconnue, validée et accréditée. Il est à souligner que deux universités marocaines sont fortement impliquées dans le projet «OpenMed». Il s’agit, outre de l’UCAM, de l’Université Ibn Zohr d’Agadir. 

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