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Les nouvelles inégalités de genre à la loupe

La cité ocre a abrité, les 3 et 4 octobre, la deuxième édition du Forum «Aswat Nissae» (Voix de femmes) autour du thème «Nouvelles inégalités de genre : mondialisation, changement climatique, dynamiques sociétales».

Les nouvelles inégalités de genre à la loupe

Les participants à la deuxième édition du Forum «Aswat Nissae» (Voix de femmes), organisée les 3 et 4 octobre à Marrakech à l’initiative du laboratoire de recherche «LIMPACT» (Langue-Identité-Média-Patrimoine-Culture-Tourisme) de l’Université Cadi Ayyad, en partenariat avec l’Institut français de recherche pour le développement (IRD), ont plaidé pour la prise en compte de la question du genre dans les négociations sur le climat.
Initié sur le thème «Nouvelles inégalités de genre : mondialisation, changement climatique, dynamiques sociétales», cet événement a été l’occasion pour un bel aréopage de chercheurs, d’universitaires et d’acteurs de la société civile aussi bien nationaux qu’internationaux de se pencher sur les difficultés auxquelles sont confrontées les femmes aujourd’hui, en raison notamment du réchauffement climatique. Il était également question de faire entendre la voix de la gent féminine, à quelques semaines de la grand-messe environnementale de Marrakech.

C’est ainsi que les conférenciers ont recommandé que le principe de parité soit appliqué au sein des délégations des parties prenantes dans les prochaines COP, qu’une approche transversale du genre s’applique à tous les nouveaux objectifs de développement durable et qu’elle se manifeste dans toutes les négociations sur ces problématiques, et que l’intégration de la santé et des droits sexuels et reproductifs des femmes soit posée en principe comme condition préalable à leur autonomisation.
L’accent a également été mis sur la nécessité d’intégrer les femmes dans les processus de négociations décisionnelles à tous les niveaux dans la perspective de la parité, de veiller à l’instauration de synergies Nord-Sud et Sud-Sud sur le double fondement de l’égalité des sexes et du développement durable à l’occasion de la COP 22 et d’intégrer des politiques basées sur le genre dans tous les plans d’action nationaux et de suivi. Le Forum a aussi appelé à développer considérablement la recherche scientifique sur la question du genre et du changement climatique et à œuvrer pour qu’elle bénéficie d’une partie des financements du fonds climat, à favoriser l’accès à l’information, les transferts de technologie et la formation en direction des femmes et à valoriser et diffuser les savoirs locaux et les pratiques écologiques utiles pour l’adaptation. Les participants ont, en outre, plaidé pour le développement d’outils méthodologiques et métriques ainsi que d'indicateurs climatiques sexo-spécifiques pour mesurer l’impact des changements climatiques, permettre l’évaluation des politiques publiques et aider à la décision dans le choix et le ciblage des financements selon les marqueurs genre du Comité d’aide au développement (CAD) de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).

«Ce conclave, auquel a été invitée la secrétaire exécutive de la Convention des Nations unies sur la désertification, Monique Barbut, avait pour ambition d’insister sur la nécessité d’articuler les questions du genre avec les grandes évolutions sociétales en cours», a confié, au journal «Le Matin», Ouidad Tebaa, professeure universitaire et membre du comité d’organisation. Le changement climatique a des incidences directes sur les femmes, notamment dans le monde rural. Elles sont non seulement les plus pénalisées par le changement climatique, mais aussi celles qui fournissent le plus d’effort en termes de résilience pour y remédier, a-t-elle conclu. 

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