Une grande perte pour le septième art national et arabe

Le septième art marocain et arabe est en deuil. Le réalisateur marocain de renom Abdellah Mesbahi n’est plus. Le défunt a rendu l’âme vendredi soir à l'âge de 80 ans des suites d'une longue maladie. Il a été inhumé samedi à Casablanca, laissant derrière lui des oeuvres considérables d’envergure nationale, arabe et religieuse. Les créations de feu Abdellah Mesbahi mettent en lumière nombre de causes nationales, arabes et islamiques, en particulier la question palestinienne et les crimes perpétrés par l'occupation israélienne dans les territoires arabes occupés. Au registre des œuvres de ce doyen des réalisateurs marocains, on retient notamment le long métrage «Où cachez-vous le soleil». Cet opus traite de la question de l'unité nationale en Égypte, et met aux prises une brochette d’acteurs comme Nour Al Cherif, Nadia Lotfi, Adil Adham et Mahmoud El Melligi.

Feu Mesbahi est aussi connu pour son engagement pour les grandes causes du monde arabe. C’est ce que confirme également le président de l'Union des producteurs arabes, Ibrahim Abou-Zikri, qui a déploré, dans un communiqué, la perte de cet artiste hors pair. Dans ce même communiqué, Ibrahim Abou-Zikri a rappelé les efforts de feu Mesbahi pour éclairer l'opinion publique arabe et islamique. Ce qui lui a valu l'hommage de nombreux médias arabes et étrangers. Le défunt artiste, père de la réalisatrice Imane Mesbahi, a réalisé 21 longs métrages, dont «Mes chers amis» (Ahibaï Al Aïzae), «Les pleurs des anges» (Boukae Al Malaikae), «Silence, sens interdit» (Sukut Al Itijah Al Mamnu) et «Feu vert» (Al Dawe Al Akhdar). Il a également réalisé de nombreux films égyptiens, notamment «Demain la terre ne changera pas» et «J'écrirai ton nom sur le sable», outre des séries télévisées comme «Abir Sabil» et «Lorsque les hommes pleurent». Natif d'El Jadida en 1938 et diplômé de l'École supérieure d'études cinématographiques de Paris en 1956, Feu Mesbahi a travaillé aux côtés du comédien de théâtre et de cinéma Jean Vilar, dans la troupe du Théâtre national français où il
a côtoyé de grands artistes tels que Orson Wells.