Le circuit automobile international Moulay El Hassan de Marrakech se métamorphose. La présentation officielle de cette nouveauté a été faite récemment autour d’une table ronde avec la presse internationale à l’occasion de l’ouverture du Championnat FIA WTCC au Circuit Paul Ricard en France, à laquelle «le Matin» a été convié. Pour Ali Horma, directeur général du Marrakech Grand Prix, ce changement représente un pas supplémentaire dans le développement du sport automobile au Maroc. «Nous allons pouvoir entrer dans une deuxième dimension du sport automobile national. Le nouveau circuit servira de base permanente et de point d’ancrage pour le développement de ce sport», indique Horma. Et d’ajouter : «Les choses évoluent dans le bon sens et la dynamique que Marrakech Grand Prix met autour de ce circuit est remarquable».
François Ribeiro, manager général d’Eurosport Events, organisateur de l’événement, n’a pas caché sa grande satisfaction quant à la nouvelle dimension que prend l’étape marocaine du Championnat FIA WTCC. «Je suis très content de ce qui se passe au Maroc. Et c’était vraiment important de le faire savoir à la presse internationale», a-t-il souligné.
Seul Grade 2 en Afrique
2016 s’annonce très importante pour le Marrakech Grand Prix. Réalisé en 2009, le circuit ultra rapide, long de 4,6 km, était entièrement tracé en milieu urbain dans la zone hôtelière de l’Agdal. Si sa situation de proximité du centre-ville est un véritable atout, le promoteur et l’État marocain ont voulu renforcer sa sélectivité sur le plan du pilotage, mais aussi permettre aux spectateurs de vivre au plus près la course. Voué aux courses internationales, le nouveau tracé, long de 2.970 mètres, a été entièrement repensé par l’architecte des circuits de F1, l’Allemand Hermann Tilke. Plus court, mais aussi beaucoup plus rythmé sur le plan pilotage, le nouveau circuit répond aux normes internationales du Grade 2. Autour des 15 hectares au cœur du Parc Expo de Marrakech, le nouveau circuit offre tous les types de virages, du plus lent (65 km/h) au plus rapide où la vitesse peut frôler les 250 km/h.
Si la piste internationale a vocation à recevoir de grandes courses inscrites au calendrier FIA, le second tracé, permanent cette fois-ci, reprend une partie du grand tracé, au cœur du Paddock. Toujours sous la direction d’Hermann Tilke, le dessin et la conception de cette piste, avec un développement de 1,7 km, se sont résolument tournés vers une utilisation à l’année, pour des courses nationales auto et moto, mais aussi pour des tests et des présentations des constructeurs, des clubs auto ou encore comme base pour une école de pilotage et de perfectionnement. Le circuit permanent accueillera surtout une école de pilotage à l’année, et tout un programme de sécurité routière encadré par un des plus grands constructeurs automobiles. «C’est une bonne initiative», a indiqué Mehdi Bennani, champion marocain de course automobile, également présent à cette présentation. «Marrakech Grand Prix va de l’avant et il va tirer avec lui le sport auto au Maroc», a-t-il ajouté.
Pôle mécanique et Parc Expo
Avec l’arrivée d’un circuit permanent, d’une aire plane de 70.000 m² pour les expositions, d’une piste de kart et d’une aire d’évolution 4x4, Marrakech se dote d’un véritable Pole mécanique unique au Maroc, mais aussi en Afrique. Si l’aspect sécurité reste une priorité pour les deux circuits, les nouveaux tracés font la part belle aux spectateurs qui auront désormais accès à une grande partie de la piste. Pas moins de trois grandes tribunes, placées face à des secteurs spectaculaires, sont mises à la disposition du public. Côté installations, une structure réceptive VIP des plus modernes et high-tech, avec un bâtiment abritant 32 garages et pas moins de 60 loges et stands équipés, servira les différentes composantes du site pour un réceptif et des hospitality aux normes internationales.
