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Le Congo propose un «Fonds bleu» pour la préservation et la sauvegarde du Bassin du Congo

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Le Congo qui appartient aux pays les plus vulnérables face au réchauffement climatique, propose un «Fonds bleu pour le bassin du Congo» en vue de renforcer le développement socioéconomique de cet immense espace africain, a indiqué, mercredi à Marrakech, le Président congolais, M. Denis Sassou-Nguesso. Intervenant dans le cadre du Sommet africain de l'action, présidé par S.M. le Roi Mohammed VI en marge la 22e Conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 22), le Chef de l'État congolais a souligné l’importance de ce Fonds qui concerne une zone commune à onze pays de la région, riche en biodiversité et couverte par 220 millions d’hectares de forêts. Le Fonds bleu s’appuie sur la mise en œuvre de microprojets touchant aux domaines liés au développement durable et intégrés, a-t-il dit, notant que ce Fonds sera la contribution de l’Afrique tout entière à la concrétisation des objectifs de développement durable contenus dans l’Accord de Paris.

Pour sa part, le Président sénégalais, M. Macky Sall, a mis en évidence l’importance du Sommet, relevant que le changement climatique affecte, en Afrique, les secteurs-clés tels l’agriculture, l’élevage, l’écosystème et la déforestation. C’est à ces niveaux qu’il faut agir pour relever les défis, a-t-il dit, mettant en exergue les projets entrepris au niveau de pays africains pour la promotion des énergies renouvelables, à l’image notamment du projet «Nour» lancé au Maroc et des projets initiés au Sénégal pour la promotion du mix énergétique. À cet effet, le Chef de l’État sénégalais a également cité des projets telle la Grande Muraille verte, qui vise la lutte contre la désertification en Afrique subsaharienne, appelant au renforcement de la coopération et au soutien au continent dans sa lutte contre les effets du réchauffement climatique. Le Président nigérien, M. Mahamadou Issoufou a, de son côté, présenté le projet de sauvegarde et de réhabilitation du Bassin du Tchad qui couvre une superficie de 14 millions de km et souffre, a-t-il dit, d’une triple crise : écologique, sécuritaire et socio-économique. La crise écologique se manifeste notamment par la réduction drastique de la superficie du lac, a-t-il indiqué, ajoutant que la menace terroriste de Boko Haram a entrainé une crise sécuritaire qui a engendré, pour sa part, une crise économique et sociale grave. Le Chef de l’État nigérien a lancé un appel au soutien humanitaire à cette zone du continent ainsi qu’au renforcement des programmes et actions ciblant le développement de la région, la préservation de son écosystème et la consolidation du développement durable des populations.

Dans son intervention, le Président guinéen, Alpha Condé, a indiqué que les pays africains misent avec force sur la concrétisation des objectifs de réduction du réchauffement climatique, mais oeuvrent également pour l’éradication de la pauvreté et la généralisation de l’accès aux nouvelles technologies. L’Afrique regorge d’immenses ressources naturelles qui sont menacées actuellement sous le poids de la pollution, du changement climatique et du déséquilibre des écosystèmes, a-t-il dit, soulignant la nécessité de l’instauration d’une justice climatique dans le continent.

De son côté, le Chef de l’État rwandais, Paul Kagame, s’est félicité du niveau élevé de la représentation du continent à la COP 22 de Marrakech, ce qui reflète, a-t-il dit, la gravité des défis écologiques à relever par les pays du continent. Les pays africains sont invités, plus que jamais, à redoubler d’effort pour lutter contre le phénomène du changement climatique, a-t-il dit, mettant l’accent sur l’importance de la coordination et de la conjugaison des efforts pour réussir le challenge du développement durable.

Le Président soudanais, M. Omar El Bachir, qui a hautement salué l’initiative du Maroc d’organiser ce Sommet de l’action pour l’Afrique, a souligné que l’implication de tous les intervenants pour la concrétisation des objectifs du développement durable demeure le principal défi à relever par les leaders africains. L’atténuation du fléau de la famine, la promotion des secteurs de la santé et de l’enseignement et la préservation des écosystèmes écologiques, doivent être les principales priorités pour les pays africains, a-t-il dit faisant état des initiatives entreprises par son pays dans ce domaine.

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