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Le grand rendez-vous de l’art contemporain prend son envol

La sixième édition de la Biennale de Marrakech, grand-messe de l’art contemporain, a pris son envol mercredi 24 février avec la participation de quelque 50 artistes de renom en provenance d’une quarantaine de pays des quatre coins du globe.

Le grand rendez-vous de l’art contemporain prend son envol
La Biennale 2016 réunit une sélection de grands artistes tant nationaux qu’internationaux.

Placée sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI et initiée sous le slogan «Quoi de neuf là ?», cette plateforme culturelle, qui se poursuivra jusqu’au 8 mai prochain, ne cesse en effet de conforter sa dimension mondiale et d’affirmer son statut de rendez-vous incontournable sur la scène internationale. D’ailleurs, selon le dernier classement de l’Association des Biennales du monde, celle de Marrakech figure dans le Top 20 des 200 biennales organisées à travers le monde.

La Biennale 2016, qui dure plus longtemps que les cinq précédentes éditions, est axée sur l’art contemporain sous toutes ses formes, dont la peinture, la sculpture, la photographie, les arts visuels, le cinéma, l’art vidéo et des spectacles de rue, et réunit une sélection de grands artistes tant nationaux qu’internationaux.
Il s’agit, entre autres, des Marocains Mohamed Melehi, Ahmed Bouanani, Mohamed Mourabiti, Yto Barrada, Mohamed Chabaâ, Fatiha Zemmouri, Bouchra Khalili, Radouan Mriziga, Ali Essafi et Ghany Blmaachi, de Talal Afifi (Soudan), Haig Aivazian (USA-Liban), Manthia Diawara (Mali), Melvin Edwards, Sam Gilliam et David Hammons (Etas-Unis), Khaled Malas (Syrie), Oscar Murillo (Colombie), Mona Hatoum et Jumana Manna (Palestine), Eric Van Hove (Belgique), Djibril Diop Mambéty (Sénégal), Ahmed Mater (Arabie saoudite), Megumi Matsubara (Japon), Adrian Villar Rojas (Argentine), Dineo Seshee Bopape (Afrique du Sud), Naeem Mohaiemen (Royaume-Uni), Juan Nasis Palao (Espagne), Radhika Khimji (Oman) et Rayyane Tabet (Liban).
Avec cet événement artistique majeur, rythmé notamment par des rencontres, des projections, des expositions,
des performances et des visites guidées, Marrakech est devenue aujourd’hui l’une des capitales de l’art contemporain et l’une de ses terres de prédilection.

La Biennale a non seulement contribué à la valorisation du talent de nombreux créateurs et à l’enrichissement de l’offre culturelle dans la Cité ocre, mais a aussi réussi à positionner la ville en tant que carrefour pour l’art contemporain en Afrique, au Moyen-Orient et dans la région méditerranéenne. Et comme pour chaque édition, de nombreux lieux emblématiques, espaces publics et galeries d’art sont investis, du Palais El-Badiâ au Palais El-Bahia, du Musée Dar Si Saïd à Dar Denise Masson, de Dar Cherifa au Domaine Royal Palm, en passant par l’esplanade de la Koutoubia.

Cette manifestation artistique de grande envergure est dédiée à la mémoire de la photographe Leïla Alaoui, décédée récemment dans le tragique attentat de Ouagadougou, «victime de la brutalité régnante dans le monde actuel», selon les termes d’Amine Kabbaj, président exécutif de la Biennale, qui s’exprimait, à la veille de l’ouverture de cet événement, lors d’une conférence de presse conjointe avec la Palestinienne Reem Fadda, commissaire générale de la Biennale de Marrakech et curatrice associée à la Fondation «Guggenheim» à New York.

Après avoir réitéré la collaboration avec le Festival «Awaln’art», plateforme des arts de la rue, il a fait observer que les principales nouveautés introduites par cette édition concernent la prise en compte du phénomène de la multiculturalité marocaine, la délocalisation de l’événement pour une semaine à Essaouira et l’entrée gratuite pour la plupart des expositions et des lieux culturels. «La Biennale donne un nouvel élan et insuffle une énergie nouvelle à Marrakech. Et c’est au cœur de cette véritable renaissance culturelle que nous nous inscrivons avec enthousiasme et passion», a souligné Amine Kabbaj, lors de la cérémonie d’ouverture qui s’est déroulée dans le cadre somptueux du Palais El-Bahia. Il n’a pas non plus manqué de mettre en exergue la Haute Sollicitude dont S.M. le Roi Mohammed VI entoure la création artistique et le grand intérêt que le Souverain accorde à la réussite de la Biennale de Marrakech.

Dans la foulée, le ministre de la Culture, Mohamed Amine Sbihi, a fait part de la fierté de son département d’être partenaire de cette manifestation artistique majeure qui ne cesse de gagner en notoriété internationale et de se frayer un chemin dans l’échiquier mondial de l’art contemporain. La Biennale de Marrakech est en effet le reflet de cette effervescence culturelle et artistique dont le monde a tant besoin pour renforcer la cohésion sociale, a-t-il ajouté.

Pour leur part, le président de l’Institut du monde arabe, Jack Lang, et l’ambassadeur des États-Unis au Maroc, Dwight L. Bush, ont mis notamment en valeur le caractère riche et pluriel de l’identité culturelle marocaine ainsi que l’importance de cet événement multidimensionnel de taille dans le positionnement du Maroc en tant que pays de tolérance, d’ouverture, de paix et de métissage culturel.

Et partant du principe que la culture doit être accessible à tous, les responsables de la Biennale ont mis en place deux projets éducatifs. Il s’agit d’un programme d’accueil des scolaires baptisé «Pédagogie du patrimoine», qui bénéficiera à plus de 3.000 élèves de Marrakech et sa région, et d’un autre programme de «Stages et résidence artistique» au profit de 40 étudiants de l’Institut national des beaux-arts de Tétouan et de l’École supérieure des veaux-arts de Casablanca.

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