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«Cette 23e édition du Salon du livre sera celle de toutes les réussites à tous les niveaux»

Aujourd’hui s’ouvre officiellement la 23e édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL) à la Foire internationale des expositions de Casablanca. Une édition qui se veut celle de tous les records : 800 exposants directs et indirects en provenance de 54 pays, plus de 147 activités culturelles et artistiques. Le directeur du livre au ministère de la Culture et commissaire du SIEL, Hassan El Ouazzani, nous explique les tenants et les aboutissants de cette édition.

«Cette 23e édition du Salon du livre sera  celle de toutes les réussites à tous les niveaux»
Hassan El Ouazzani, directeur du livre au ministère de la Culture et commissaire du Salon international de l’édition et du livre.

Le Matin : Quelle est la particularité de cette édition du SIEL ?
Hassan El Ouazzani : Je pense que cette 23e édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL) sera celle de toutes les réussites à tous les niveaux. À cette occasion, l’Office des foires et des expositions de Casablanca accueillera 800 exposants directs et indirects de 54 pays avec la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC), comme invitée d’honneur. Cette édition confirmera en outre la bonne santé du SIEL, devenu au fil des années l’un des rendez-vous phares des amoureux des mots et du livre dans son acception la plus large. Objectif : réconcilier le livre, le produit culturel et le grand public. Pour cela, le programme de cette édition, concocté par une commission institutionnelle comprenant 14 instances, se décline en 147 activités, dont 45 sont consacrées à l’enfant. Il y aura aussi des conférences-débats, des tables rondes et des séminaires avec la participation de 284 intervenants, dont des créateurs, des intellectuels et des encadrants. Il y aura aussi la deuxième édition du «Hub des droits», conçu en tant que plateforme de rencontre de professionnels du livre et d’éditeurs de plusieurs pays. Sans parler de la remise du Prix Ibn Battûta de la littérature de voyage, qui aura lieu pendant le Salon.

Qu’est-ce qui a motivé le choix de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale comme invitée d’honneur ?
Cette édition accueille les 11 pays de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale comme invités d'honneur afin d’être en corrélation avec les visites de S.M. Le Roi Mohammed VI dans de nombreux pays africains. Et comme l’a affirmé le ministre de la Culture,
Mohammed Amine Sbihi, c’est un choix stratégique qui permet d'appuyer et raffermir nos relations avec les pays de notre continent africain. Nous accueillerons une délégation composée de 11 ministres de ces pays de la CEEAC. Il s’agit de l’Angola, du Burundi, du Cameroun, de la République centrafricaine, de la République du Congo, de la République démocratique du Congo, du Gabon, de la Guinée équatoriale, du Tchad, de Sao Tomé-et-Principe, du Rwanda ainsi que du secrétariat général de la CEEAC.

Quelles sont les ambitions que vous nourrissez pour cette édition ?
Cette édition sera également pour nous celle de tous les défis. Elle devra conforter la place de ce Salon du livre en tant qu’espace privilégié des professionnels du livre et en tant que fête populaire qui permet de drainer de plus en plus de visiteurs chaque année. L’enjeu est de taille puisqu’il s’agit de confirmer la nouvelle dynamique que connaît le secteur de l’édition et du livre. Une dynamique que confirme notamment le projet de soutien aux entreprises culturelles et artistiques en rapport avec le livre et l’édition sous forme de société nationale. Cela s’inscrit dans le cadre du Fonds de soutien à la création culturelle et artistique créé par le ministère de la Culture en 2014 et doté pour l’année 2016 de 65 millions de dirhams.

Mais le livre souffre d’une crise de lecture patente…
Justement, le programme de soutien contribue à renforcer quelque peu la couverture territoriale du réseau des libraires qui constitue un maillon essentiel de la filière de l’édition et du livre. La promotion du livre et la sensibilisation à la lecture ont également été soutenues à travers 56 projets portés par 34 associations dans 27 villes pour un budget de 1.450.000 dirhams, soit environ 10% du budget global .
Nous y arriverons ! 

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